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Séquence complète 1ère - La Mort du roi Tsongor

Commentaire d'oeuvre : Séquence complète 1ère - La Mort du roi Tsongor. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Juillet 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  6 222 Mots (25 Pages)  •  2 437 Vues

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Objet d’étude n°3

Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours

Séquence n°3 > Le personnage de roman : agir dans la société entre individus et pouvoir.

Problématique : Comment l’homme parvient-il par ses périples, ses expériences à concevoir son rapport au monde ?

Approche d’ensemble :

  • Perspective littéraire : L’épopée au cœur du roman – Tragédie romanesque.
  • Perspective dominante : Les figures du héros
  • Perspectives complémentaires : Analyser les registres tragique et épique au sein du roman.

Lectures analytiques : support : La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé, 2002 – édition Magnard – Classiques & Contemporains.

  1. Extrait 1 : La mort du roi – chap. 1 p. 43 à 45.
  2. Extrait 2 : La mort de Liboko – chap. 4 p.109 à 111.
  3. Extrait 3 : Le départ de Samilia – chap. 5 p. 148 à 150.

Lecture cursive : 

- Eldorado, de Laurent Gaudé, 2006 (création d’un journal de bords)

Prolongements littéraires et culturelles + lectures suggérées.

- Extraits des textes présentés en lecture suggérée : l’appel de la vengeance dans Agamemnon de Eschyle ;  incipit de Désert de Le Clézio ; combat épique dans Iliade d’Homère.

- Extraits romanesques remarquables dans l’œuvre : choix d’écriture de Gaudé pour réfléchir sur le personnage de roman

-  Lectures suggérées : Textes qui ont fait écho à Laurent Gaudé pour écrire son roman

Désert de Le Clézio, Iliade d’Homère, Agamemnon de Eschyle

Points de repères :

  1. L’épique et le tragique dans le roman moderne
  2. La figure du héros : entre tradition et modernité
  3. Des thèmes antiques pour des réflexions d’actualité.

Séquence n°3 > Le personnage de roman : agir dans la société entre individus et pouvoir.

Séance 1 : Présentation de l’auteur - Laurent Gaudé 

A > Quelques mots sur l’auteur : Né à Paris en 1972, Laurent Gaudé est un écrivain et dramaturge français. Il excelle d’ailleurs autant dans le genre narratif que dans le genre dramatique. Il mène des études de lettres à l'Université Paris III et consacre son DEA (diplôme d’études approfondies) au Conflit dans le théâtre contemporain. Il décide ensuite de se vouer à l'écriture, avec succès : sa première pièce, Combat de possédés, paraît en 1999 chez Actes Sud, après avoir été traduite en allemand et en anglais. Elle est jouée en Allemagne et mise en lecture au Royal National Theater de Londres. En 2000, le dramaturge publie Onysos le furieux, un monologue épique, suivi, entre autres, de Cendres sur les mains, Pluie de cendres, Médée Kali, et Le Tigre bleu de l'Euphrate. Ce sont cependant ses romans qui lui apportent la notoriété. En 2002, La Mort du roi Tsongor est récompensé par le Prix Goncourt des Lycéens. Deux ans plus tard, c'est Le Soleil des Scorta qui remporte le Goncourt (2004). Son œuvre romanesque, qui s'inspire aussi bien de la mythologie antique (c'est le cas de La Mort du roi Tsongor ou de La Porte des Enfers) que de l'actualité (pour Eldorado ou Ouragan), déploie toujours un fort univers symbolique.

C'est en 2005 que Laurent Gaudé écrit Eldorado, roman qui traite de l'immigration clandestine, à un moment où cette question se trouve au cœur de l'actualité. La même année en effet, 500 migrants subsahariens essaient de franchir les grillages barbelés de Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles dans le Nord du Maroc. Cette tentative de fuite cause de nombreux morts. Laurent Gaudé voit dans ces faits, ainsi que dans la surveillance de plus en plus paranoïaque des frontières européennes, la matière d'une nouvelle œuvre romanesque. Conscient qu'un tel sujet risque de sombrer dans le photo-reportage, l'écrivain dépasse la contingence de l'événement en forgeant une trame narrative solide : il imagine deux personnages (l'émigrant clandestin Soleiman et le commandant italien Piracci) dont on suit avec émotion les destins croisés.

Le style de Gaudé s’inspire très largement de la tradition antique et de ses grandes épopées au style entraînant, aux rythmes obsédants pour mieux marquer la mémoire d’un peuple. Mais il l’associe aussi aux traditions orales oscillant entre théâtre tragique et chants africains pour offrir une parole singulière qui déploie la violence des passions (on y retrouve la ‘terreur et la pitié’ selon Aristote IV av JC.

B > Aller à la rencontre d’une personnalité

http://www.dailymotion.com/video/x1c6cot_interview-laurent-gaude_creation   (10.34)

Séance 2 : Un incipit aux couleurs sombres

Lire extrait p.9 > début … ‘aux noces de Samilia, la fille du roi Tsongor’ le roman s’ouvre sur une journée de liesse : les préparatifs s’accélèrent dans la ville de Massaba pour préparer le mariage de la fille du roi Tsongor avec le prince Kouame, prince des terres du sel.

- Mise en place de l’intrigue et du cadre spatio-temporel.

Présentation du jour qui commence ‘d’ordinaire’ situation initiale, indice temporel rapidement confronté à ‘ce matin-là’ qui annonce le bouleversement, en apparence lié à la célébration du mariage de Samilia.

Tournures hyperboliques pour montrer l’effervescence : agitation humaine, richesse des décors, des présents

Un cadre est posé d’emblée par l’onomastique : consonance africaine > Massaba, Samilia…, mais aussi l’Orient ‘Tabouret d’or, le palais, les terres de sel’ vs éléments qui renvoient au désert « les caravanes, les tentes, le sable, les nomades ».

Avec des traditions antiques.

> Prolongement avec le texte de Le Clézio p.90 HACHETTE.

Faire voir le point commun du désert, mais ils diffèrent par le fait que La Mort du roi Tsongor présente un espace urbain avec le palais. Tous deux présentent des hommes en marche, venant de loin, à travers le désert. Les deux auteurs convergent dans leur conception du monde : célébration de la vie, son apprentissage jusqu’à la mort pour Désert, Gaudé va plus loin avec le renouveau après le chaos. (mythe de l’âge d’or > seules les âmes saines survivent, peu à peu la terre se purifie et se nettoie de ses impuretés pour se régénérer, faire peau neuve.

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