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Pourrait-on qualifier l’œuvre La servante Écarlate de dystopie ?

Dissertation : Pourrait-on qualifier l’œuvre La servante Écarlate de dystopie ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2022  •  Dissertation  •  970 Mots (4 Pages)  •  253 Vues

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        La dystopie est un genre littéraire et artistique qui consiste à représenter une société fictive sombre et dangereuse. Le monde dystopique est donc un monde imaginaire, généralement sous le contrôle d'un pouvoir tyrannique et totalitaire, ou d'une idéologie néfaste. Les habitants de cette société sont privés de leur liberté et soumis au contrôle total de leurs dirigeants. Pourrait-on qualifier l’œuvre La servante Écarlate de dystopie ?

Tout d’abord, ce monde est une dictature. Les femmes n’ont pas le droit de choisir, elles ont chacune une fonction mais aucun droit. Elles sont peut-être plus en sécurité mais en aucun cas elles ne sont libres. Les femmes ne peuvent plus travailler, ni lire ni écrire. Le roman décrit un monde futur où la théocratie est mise en place, la religion domine la politique, c’est un régime totalitaire où les femmes sont catégorisées et dévalorisées. La société dans laquelle vit l’héroïne peut paraître sûre et innocente mais en réalité, elle est dangereuse. Premièrement, on sait que les femmes ne pouvant pas porter d’enfant ou trop âgées sont envoyées dans des Colonies, là où elles manipuleront des déchets toxiques en attendant lentement de mourir. On apprend aussi que si un individu commet une faute, il sera jugé par le gouvernement et risque la mort, laissant son cadavre exposé aux yeux des habitants. Si une femme lit ou écrit, elle pourrait se faire couper la main. Le gouvernement n’a pas de pitié et tente clairement de terroriser la population. C’est un pouvoir tyrannique et totalitaire, mais le peuple est bien trop matricé pour s’en rendre compte. Il s’avère que les femmes ont été conditionnées dans ce qu’elles appellent un « centre ». Elles y ont appris toutes les nouvelles lois et ont subi de la désinformation  manipulatrice et une intense propagande. Les jeunes femmes étaient préparées pour que lors de leur entrée dans ce nouveau monde, elles ne puissent pas réagir et ne soient pas choquées. On peut également qualifier le gouvernement de néfaste. Les dirigeants prétendent vouloir protéger les femmes et sauver la population de l’infertilité mais l’on comprend très rapidement que ce gouvernement est simplement sexiste et inhumain. La condition de vie des femmes dans ce régime est affreuse, les « servantes » sont dans les foyers uniquement pour procréer, elles sont violées, humiliées et utilisées. Nous comprenons donc que l’ouvre est bel et bien une dystopie, dans un monde gouverné par un régime totalitaire, où les femmes n’ont plus aucun choix ni droit. L’auteur est ainsi parti des dérives de la société dans laquelle elle vit, où les femmes sont placées à un niveau à inférieur à celui des hommes dans de nombreuses situations, pour imaginer l’histoire de son roman.

Dans ce roman, les femmes font face à plusieurs types d’enfermement. Tout d’abord, lors de la mise en place du nouveau régime, elles ont été enfermées dans des « centres » accompagnées de « tantes » là où elles apprenaient les nouvelles règles et les nouveaux principes. Là-bas, elles étaient surveillées, elles ne pouvaient pas sortir. On apprend que l’amie de Defred, Moira a dû attaquer une Tante et l’attacher à une chaudière pour pouvoir voler sa tenue et avoir une chance de s’échapper. Lorsqu’elle a enfin réussi à s’enfuir, elle était encore recherchée par le gouvernement. Les femmes ne sont pas libres dans ce monde, que ce soit quand elles sont enfermées dans des couvents pour être conditionnées ou même lorsqu’elles sont placées dans des foyers. Defred décrit sa chambre comme une cellule de prison, la fenêtre est incassable, elle ne dit pas avoir de meuble, le lustre a été enlevé. Cette pièce n’a rien d’une réelle chambre. De plus, elle n’a pas le droit d’obtenir les objets qu’elle veut et surtout pas d’objets tranchants. Elle explique : « c’est une autre forme d’évidence qu’ils redoutent, celle qu’on ménageait dans sa chair, pourvu qu’on dispose de moyens tranchants. » Le commandant craint donc que sa servante se mutile, ce qui montre bien qu’il est conscient de ce qu’elle doit endurer.

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