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Question corpus et commentaire littéraire

Commentaire de texte : Question corpus et commentaire littéraire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Septembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 836 Mots (8 Pages)  •  436 Vues

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Questions sur le corpus : [pic 1]

 

1) Molière, grand dramaturge du XVII siècle, a écrit plusieurs comédies qui dénotent de son génie en utilisant différents procédés dramaturgiques. Les extraits que nous allons étudier pour identifier ces procédés sont tous tirés de célèbres pièces de Molière : le texte A, acte V, scène 3 de l’Avare (1668), le texte B, acte V, scène 7 de Tartuffe (1669) et pour finir le texte C, acte III, scène 3 de Monsieur de Pourceaugnac. Nous verrons ensuite l’effet produit par leur utilisation.

 

Le texte A contient un « Qui pro quo » en latin ou « Qui pour quoi » en français autrement dit, prendre quelque chose ou une personne pour une autre. En effet dans cette scène, on assiste à un qui pro quo entre Harpagon et Valère, ce qui rend la scène comique. Le premier accuse ce dernier de lui avoir volé ses louis d’or et Valère croyant qu’il parle de sa fille, lui avoue son amour pour celle-ci. On y trouve une confusion avec l’utilisation des mots « crime », « amour », « vol ». Ce procédé permet de mettre en place un comique de situation.

On peut aussi voir un choix astucieux dans l’utilisation du champ lexical, comme celui de l’argent : « louis d’or », « richesses », « biens », « trésor » ; celui du crime : « attentat », « vol », « trahir », « guet-apens », « assassinat », ; ou encore celui du mariage ou de l’amour. Autant de mots pleins d’ambiguïté qui permettent le qui pro quo et qui renforcent le comique de caractère, car chaque personnage ne se doute pas une seule seconde que l’autre puisse parler d’autre chose que son « trésor » à lui.    

 

Dans le texte B, on assiste à la dernière scène de la pièce appelée « dénouement ».

On observe un renversement de situation. En effet dans cette dernière scène, Tartuffe

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un soi-disant dévot, après avoir trompé Orgon et usurpé ses biens, veut faire arrêter ce dernier. Mais contre toute attente un exempt envoyé par le roi annonce que c’est Tartuffe lui-même qu’il est venu arrêter. L’effet de surprise produit par cette arrestation inattendue renvoi au comique de situation. On parle aussi ici de « Deus ex machina » qui se réfère à une intervention divine. On apprend ensuite que Tartuffe est un imposteur, on constate un comique de caractère. Puis Tartuffe le « traître » est puni, la pièce se finit donc sur une scène de moralisation.

 

Dans le texte C, nous avons un comique de mots avec deux gardes suisses. Ceux-ci emploient un langage très familier, même vulgaire (« couchair ») avec un très fort accent, contrairement à monsieur de Pourceaugnac qui utilise un vocabulaire soutenu. On constate aussi un comique de situation car monsieur de Pourceaugnac est travesti. On assiste aussi à un comique de gestes car les gardes « tirent avec violence » monsieur de Pourceaugnac. On peut dire enfin qu’il se déroule un qui pro quo car les deux gardes suisses ne connaissent pas l’identité masculine du gentilhomme et ne cessent de le courtiser de manière indécente.

 

2) On peut distinguer trois types de comédie qui se dégagent de ces trois extraits.

 

 On sait que l’Avare est une comédie de mœurs et une comédie de caractère. En effet, Harpagon est avare comme le suggère le titre de la pièce. Son avarice extrême est animée par son obsession pour l’argent et plus particulièrement pour sa cassette remplie de louis d’or. Molière en fait une caricature. Dans la scène du qui pro quo entre Harpagon et Valère, quand l’avare parle de « l’amour de mes louis d’or »,

Valère l’interprète comme étant la dot qu’il recevrait s’il épousait sa fille. C’est un problème de société que Molière dénonce et le transpose dans une comédie de mœurs. Le rire engendré par cette scène comique pousse à réfléchir à une question grave.  

 

Tartuffe est du même type que L’Avare. C’est une comédie de caractère et de mœurs. Tartuffe qui trompe son entourage et se fait passer pour un dévot est puni pour être un imposteur. Dans cette extrait, Molière critique les hypocrites et les imposteurs.

 

Quant à Monsieur de Pourceaugnac, c’est une comédie-ballet. Cette comédie est un genre inventé par Molière et Jean-Baptiste Lully, elle met en scène une pièce de théâtre accompagné d’un ballet et d’un orchestre.

 

 

 

Commentaire littéraire :

 

Introduction 

 

Molière, célèbre dramaturge du XVIIème siècle est un des artistes favoris du Roi Louis XIV. Néanmoins en 1664, lors de la première publication de sa célèbre pièce de théâtre et comédie Tartuffe, ce statut en a été ébranlé. En effet, Molière n’hésitait pas, par le biais de ses comédies, à dénoncer les mœurs et les vices de la société, tout en faisant rire le public. Dans sa pièce Tartuffe, une comédie de caractère et de mœurs, au même titre qu’une autre de ses œuvres L’Avare, Molière dénonce les hypocrites et imposteurs (les faux dévots). Cette pièce, originalement en trois actes, fût sujette à de nombreuses critiques et polémiques, notamment auprès de dévots. Elle fût donc censurée pendant cinq ans. Cependant, grâce au soutien du roi, la version définitive de Tartuffe en cinq actes et réécrite de manière moins provocante est autorisée en 1669 et connaît un immense succès public. Ainsi donc dans la dernière scène de son œuvre, Molière rend un hommage au roi et lui adresse sa

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