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Les stratégies ISI en Amérique latine

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Par   •  7 Octobre 2021  •  Cours  •  1 518 Mots (7 Pages)  •  433 Vues

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L’Amérique Latine

Chapitre 1 : Les stratégies ISI en Amérique latine

L’Amérique latine est le seul sous-continent à proposer un modèle de développement différent aux pays du Tiers monde dès les années 50. C’est une stratégie qui a pour but de lutter contre la dépendance des pays pauvres aux pays riches. C’est l’ISI : industrialisation par substitution aux importations. Elle vise à compter avant tout sur le marché intérieur : produire nationalement des produits courants pour diminuer les importations et ne réserver l’importation qu’aux produits à haute technologie. C’est une stratégie autocentrée. Cela dit les pays ne se ferment pas au marché mondial car les pays continuent à exporter, notamment des matières premières ; ils veulent commencer l’industrie légère pour arriver à l’industrie lourde. Cette stratégie a été théorisée par Paul Prebish, directeur du CEPAL.

Parmi tous les pays du Tiers Monde, dans les années 70 c’est l’Amérique latine qui compte les pays les plus développés.

Pourtant certains géographes comme René Dumont, dès les années 60, il parle de « mal développement ». (Ça ne signifie pas sous-développement, qui veut dire que la population n’a pas accès aux services de base). Il y a eu un processus de développement qui s’est mis en marche mais il est déséquilibré et induit des inégalités.

À partir des années 80, la plupart des pays abandonnent les stratégies ISI et adoptent les mesures libérales.

Pb : En quoi les stratégies ISI ont-elles été le miroir de la volonté d’émancipation des États d’Amérique Latine ?

I/ L’industrialisation par substitution aux importations : un choix

                A] Une réaction de défense

Cette stratégie est née en réaction à un contexte mondial qui lui est défavorable. Au tout début du XX elle est dépendante aux investissements européens puis étasuniens.

De plus elle subit les deux guerres mondiales : la première guerre mondiale fait arrêter l’afflux de capitaux européens ainsi que l’importation des produits européens. La deuxième va accentuer la chose ; et subit aussi la crise de 29 et l’effondrement du prix des matières premières puisque les prix s’effondrent.

Ces crises provoquent une montée des nationalismes et l’arrivée au pouvoir de populistes (Brésil : G. Vargas (30-45) ; Équateur : RM. Ibarra (35-56) ; Mexique : L. Cardenas (36-40) ; J. Perón (43-55)). Ils défendent surtout l’élite, ils veulent surtout le maintien de l’ordre dans le pays donc achètent la paix sociale et suppriment les libertés d’expression.

                B] Le rôle de la CEPAL

A la base c’est une commission d’experts mandatée par l’ONU pour trouver des solutions aux problèmes de développement spécifiques à l’Amérique latine. Cette commission a réussi à mettre en lumière le problème de dépendance. Ils font aussi partie des précurseurs du Tiers-mondisme ; qui est une idéologie qui prétend que les pays du Tiers Monde sont des victimes et que les pays riches sont responsables de cette situation de maintien de la pauvreté. C’est le secrétaire général de cette organisation qui sont à l’origine de l’ISI. Mais ils se rendent très vite compte que la pauvreté se maintien et que la classe populaire ne peut pas s’insérer dans la classe moyenne. Il préconise donc une intégration régionale, des marchés communs ; il y en a donc eu plein. Mais ça n’a pas marché parce que tous les pays produisaient la même chose.

Donc la CEPAL a demandé aux pays de s’ouvrir et a conseillé aux États de s’endetter pour se moderniser mais avec le choc monétaire la dette a explosé et elle a conseillé aux États d’obéir au FMI.

                C] L’influence de Cuba

Cuba est l’antithèse de la CEPAL. Lorsque Castro arrive au pouvoir il n’est pas marxiste, c’est après la baie des cochons qu’il le devient. Cuba devient une économie planifiée et collectivisée sur le modèle soviétique. Cuba arrive à tirer son épingle du jeu et son économie se porte bien. Il arrive à se différencier de l’URSS en choisissant de diversifier son économie et adapte l’ISI à l’agriculture : il achète des tracteurs, construit des usines d’engrais… Ce modèle évite la famine, envoie les enfants à l’école, le modèle de santé fonctionne bien et modernise l’agriculture ; même si la nourriture est rationnée et qu’au niveau technologique ils en sont au même point

Cuba représente la résistance aux États-Unis

II/ Des politiques actives

                A] Priorité à l’industrialisation

Les États nationalisent beaucoup les entreprises et un secteur public fort apparaît (dans les domaines du transport, de la communication, de l’énergie).

Exemple de la Coccinelle de Volkswagen au Mexique

B] L’agriculture délaissée

                C] Les politiques sociales

Dès 1931, au Brésil, il y a un code du travail. Vargas autorise les syndicats, il instaure un salaire minimum et limite les journées de travail à 8h. Par contre il n’y a pas de politiques pour lutter contre les inégalités : il n’y a pas de sécu et système de retraite. Vargas est surnommé « le père des pauvres » mais il fait davantage du paternalisme qu’une politique sociale.

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