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Question Corpus

Fiche de lecture : Question Corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2016  •  Fiche de lecture  •  505 Mots (3 Pages)  •  1 154 Vues

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Ce corpus est formé de quatre textes ; "De l'Homme" extrait de Caractères écrit par Jean de la Bruyère (1688), un article tiré de l'Encyclopédie dont les auteurs sont Diderot et Lambert intitulé "Misérable", un discours prononcé par Victor Hugo ayant comme titre "Le discours sur les caves de Lille prononcé à l'Assemblée le 30 Juin 1850”et enfin "L'homme révolté"d'Albert Camus (1951). Nous avons affaire à des extraits traitant tous le sujet de la misère, nous verrons ainsi comment les écrivains dénoncent-t-ils ce sujet là.

Dans tous textes du corpus, l'emploi du registre pathétique est bien évidents. Jean de La Bruyère, dans son extrait, contribue à mettre en relief la misère en consacrant la dernière partie du texte à la description minutieuse du travail difficile dans les campagnes effectué par des hommes. L’assimilation des êtres humains à des animaux ménage un effet de compassion chez le lecteur “L’on voit certains animaux farouches….et en effet ils sont des hommes….et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé”(l.8-l.14). Quant à Diderot et Lambert, eux, laissent l’énumération de mots à connotation négative accentuer l’idée de misère (champs lexical des sentiments misérables) “le malheur, la peine, la douleur, la misère” (l.1-2). Tandis que Victor Hugo, dans le discours sur les caves souligne la misère en employant les constructions de phrases exclamatives qui jalonnent le texte “Hé mon Dieu! Ce n’est pas le moment de chercher des délicatesses de langage!”(l.5). Enfin, Albert Camus met en scène un lexique connoté de manière péjorative à l’aide du champs lexical de la misère et révolte “esclave; révolte; reçus des ordres toute sa vie”. Il cherche donc à souligner toute la souffrance éprouvée par le locuteur dans son discours.

Nous pouvons également constater que les argumentations directe et indirecte sont présentes pour dénoncer le sujet de la misère. Tout d’abord La Bruyère passe son message de manière explicite, directe dans son texte. Il pousse le lecteur à réfléchir en dénonçant la joie des personnes non-misérables “Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue de certaines misères”(l.7) “ de simples bourgeois ont eu l’audace d’avaler en un seul morceau la nourriture de cent familles”(l.4). Par ailleurs, la définition du mot misérable dans l’encyclopédie contient une gradation qui, de manière indirecte, dénonce la misère et montre que celle ci est l’apogée de sentiments négatifs et dépressifs “malheur, peine, douleur, misère”. En outre, Victor Hugo montre bien la thèse qu’il défend en s’adressant aux lecteurs visant à les faire réagir, il emploie donc la 2ème personne du pluriel à plusieurs reprises “Figurez vous tout cela, et si vous récriez, et si vous doutez, et si vous niez….Ah! Vous niez…”. Enfin, nous remarquons une répétition du mot révolté pendant le discours ainsi qu’une insistance afin d’aboutir aux conditions difficiles “les choses ont trop duré” “refus catégorique d’une instruction jugée intolérable…”.

Pour conclure, les écrivains dénoncent le sujet de la misère à travers un registre pathétique parfaitement employé et les argumentations directe et indirecte afin de faire passer une thèse.

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