Les traite négrières, XVème – XIXème

Lyvia Moniez                                                                                                          HKB

Les traite négrières, XVème – XIXème 

    “Ce n’est qu’à partir de la seconde moitié des années 1960 que des scientifiques, surtout anglo-saxons, ont contribué à donner une impulsion décisive à l’étude de la traite des Noirs” voila comment commence l’introduction de l’essai d’histoire globale d’Olivier Pétré-Grenouilleau, où il traite des traites négrières dans leur ensemble. L’étymologie de l’expression “ traite négrières” a longtemps été discuté, en effet, cela désigne le commerce d’esclaves dont sont victimes les populations de l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale et l’Afrique australe. Elle est aussi appelé “traite des noirs” ou encore “commerce triangulaire”. Par les historiens anglophones, elle est appelé slave trade, cette expression relève aussi des débats. Une traite étant une forme élémentaire de commerce qui consiste à échanger des marchandises manufacturés de faible valeur contre des produits locaux, le commerce des esclaves organisé entre des zones d’approvisionnement et des zones de vente. Ainsi, il faut différencier traite et esclavage, l’esclavage étant le fait de faire travailler des individus privés de liberté. les traites négrières s’étendent sur de longues années mais aussi sur beaucoup de continents. Dans l’histoire, il y a 3 grandes traites, la traite orientale, la traite atlantique et aussi la traite intra-africaine. Chacune ont connu leur apogée, la traite orientale et la traite interafricaine au XIXème siècle et la traite atlantique au XVIIIème siècle. Il est intéressant de travailler sur ces dates car elles regroupent la totalité de l’histoire de la traite. Ainsi, nous allons travailler sur comment le modèle des traites négrières a été perfectionneé et abouti durant le  XVème siècle  juqu’au XIXème siècle ? Premièrement, nous nous intéresserons au commencement et la mise en place des traites négrières, ensuite, à l’essor et évolution des traites négrières, puis, pour finir, à son abolition et ses conclusions.

     Premièrement, les traites négrières ont un commencement, un début. Dans ce commencement, l’extension musulmane a un rôle important. Effectivement, l’utilisation de l’esclavage chez les musulmans va créée un déclic chez les européens au XVème siècle. A partir du VIIème siècle, l’empire musulman est de plus en plus vaste ce qui conduit à une augmentation de la demande en main d’œuvre servile, Patrick Manning écrit « L’esclavage a existé depuis les temps les plus reculés dans ce qui devint le cœur du monde musulman, aussi le Coran et les lois islamiques servirent-ils à limiter les abus, par des recommandations (…). Mais avec le temps et l’extension de l’islam en de plus lointaine régions, celui-ci semble avoir beaucoup plus fait pour protéger et étendre l’esclavage que l’inverse ». Cela a deux raisons, pour les musulmans l’esclavage est une institution commune et est fortement enraciné, de plus, il n’est plus possible de se procurer des esclaves au sein même de l’empire. Plusieurs accord se sont alors mis en place, comme celui conclu en 652 entre les Nubiens et l’émir d’Assouan, pour la livraison chaque année d’un quota de 360 captifs en échanges de marchandises, ces accords sont donc à l’origine de plusieurs opérations de traites, souvent au Sud, assez loin dans l’intérieur du continent, la où les populations ont l’habitude de se fournir elles-mêmes en captifs. Les traites en direction du monde musulman et le racisme envers les Noirs se développe en même temps. « La dévalorisation des Noirs servit, donc, objectivement, à légitimer son statut d’esclave » selon Olivier Grenouilleau. Au début du XVIème siècle, Léon L’Africain découvrit qu’à Bornou, juste au-delà de l’Empire des Songhais, les esclaves sont échangés contre des chevaux : quinze ou vingts esclaves contre un seul chevaux arabe. Leur dévalorisation se fait de plus en plus présente et de plus en plus forte. Ils ne sont plus vu comme des humains mais comme des objets de marchandise.

    Les Européens découvrent donc les traites négrières au XVIème siècle, avec comme premier contrat les commerçants musulmans, sur les marché d’Afrique du Nord. En effet, la reconquista espagnole entraîne de plus en plus expédition dans les pays du Sud. En premier lieu, à des fins multiples, notamment la recherche de l’or africain. Beaucoup de recherches et d’expéditions sont entreprises pendant les années 1430 jusqu’aux années environ 1460, suite à la mort du prince Henri les expéditions cessèrent pendant 10 ans. Les premiers captifs noirs furent razziés des 1441, sur le Rio de Ouro ; le pape rendant leur commerce légal en 1445. Cependant, les captifs ne sert que à justifier que le capitaine qui a bien visité les lieux qu’il décrit, et surtout à faire quelques profits. Le Portugal a besoin d’or, d’argent, et de cuivre. Alors, leurs relations avec l’Afrique est déterminé par le commerce avec l’Asie. Pour se procurer de l’or, les Portugais se font les intermédiaires d’un commerce d’esclaves interafricain, achetant donc des captifs dans le royaume du Bénin pour ensuite les vendre, contre de l’or, à Elmina. Les portugais implantent les premières plantations sucrières sur le littoral du Golfe de Guinée puis ensuite au Portugal, ils embauchent ensuite des esclaves noirs, achetés au Maroc ou en Guinée, pour travailler dans les plantations. Mais, il faut aussi noter que les premiers travailleur dans les plantations ne sont pas tous Africain mais il y aussi des Européens qui s’engagent à servir un planteur pendant trois à sept ans en échange du voyage et d’un lopin de terre à la fin de leur contrat. C’est à la fin du XVIIème siècle que, les « engagés sous contrat » s’épuisent et que le travail des plantations revint aux esclaves africains. La plus part des planteurs, à ce moment, vers 1460-1500 sont portugais, mais aussi quelques Florentin, des Flamands et des Génois. Au contraire, les expéditions au Îles Canaries ne vise pas uniquement à rapporter de l’or. Ainsi, au XVIème, des insulaires sont asservis et transportés dans les ports andalous ou portugais. En 1402, Jean de Bethencourt et quelques amies français, en route vers le Fleuve d’or, ramène à Séville des esclaves indigènes, après leur conquête des principales îles Canaries au nom de la Castille. Ces esclaves sont vendus à Catix puis déporté en Aragon. L’importation des esclaves sur les îles Canaries eut pour conséquence , d’y faire cultiver le sucre comme à Madère, surtout à Tenerife. Le premier moulin à sucre fut installé en 1484. Les îles Canaries produisent donc autant de sucre que Madère dès le début du XVIème et les esclaves africains y furent bientôt utilisés sur une large échelle.

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