LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La monarchie féodale

Cours : La monarchie féodale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2020  •  Cours  •  3 641 Mots (15 Pages)  •  592 Vues

Page 1 sur 15

Le roi capétien est un seigneur, et la royauté est consubstantiellement ( = inséparable ) liée a l’ordre féodal, et ce, au moins jusqu’au 13e siècle.

Par la suite, la royauté va s’émanciper de la féodalité. Le roi est en effet théoriquement au sommet. Cela veut dire que l’ensemble des fiefs du royaume remontent jusqu’au roi.

Mais a la fin du 10e siècle, la réalité est différente puisque malgré la gloire qu’on connus les grands carolingiens, le pouvoir royal en France n’est plus du tout souverain. Cela veut dire que le roi de France est incapable d’exercer directement son pouvoir sur l’ensemble des sujets du royaume. En effet, entre le roi et ses sujets, on trouve la féodalité, et ce a tous les niveaux de la société.

Autrement dit, le roi n’exerce plus véritablement son pouvoir sur ce qu’on appelle le domaine royal. Le domaine royale étant, juridiquement, le territoire sur lequel le roi de France exerce directement son pouvoir sur ses sujets. Ce domaine ne correspond pas a ce moment la de l’histoire au royaume de France. En effet, il est beaucoup plus petit.

Malgré ces difficultés, le roi a su s’appuyer entre le 10e et le 12e siècle, sur des éléments extra- féodaux qui sont très important puisque sans eux la royauté capétienne n’aura pas vécue aussi longtemps, c’est a dire 800ans.

A partir du 12e siècle, la royauté va réussir a émerger de la féodalité, c’est a dire qu’elle va prendre le dessus sur cette féodalité. Effectivement, la res publica royale a triomphé grâce aux éléments extra-féodaux.

Section 1 : La préservation de la fonction royale (10e – 12e siècle)

En 987, Hugues Capet est l’héritier d’une construction idéologique qui remonte aux carolingiens. Les premiers siècles de cette dynastie capétienne vont voir se renforcer un certain nombre de caractères qui vont contribuer a forger cette légende de la monarchie capétienne.

A ces caractères non féodaux vont s’ajouter d’autres éléments qui montrent que la royauté, entre le 10e et le 12e siècle, reste dominée par cet ordre féodal.

1- Les caractères non féodaux de la royauté

La dynastie capétienne a réussi a pérenniser ( = rendre durable, éternel ) une vieille institution que connaissait les carolingiens qui est le sacre du roi de France. D’autre part, la force des premiers capétiens est que, finalement, la Couronne va effectivement être mise en dehors des prétentions des grands du royaume.

A) Une royauté sacrée

Grace au sacre, la royauté française va acquérir une dimension religieuse particulière.

§ La cérémonie du sacre

Le sacre est le moment le plus important de la vie du roi de France. Pendant très longtemps, on considérera que c’est le sacre qui fait vraiment le roi. Cela veut dire que tant qu’un roi n’est pas sacré, ce roi n’est pas vraiment considéré en tant que tel.
Surtout, le sacre est l’institution que les grands du royaume n’ont jamais essayé d’usurper.

Le sacre a été mis en place en 751 lorsque Pépin le Bref cherche a légitimer son coup d’État.

A partir du 10e siècle, la coutume (l’habitude) qui se met en place est celle qui prévoit que c’est l’archevêque de Reims qui doit sacrer les rois de France.
A partir du milieu du 11e siècle, ce privilège de l’archevêque va se transformer en privilège réel, c’est a dire que ce n’est pas juste lui qui sacre mais c’est lui même DANS la cathédrale de Reims.

Tous les rois de France vont être sacrés a Reims sauf quelques rares exceptions ( Louis VI qui sera sacré a Orléans, Henry IV qui sera sacré a Chartres ). La cérémonie du sacre se déroule en 4 temps. Elle ressemble a la liturgie ( = cérémonie ecclésiastique )qui peut se dérouler tout au long d’une messe.

1 ~ le roi promet d’assurer la paix dans son royaume tout en protégeant l’Église ainsi que ses différents privilèges. Cette mission peut s’appliquer que lorsque le roi va faire régner la justice en luttant contre les ennemis de dieux. Le roi, malgré le sacre, n’est pas un être tout puissant. En effet, il doit agir selon les préceptes chrétiens. La pire des sanctions, a l’époque, est l’excommunication qui veut dire l’exclusion de la chrétienté. Le roi promet d’assurer la paix mais ne fait pas serment, c’est pourquoi cela évoluera en vrai serment au 12e siècle.

2 ~ le nom du roi va être proclamé a plusieurs reprises a voix haute par l’archevêque de Reims. A la suite de cette proclamation , les grands du royaume et les évêques présents vont approuver, et le peuple qui stationne dehors va crier 3 fois « nous voulons que cela soit ».

3 ~ le roi va recevoir l’onction de la part de l’archevêque. Cette onction, qui est un rite, se fait a travers le mélange d’une huile sainte et du saint chrême. L’huile sainte est une huile essentielle contenue dans une fiole appelée la sainte ampoule. Cette sainte ampoule jouit d’une légende qui est qu’elle aurait été apportée lors du baptême de Clovis par une colombe. Le saint chrême est, lui, un mélange entre du parfum et de l’huile d’olive. Cette onction va être versée sur la poitrine, sur la nuque et sur la tête du nouveau roi. Le roi de France est ainsi une sorte d’élu du seigneur, il est l’oint du seigneur.

4 ~ la remise au roi des insignes de son pouvoir qui sont appelées « regalia ». Ce sont l’anneau qui symbolise l’alliance entre le roi et son peuple. L’épée qui symbolise le combat que doit mener le roi contre les ennemis. Le sceptre symbolise la puissance de commandement du roi. La main de justice qui symbolise la puissance judiciaire du roi. Enfin, la couronne qui symbolise la dignité royale.

Depuis le règne de Charles le Chauve, les reines de France sont elles aussi sacrées. Cela se fait lors du sacre ou bien alors lors du mariage. Mais, la différence réside dans le fait que les épouses royales ne sont pas ointes avec l’huile de la sainte ampoule mais le sont uniquement avec le saint chrême.

§ Les conséquences du sacre

On constate beaucoup de similitudes entre le sacre et l’ordination des prêtres.
Ces similitudes vont alimenter des querelles, a ce moment la de l’histoire, au sein de l’Église. Cette querelle étant de savoir si cette fonction royale peut être considérée ou non comme un véritable sacerdoce, c’est a dire si c’est une fonction religieuse.

Certains théologiens mettront en avant une fonction strictement temporelle du roi de France. En

...

Télécharger au format  txt (21.8 Kb)   pdf (62.1 Kb)   docx (557 Kb)  
Voir 14 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com