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Thérèse Raquin de Zola, un dénouement dramatique.

Commentaire de texte : Thérèse Raquin de Zola, un dénouement dramatique.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  706 Mots (3 Pages)  •  2 038 Vues

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Un dénouement dramatique.

Cet extrait de Thérèse Raquin nous offre un exemple très représentatif du dénouement dramatique.

Dans ce passage, le narrateur adopte le point de vue omniscient, et créé aussi un effet de théâtre.

Ici, on constate que le narrateur connaît parfaitement les sentiments de Thérèse et Laurent : " cette sensation étrange qui prévient de l'approche d'un danger fit tourner la tête aux époux " ; avec un renforcement de la charge émotionnelle dans la fin de l'extrait : " resta glacé ", "bouleversé " ; qui sont même parfois désignés par la 3e personne du pluriel : " muets et froids " , "ils se sentirent las et écoeurés " , " ils éprouvèrent un grand besoin de néant " ... On a aussi une description de l'action, on voit tout : " Il enleva la carafe des mains de sa femme " , " ils s'examinèrent pendant quelque secondes " ...

Le narrateur donne ainsi au lecteur une impression théâtrale, la sensation que la scène se passe devant lui, mise à part les pensées des personnages.

La narration, est centrée sur l'action. Elle est enrichie de verbes d'action tous au passé simple. Le regard est aussi très présent grâce au champs lexical de la vue.

Appliquant dans ''Thérèse Raquin'' les principes de son naturalisme naissant, Zola, qui était un disciple de Taine, pour lequel la psychologie est subordonnée à la physiologie, plaça en épigraphe la formule de celui-ci dans l'introduction de son “Histoire de la littérature anglaise” : «Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre». Cette référence scientifique fut confirmée dans la préface : «J'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères [...] des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus [...] J'ai cherché à suivre [...] les poussées de l'instinct, les détraquements cérébraux [...] Mon but a été un but scientifique avant tout.»

Pensant que les principaux traits du comportement des individus sont les conséquences de leur constitution physique, c'est avec un détachement méticuleux, un dogmatisme théorique et un déterminisme mécanique qu'il étudia les cas médicaux de «spécimens», les réduisant à leur physiologie, répétant sans cesse que Thérèse est «nerveuse» (dominée par ses nerfs, qui la rendent sensible mais versatile aussi) et Laurent «sanguin» (dominé par son sang, qui le rend fort physiquement mais faible moralement), les montrant soumis aux lois inexorables de cette physiologie, considérant que l'équilibre de leurs tempéraments est perturbé par l'intrusion d'un troisième, celui de Laurent, déterminant les réactions, au sens chimique du terme, entraînées par cette intrusion. Il expérimenta en particulier sur eux ses théories sur la sexualité et sur le remords (dont il refusait la conception traditionnelle puisque, pour lui, il «consiste en un simple désordre organique»).

Thérèse

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