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Médias et opinion

Guide pratique : Médias et opinion. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2018  •  Guide pratique  •  1 624 Mots (7 Pages)  •  602 Vues

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I. Les médias permettent à l'opinion publique de s'exprimer et de se construire dans le cadre de la démocratie. L'exemple de la période 1890-1940

A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, l'essor de la presse lui permet d'affronter le pouvoir en place, d'influencer et d'exprimer l'opinion publique.

A. L'âge d'or de la presse française. Le développement de la presse française est due à la démocratisation de la société (liberté de la presse en 1881, interdiction de la censure) mais aussi à des progrès techniques permettant la diffusion de journaux en masse. Le Petit Parisien par exemple est tiré à près d'un million et demi. L'alphabétisation grâce à la mise en place de l'école gratuite, laïque et obligatoire renforce encore cet essor.

B. La presse fabrique l'opinion. La presse révèle certains scandales politiques comme l'affaire des fiches (1904), l'affaire Caillaux (en 1914,

voir doc2 p129) ou l'Affaire Stavisky (1933-1934). Lors de ces révélations, la presse est souvent unanime comme c'est le cas lors de l'affaire Stavisky : toute la presse ironise sur le prétendu suicide et les liens de Stavisky avec la classe politique.

Elle peut aussi faire pression pour tenter d'influencer le pouvoir. C'est le cas lors de l'Affaire Dreyfus par exemple. Toute la presse prend position pour ou contre et c'est la presse qui en fait une affaire d'Etat. Cette lutte entre les journaux mobilise toute la population et forge l'Opinion publique qu'elle divise également en deux camps.

La presse est en effet nourrie par des hommes politiques, des intellectuels, des écrivains (comme Emile Zola) et des journalistes (Albert Londres qui dénonce la vie au bagne (1923) ou dans les asiles psychiatriques Chez les fous ), des caricaturistes (Forain et Caran d'Ache dans le journal Psst...!). Tous donnent leur point de vue, apportent des informations inédites qui contribuent à la formation de l'Opinion publique.

C. La presse reflète l'opinion

Certains journaux n'ont pas de position claire sur le plan politique comme Le Petit Journal (cependant antidreyfusard, doc2 p123) ou Le Petit Parisien.

Mais le plus souvent, les journaux sont politisés, c'est ce qu'on appelle la Presse d'opinion : L'Action française d'extrême droite soutient la manifestation du 6 février 1934, alors que L'Humanité qui appartient au PCF et Le Populaire de la SFIO la critiquent. La Presse syndicale est aussi en pleine expansion. Elle informe et mobilise les militants.

CCL I : Les médias et l'opinion publique se nourrissent donc mutuellement et favorisent le débat public dans le cadre de la démocratie. Le pouvoir cependant est souvent attaqué et tente parfois de limiter le poids des médias pour mieux contrôler l'opinion.

II. Le pouvoir peut tenter de contrôler l'opinion publique par le contrôle des médias. L'exemple de la période 1940-1968

La Presse et la radio sont instrumentalisées sous Vichy dans le cadre de la guerre des ondes et restent sous le contrôle de l'Etat comme le révèle la crise de 1958.

A. L’instrumentalisation de la presse et de la radio sous Vichy et la "guerre des ondes"

La radio est maintenant le média dominant : 60% des foyers français ont une radio en 1940. Dès 1939, la radio allemande Radio-Stuttgart diffuse des informations pour démoraliser les Français. C'est le début de la guerre des ondes.

Le 17 juin 1940, Pétain annonce l'armistice par la radio. Le lendemain, De Gaulle appelle à la résistance par un message (très peu écouté) transmis par la BBC. Des deux côtés, on veut influencer l'opinion publique par la radio.

Radio-Paris est contrôlée par les Allemands, la Radio nationale par Vichy. D'autres radios relaient la propagande gaulliste : Radio-Londres qui diffuse des émissions en Français comme « Les français parlent aux Français », Radio- Brazzaville, Radio-Alger qui émettent depuis les colonies françaises.

Vichy et les Allemands tentent de limiter l'écoute des radios gaullistes : écouter Radio-Londres est considéré comme un fait de résistance et peut entraîner la déportation, des campagnes d'affichage dénoncent le « général Micro » (De Gaulle), les émissions sont brouillées.

Dès 1940, les Allemands interdisent certains journaux et soutiennent les titres collaborationnistes comme Je suis Partout. Les Français achètent peu ces journaux dont le but est la désinformation. La Presse clandestine est en plein essor (1000 titres dans la période 1940-1944) et reflète toutes les tendances politiques (L'Humanité est communiste, Témoignage chrétien pour les résistants chrétiens,...)

L’attention accordée par l’occupant, par le régime de Vichy, comme par la Résistance et par les Alliés aux médias confirment l’importance de l’opinion publique en temps de crise.

B. Le poids de l’audiovisuel contrôlé par l’État lors de la crise du 13 mai 1958

La radio d'Etat est censurée et les autres radios, peu nombreuses, se consacrent surtout au divertissement. Pendant la guerre d'Algérie, les Actualités françaises, diffusées au cinéma, avant le film, présentent la version officielle des événements. Les Actualités du 19 mai 1958 portent ainsi l'analyse du gouvernement en place avec Pierre Pflimlin alors que celles du 4 juin présentent le point de vue de De Gaulle au pouvoir depuis peu.

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