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Rêve parisien

Commentaire de texte : Rêve parisien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  653 Mots (3 Pages)  •  4 250 Vues

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« Rêve parisien » est un poème lyrique extrait de la section « Tableaux Parisiens » du recueil des Fleurs du mal écrit par Charles Baudelaire en 1961. Dans celui-ci le poète nous décrit le Paris issu de ses rêves. La ville est un thème récurent chez Baudelaire. Elle occupe toute la section des « Tableaux Parisiens » qui elle-même représente un parcours de 24 heures qu’effectue le poète dans la ville. Il essaie, en s’intéressant à la ville et ses habitants, d’atteindre l’Idéal et ainsi échapper à son profond dégout et ennui de la vie : le spleen. Ce poème se situe à la fin du trajet de Baudelaire, juste avant qu’il ne se réveille le jour suivant. Il y transpose l’image de la ville en modifiant la réalité et met en avant certaines de ses caractéristiques. Ainsi, après avoir étudié l’immensité de cette ville nous verrons le caractère féerique qui lui est attribué.

En premier lieu, Baudelaire nous présente une ville très grande. Elle prend de la place aussi bien en hauteur qu’en superficie. En effet, on y décrit «un palais infini » (L 14) à qui on attribut un caractère démesuré par le biais d’une hyperbole. Puis on s’aperçoit que les « nappes d’eau s’épanchaient […] pendant des millions de lieues, vers les confins de l’univers » (L 25 et 28). Encore une fois, l’utilisation d’une hyperbole permet d’appuyer sur l’étendue extrême d’un fleuve qui traverse Paris. Cette ville abrite aussi « de gigantesques naïades » (L 23). On utilise une dernière fois le même procédé pour accentué la taille monumentale de ses personnage présents dans l’agglomération.

Ensuite, cette ville paraît solide et imposante. Baudelaire transforme le liquide en solide. Les « nappes d’eau » (L 25) deviennent « des pierres inouïes » (L 29). Cette métalepse transporte l’élément d’un état à un autre, il s’y rattache et amplifie la robustesse de celui-ci. De plus, le poète bannit « le végétal irrégulier » (L 8) de son paysage. Il est substitué par des infrastructures : « non d’arbres, mais de colonnades » (L 21). L’antithèse présente dans ce vers remplace la nature par des édifices qui paraissent plus solides. Le parallélisme présent dans les vers : « Babel d’escaliers et d’arcades » (L 13) et « Plein de bassins et de cascades » (L 15) met en évidence la multitude d’éléments qui compose cette ville bien remplie.

En deuxième lieu, ce poème nous plonge dans une ambiance magique. On peut tout d’abord observé les matériaux qui la composent,  tels que « l’or mat et bruni » (L 16) qui représente des fontaines. Ici cette synecdoque donne un aspect luxueux au paysage qui s’apparenterait à un « palais » (L 14) de conte de fées. On remarque également des assonances en i : « pendant des millions de lieues, vers les confins de l’univers » (L 27 et 28), « c'étaient des pierres inouïes et des flots magiques » (L 29 et 30). On pourrait penser qu’elle imite le scintillement d’une baguette magique.  

Puis, on remarque que la perception du poète est trompé par ses songes. D’une part, il décrit des choses irréelles qui appartiennent au domaine de l’imaginaire. Comme par exemple des « étangs dormants» (L 22), qui par le biais d’une personnification prennent vie. Ce qui est totalement impossible. D’autre part, sa vision est floutée : «des cataractes pesantes comme des rideaux de cristal» (L 17 et 18). Cette comparaison rapproche une maladie des yeux à des rideaux. On peut comprendre que le personnage dans son rêve a comme un voile devant les yeux qui l’empêche de voir la réalité.

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