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Sous le pont mirabeau

Fiche de lecture : Sous le pont mirabeau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2020  •  Fiche de lecture  •  1 204 Mots (5 Pages)  •  594 Vues

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Introduction : Le recueil Alcools, publié en 1913 par Guillaume Apollinaire est un recueil qui joue sur la surprise, les contrastes, l’inventivité lexicale et syntaxique. Le poème « Le Pont Mirabeau » est un extrait du recueil Alcools paru en 1913. Apollinaire y fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin, une peintre avec qui il eut une liaison, et au-delà évoque la fuite du temps semblable à l'eau qui s'en va. L'eau est un thème romantique et lyrique qui renvoie au passage du temps et à la fuite de l'amour. Le pont Mirabeau est situé à Auteuil et fut emprunté par le poète lorsqu'il rentrait de chez Marie Laurencin. C’est un poème de déploration dans lequel poète pleure la fin de son amour.

1ère strophe-couplet (v. 1 à 4) :

- vers 1 : Ce vers fait écho directement au titre du poème avec une syntaxe inhabituel permet de mettre en valeur le complément circonstanciel de lieu « sous le pont Mirabeau ». Le poème s’inscrit dans une géographie réaliste. Le nom propre « la Seine » permet de poser d’emblée le motif de l’eau.

- vers 2 : Le motif de l’eau va être associé au thème de l’amour. Le poème va se construire sur un spectacle extérieur offert par le fleuve et l’expérience intime celle de l’amour. La première personne du pluriel « nos amours » nous fait comprendre qu’il s’adresse à la femme aimée même si cette dernière n’est jamais nommée. Et le pluriel révèle que cette histoire d’amour a déjà vécu plusieurs épisodes.

- vers 3 : Cette histoire d’amour appartient au passé comme nous fait comprendre le verbe « souvenir ». Apollinaire emploie une syntaxe archaïque avec le « il » impersonnel, elle est employé peut-être pour signifier à quel point cet amour appartient au passé.

- vers 4 : Ce vers confirme le caractère tumultueux de cet amour avec l’antithèse entre « joie » et « peine » et le verbe « venait » est conjugué avec un imparfait d’habitude.

Cette première strophe frappe d’emblée par son hétérométrie. Le premier vers a 10 syllabes, le second 4, le troisième 6 et le dernier vers 10 syllabes. Cela donne au poème du mouvement. Et l’absence de ponctuation permet de s’écouler comme l’eau et le temps sans rupture. Le vers 2 est un vers cassé qui exprime avec force le sentiment d’incomplétude et de solitude d’Apollinaire. De plus, ce vers isolé car il n’a pas de rimes féminines qui sont présentes sur les autres vers.

1ère strophe-refrain (v. 5 à 6) :

Ces vers ont 7 syllabes, ce sont des mètres impairs. Ce refrain est dominé par la dynamique du temps « nuit », « heure » et « jours ». Il y a beaucoup de monosyllabes qui provoquent un effet de martèlement un peu comme les secondes qui passent sur une horloge.

- vers 5 : Les verbes au subjonctif « vienne » et « sonne » peuvent-être un subjonctif de souhait ou de défi.

- vers 6 : Ce verbe « venir » est une polyptote (v.4-5-6) insiste sur le passage du temps et le passage de l’amour. Ce vers a une opposition très forte entre le verbe de mouvement « s’en vont » et le verbe d’état « demeure » donc opposition entre le temps qui passe et l’immobilité du poète. Tel le pont, le moi poétique (« je ») offre une force de résistance face au temps qui passe et qui use.

2ème strophe-couplet (v.7 à 10)

- vers 7 : l’impératif présent « restons » exprime le désir de permanence,que l’amour dure. Le complément circonstanciel de manière « les mains dans les mains » symbolise la force de l’amour. « face à face » nous présente bien le duo d’amour. Ce premier vers nous permet de faire revivre le couple d’amants.

- vers 8 : « tandis que » va introduire une opposition avec l’antithèse entre le verbe « restons » et le verbe « passe ».

Cette

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