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Zola, Incipit de Germinal

Commentaire de texte : Zola, Incipit de Germinal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 535 Mots (7 Pages)  •  1 481 Vues

Page 1 sur 7

Filatova Olga

Patural Alice                                                                                                                               2nde B

Scialom Tom-David  

Commentaire de texte

Note :

appréciation :

 

Zola, incipit de Germinal, 1885

       Émile Zola, écrivain naturaliste du XIXème Siècle a publié de nombreux livres, dont la série de la famille des Rougon-Macquart composée d’une vingtaine d’oeuvres représentant  plusieurs histoires reliant les personnages grâce à leurs descendances.

  Zola est connu pour ses nouvelles philosophiques comme la série des Quatre évangiles où seulement les trois premiers romans ont pu être publiés. Cependant l’auteur est aussi connu pour ses livres naturalistes comme Germinal publié en mars 1885.

  Ce roman naturaliste évoque les luttes sociales, les révoltes des mineurs, la pauvreté et l’injustice du peuple au XIXème siècle. Zola ne se contente pas d’écrire une simple histoire; l’auteur va à la rencontre des ouvriers pour des témoignages qui lui serviront de support.

  L’extrait que nous allons donc présenter et commenter se situe au début du roman Germinal, il s’agit de son incipit.

    L’histoire début avec l'apparition du personnage principal, l’héros futur, Etienne Lantier marchant dans un environnement glacial.

 De ce fait, comment l’atmosphère obscure de cet extrait nous dévoile-t-elle la souffrance prochaine du personnage ?

  Nous verrons pour commencer la description d’un homme anonyme, puis nous poursuivrons par la découverte d’un paysage hostile pour terminer sur l’utilisation de l’espace temps, le naturalisme de Zola.

  L’incipit de Germinal présente un homme solitaire marchant seul dans la nuit.

    Dans cet extrait le personnage n'a pas d’identité, nous ne savons pas d’où il vient et pourquoi est-il là.  Il est désigné, en premier lieu, par “un homme” ( page 27 ligne 2) . L’utilisation de l’article “un” place le personnage dans l’anonymat le plus total. Nous ne savons pas véritablement si il n’y a qu’un seul personnage. Progressivement, à mesure qu’il avance sur cette route, l’homme est désigné, par le pronom personnel “ il”(page 27 ligne 5) . Puis l’article “un” laisse place à l’article “ le” du mot “l’homme” ( page 28 ligne 1). Nous comprenons alors que l’extrait se centre sur un seul personnage.

Zola ne décrit pas physiquement et socialement  l’homme pour ne pas révéler la raison de sa présence sur cette route.

   Bien-sûr quelques indices sur le personnage sont donnés au lecteur. Comme par exemple ses habits traduisent sa pauvreté, “pantalons de velours” et  “sa veste de coton aminci” ( page 28 ligne 2-3). En effet le velour est un tissu pas chère qui ne couvre pas du froid et “aminci” voudrait dire que la veste est usagée. La phrase  “un ouvrier sans travail et sans gîte” (page 28 ligne 9)  indique qu’il appartient à la classe des travailleurs mais qu’il n’a pas d’emploi. Puis le “sans gîte” de la phrase pourrait exprimer une exclusion de sa ville. Zola utilise le mot ouvrier pour qualifier cet homme, or la fois où il l’utilise c’est pour exprimer la négativité  “ sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte” (page 28 ligne 9) comme si Zola associé ouvrier à une classe sociale démuni et l’homme à une victime qui ne pense plus rien.

    En outre, le personnage est dans une situation désagréable. Il souffre de plusieurs manières.

D’abord il y a une souffrance physique à cause du froid et du vent comme ces phrases le montre:

 “ ses mains gourdes [...] faisaient saigner”( page 28 ligne 7-8) ou encore “de se chauffer un instant les mains” (page 28 ligne 15). Puis il y a une souffrance morale “ tête vide” (page 28 ligne 9)  qui qualifie le désespoir du personnage.

En somme, Zola met en avant ces multiples souffrances et la description de la pauvreté pour mettre en valeur une “fuite” précipitée. L’homme n’a pas eu le temps de chercher de nouveaux vêtements pour se couvrir et un nouveau gîte pour dormir. Le personnage part sans laisser identité derrière lui.

Alors que le personnage avance, le décor devient de plus en plus descriptif.

En effet, Zola utilise le naturalisme pour montrer l’hostilité et le vide du paysage. Cet incipit met en évidence la nature environnante et un homme par le biais d’une confrontation. L’homme représenté est faible, seul et démuni dans cette zone glacée. Cependant la nature manifeste sa puissance hostile et disproportionnée.

Zola utilise le champ lexical de l’obscurité pour montrer la pénibilité du décor “l’embrun aveuglant des ténèbres” (page 27 ligne 11), “nuit sans étoile” (page 27 ligne 1), “aucune ombre d’arbre” (page 27 ligne 9) etc…

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