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Question de corpus sur la Fonction du poète

Étude de cas : Question de corpus sur la Fonction du poète. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2017  •  Étude de cas  •  676 Mots (3 Pages)  •  8 127 Vues

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Question de corpus Poésie

Ce corpus est constitué de trois textes du XIXème et d’une annexe ayant pour objet la poésie et le poète. Il contient d’abord un poème de Victor Hugo s’intitulant « Fonction du poète » tiré du recueil Les Rayons et les Ombres écrit en 1840 et donnant la vision de ce grand écrivain sur le rôle de la poésie. Il se compose également d’un poème de Théophile Gautier s’intitulant « Le poète et la foule » tiré de son recueil España de 1845 construit comme un petit apologue poétique pour exposer sa vision de la fonction poétique. Il propose aussi le texte en prose de Baudelaire s’intitulant «  Théophile Gautier » extrait de l’Art romantique de 1857 faisant référence à la vision que porte Baudelaire à propos de la poésie qui est en relation avec celle de Gautier. Il contient enfin une annexe de Paul Eluard, L’Evidence Poétique écrit en 1939 définissant lui sa vision du rôle du poète. Ces textes convergent donc tous vers un sujet commun : la fonction du poète. Il serait donc intéressant en confrontant les trois textes de ce corpus de déterminer les deux conceptions de la fonction du poète s’opposant.

        La première conception du rôle poétique elle celle d’une poésie engagée. Cette vision est celle portée par la « Fonction du poète » d’Hugo. Dans son poème celui-ci critique, avec un registre polémique important et un lexique péjoratif relatif, le non engagement des artistes dans un monde qui le réclame, cette critique est appuyée également par de nombreuses imprécations (« Malheur »,  « Honte »). Selon Hugo le poète est un guide pour l’humanité il doit être « l’homme des utopies » et guider le monde vers le meilleur, il est même comparé religieusement au prophète et est censé apporter la Lumière. On peut étayer cette vison grâce à l’annexe de Paul Eluard qui apporte une réflexion supplémentaire car pour lui tout est poésie et donc par conséquent le monde et l’engagement qu’on peut y apporter le sont également. Cette idée chez lui peut se relever en une seule citation « C’est l’espoir ou le désespoir qui déterminera […] pour le poète l’action de son imagination ». La poésie est donc bien pour Hugo (ceci soutenu par Paul Eluard) avant tout un moyen de s’engager que doit utiliser le poète pour changer le monde dans lequel il vit.

Cette vision d’engagement est en tout point opposé à l’autre conception qui veut de la poésie un art au service de l’art seulement.

        La deuxième conception de la fonction du poème est celle d’une poésie source d’inspiration et de beauté. Théophile Gautier défend cette vision dans son poème « Le poète et la foule » à travers un jeu allégorique mettant en parallèle la relation montagne-plaine avec la relation poète-foule. Il montre à travers ce jeu la grandeur du poète mais aussi répond sa question : « Rêveur à quoi sert-tu ? », la poésie est « une source où boit le genre humain ». Le poète est indispensable au monde comme la montagne l’est à la plaine en lui servant de source d’inspiration à la beauté. Charles Baudelaire, ami et admirateur de Gautier, dans le poème qu’il lui dédie (éponyme) reprend la défense de la vision qu’ils partagent sur la question du rôle de la poésie. On retrouve ainsi la poésie opposé à une foule ignorante, la poésie est mystifié «Poésie » et celle-ci « n’a pas d’autre but qu’elle-même » elle doit être écrite avec plaisir pour le plaisir de la lire. La poésie est donc bien selon cette conception une source d’inspiration qui s’auto suffit.

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