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Quels jugements Madame de Lafayette et les auteurs du parcours associé portent-ils sur la passion ?

Dissertation : Quels jugements Madame de Lafayette et les auteurs du parcours associé portent-ils sur la passion ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2021  •  Dissertation  •  1 519 Mots (7 Pages)  •  778 Vues

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Sujet : Quels jugements Madame de Lafayette et les auteurs du parcours associé portent-ils sur la passion ?

A première vue, il semblerait que la passion soit un sentiment positif. En effet, il permet de rendre les gens qui expriment une passion plus heureux. Cependant, ce sentiment n'a pas toujours été quelque chose de positif. Au XVIIe siècle, durant les temps de la préciosité, un phénomène littéraire caractérisé par une recherche de raffinement extrême dans le langage comme dans la vie morale, les jugements sur la passion n'était pas forcément positifs, car l'idéologie de la préciosité privilégie le devoir à la passion, tout en conservant une vision idéalisée de l'amour. Ici, la Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette, qui évoque une passion naissante entre deux personnages doit être dissimulée pour ne pas faillir à leurs devoirs respectifs, ainsi que les œuvres des auteurs du parcours associé, sont tous rédigé durant l'ère de la préciosité, mais leurs jugements sur la passion diffèrent. On peut d'abord rappeler ce qu'est la passion. Ce terme est perçu de deux façons différentes : d'une part, la passion est associée à la souffrance et la douleur, et d'autre part elle est associée au bonheur, au dévouement, à l'amour... Mais alors quels jugements Mmadame de Lafayette et les auteurs du parcours associé portent-ils sur la passion ? Pour y répondre, nous verrons dans une première partie la passion et la quête d'absolu. Puis dans un second temps nous constaterons que la passion est source de dangers et de désillusions. Enfin, nous étudierons le renoncement qui est une façon de conserver l'absolu de la passion.

Tout d'abord, la passion et la quête d'absolu sont deux choses très recherchées au XVIIe siècle, ce que l'on remarque dans différentes œuvres.

Dans l'Astrée de Honoré d'Urfé, c'est une passion riche en sentiments caractérisée par le dévouement et l'abnégation qui est décrite. En effet, Hylas et Silvandre, deux bergers, débattent sur ce qu'est vraiment l'amour, et se demandent quel est le meilleur moyen pour amener une dame à éprouver de l'amour pour celui qui la courtise, puis à la fin ce sont les arguments de Silvandre qui semblent remporter ce débat, qui définissent la passion comme quelque chose de si positif, bien que les règles de bienséance souhaitent que les gens s'unissent en fonction de leur statut social plutôt qu'en fonction de leurs sentiments. De plus, la passion semble valorisée dans les Lettres portugaises de Gabriel de Guilleragues. Ce roman évoque une religieuse qui envoie des lettres pendant longtemps à un officier français qui l'a séduite et abandonnée, sans même recevoir de réponse. Et si elle n'abandonne pas l'envoi régulier de ces lettres, c'est grâce à la passion qu'elle ressent pour lui. Elle exprime ses sentiments à travers la grande majorité de ses lettres.

La passion est aussi associée à la quête d'absolu, qui peut conduire à enfreindre des règles de bienséance. L’œuvre Moderato Cantabile de Marguerite Duras illustre bien l'intensité de la passion qui mène à braver la morale. En effet, un crime passionnel à été commis : une jeune femme a demandé à son mari de la tuer car elle était à la quête de l'amour absolu, et son mari a accepté. Sauf que représenter la mort est une interdiction qui fait partie des règles de bienséance, alors que dans l’œuvre cette mort est très détaillée et est en plus vue comme un bel événement, puisque c'est un crime passionnel. On retrouve aussi cette quête d'absolu dans le Roman Comique de Paul Scarron, où elle est caractérisée par une femme, Madame Bouvillon, qui s'arrange pour se retrouver seule à une auberge avec le Destin. Elle recherche alors à créer et forcer une passion, en hyperbolisant son caractère, rendant le personnage burlesque et parodiant la préciosité qui, au XVIIe siècle, est très prise au sérieux, ce qui suscite l'amusement.

La passion et la quête d'absolu sont alors représentés comme quelque chose de positif, et la recherche de l'absolu va jusqu'à même à déroger aux règles de bienséance.

Cependant, bien que la passion soit source de bonheur et d'amour, elle est aussi source de dangers et de désillusions.

La passion est en effet aussi une source de dangers pouvant conduire à une issue tragique. Dans la Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, les dangers de la passion sont très rapidement évoqués, notamment lorsque la mère de Mademoiselle de Chartres qui, avant de décéder, découvre que sa fille éprouve des sentiments pour un autre homme, qui sont susceptibles de faire dériver la jeune femme

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