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Une charogne de Baudelaire

Dissertation : Une charogne de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2021  •  Dissertation  •  512 Mots (3 Pages)  •  468 Vues

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Analyse linéaire

Une charogne

8 novembre 2021

RAVAILHE Jade

Baudelaire, dans ce poème, nous incite au souvenir en utilisant l’impératif « Rappelez-vous » (v1) et en employant le passé simple nous souligne la nostalgie du moment passé « vîmes » (v1). Nous retrouvons dans le vers « un beau matin d’été si doux » (v2) des adjectifs mélioratifs et la charogne est introduite dans un décor idyllique, propice à une balade amoureuse. Nous pouvons remarquer une allitération tout au long de la strophe avec les mots « ce » (v2), « si » (v2), « sentier » (v3) et « semé » (v4) rappelant la douceur du cadre. Néanmoins le vers 3 a un effet de surprise sur le lecteur avec l’introduction d’ « une charogne infâme » (v3) qui contraste avec le cadre situé. Nous passons dès alors à la description repoussante de l’animal, comparé à « une femme lubrique » (v5) et cette charogne rappelle une prostituée dépravée « nonchalante/ cynique » (v7). Ces deux adjectifs personnifient la charogne et la font apparaitre comme une allégorie du Mal.. Baudelaire continue d’écoeurer le lecteur en renforçant l’idée de puanteur au vers 8 « plein d’exhalaisons ». Cependant, dans la troisième strophe une courte alchimie poétique s’opère avec les mots « Soleil » (v9) et « grande Nature » (v11) faisant appel au divin. Le poète abrège cette alchimie dès le premier vers de la strophe avec l’antithèse « Le soleil rayonnait sur cette pourriture » (v9) et avec le vers 10 la charogne redevient un bout de viande « cuite à point ». Le poète use de l’oxymore en transformant positivement le corps de la charogne grâce à un lexique mélioratif « Carcasse superbe » (v13) et le présente comme un spectacle pour le ciel « Et le ciel regardait » (v13). Baudelaire va jusqu’à comparer la charogne à une fleur « Comme une fleur s’épanouir » et fait référence au titre de son recueil renvoyant à l’idée d’extraire la beauté du Mal. La strophe 5 nous peint le portrait d’un cadavre écoeurant le lecteur et nous partage une vision saisissante de cette scène « Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride » (v17). Cependant, nous pouvons observer que Baudelaire recommence à animer le corps sans vie de la charogne dans cette scène saisissante en lui donnant de la vie à travers les insectes en mouvement « mouches bourdonnaient » (v17), « noirs bataillons » (v18), « vivants haillons » (v20). Pour renforcer cette idée de vie, il est introduit un enjambement entre les vers 18 et 19 rendant la lecture d’autant plus fluide. Petit à petit, Baudelaire nous éloigne du réel en animant le cadavre et en le comparant à une vague « comme une vague » (v21) et « enflé d’un souffle vague » (v23). Ces vers mettent le corps en mouvement et lui redonnent vie « vivait en se multipliant » (v24). Le poète nous éloigne peu à peu de l’image nauséabonde et repoussante de la charogne afin de nous guider vers une transformation artistique. En effet, nous avons aux vers 25 et 27 une comparaison musicale renvoyant au beau « une étrange musique » (v25) et « d’un mouvement rythmique » (v27). Baudelaire continue à nous guider vers l’art et le beau avec cette fois

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