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Petite histoire du théatre

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Par   •  18 Mars 2016  •  Guide pratique  •  3 326 Mots (14 Pages)  •  694 Vues

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Petite histoire du théâtre

Le théâtre dans l’Antiquité

1. Le théâtre grec

La Grèce a créé le tout premier lieu théâtral d’Occident. C’est un espace circulaire autour d’un autel rond en pierre. Les représentations ont lieu sous la présidence du grand prêtre, lors des fêtes consacrées à Dionysos. Le théâtre en Grèce antique est donc une pratique à la fois religieuse et citoyenne.

Elles sont organisées par les magistrats de la cité sous forme de concours.

Ces magistrats commencent par désigner des citoyens riches, appelés en grecs chorèges, qui ont pour mission de constituer, financer et équiper un chœur de choreutes choisis parmi les citoyens.

Au IVème siècle avant J-C, Aristote, philosophe grec, auteur de La Poétique qui sera l’ouvrage de référence des dramaturges classiques, définit le genre théâtral comme une imitation de l’action. Il théorise la différence entre comédie et tragédie.

 La comédie est d’après lui « l’imitation d’homme sans grande vertu ». Elle apparaît plus tardivement que la tragédie. Les grands auteurs comiques sont Aristophane (450-386) qui a écrit des pièces satiriques sur ses contemporains au comique grossier et farcesque et Ménandre (340-292), auteur de comédie de mœurs avec une intrigue plus complexe.

 Pour Aristote, la tragédie est « l’imitation d’hommes nobles ». Elle est représentée par trois grands auteurs, Eschyle (525-456), Sophocle (496-405) et Euripide (485-406). Tous les trois puisent leurs sujets à la source des grands mythes grecs et interrogent la condition humaine face à la fatalité.

        2. Le théâtre romain

                a. des origines diverses

Le théâtre romain ne tire pas son origine de pratiques sacrées.

On connaît surtout les auteurs de comédies : Plaute (250-180) et Térence (185-160). Molière leur empruntera largement intrigues, situations et types comiques.

La plupart des textes de tragédies ont été perdus et seul Sénèque (4-65) nous est bien connu.

Le théâtre au Moyen Age

Il faut distinguer d’une part, le théâtre religieux et d’autre part, le théâtre profane.

  1. Le théâtre religieux

Le théâtre médiéval s’enracine dans le christianisme. En France, le drame liturgique est la première manifestation de notre théâtre. Il s’agit d’une mise en scène des passages les plus marquants de l’Evangile, comme l’adoration des bergers ou l’arrivée des Rois mages par exemple. L’espace de l’église constitue l’aire de jeu, les clercs sont les acteurs. Interprétés ainsi, les textes sacrés touchent plus les fidèles que ne l’aurait fait une simple lecture.

Les drames liturgiques évoluent vers des formes plus élaborées : les miracles, joués surtout au XIVème siècle, supplantés par les mystères, particulièrement vivants au XVème siècle.

Les miracles sont la mise en scène d’un fait merveilleux produit par l’intervention d’un saint ou plus souvent de la Sainte Vierge. On en a conservé une quarantaine.

Les mystères sont des pièces plus longues, les sujets en sont plus variés et ils mettent en œuvre des dispositifs plus importants et complexes.

  1. Le théâtre profane

Il est le plus souvent de nature comique. Il prend des formes variées.

Les farces : leur nom vient de ce qu’elles étaient placées au milieu de scènes sérieuses, pour divertir le public. Les plus anciennes se limitent à un échange d’injures et de coups entre deux personnages. Les scènes de ménage, les benêts ridiculisés, le trompeur trompé comme dans La Farce de Maître Pathelin, constituent les principaux ressorts du comique.

Les soties : leur nom vient des « sots ». Ce sont des personnages qui cachent sous leur apparente sottise ou folie une grande lucidité qui leur permet de dénoncer des personnalités importantes comme le roi, ses ministres ou le pape. Il s’agit là d’un théâtre essentiellement satirique qui fera l’objet d’une censure sévère.

Le théâtre au XVIème siècle

Le XVIème siècle voit apparaître des pièces humanistes. Correspondant au goût de la Renaissance pour la tradition antique, elles s’inspirent essentiellement de Sénèque pour les tragédies et de Térence pour les comédies.

A cette époque encore, aucun lieu n’est dévolu exclusivement au théâtre, les représentations ont lieu dans des hôtels particuliers ou dans des salles de jeux de paume.

Le théâtre au XVIIème siècle

C’est un art sous surveillance. Le pouvoir politique contrôle la production théâtrale. Le roi et la noblesse protègent certains auteurs qui participent à leur gloire (mécénat). Ils leur passent des commandes. Esther est une tragédie commandée à Racine par Mme de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV, pour les jeunes filles du pensionnat de Saint-Cyr que le roi a créé. L’Eglise marque sa méfiance à l’égard du théâtre qu’elle accuse d’être immoral. Les doctes (savants, auteurs) insistent sur la nécessité de règles.

  1. Le théâtre dans la première moitié du siècle

a. la farce

Comme la Commedia dell’arte, la farce maintient son succès. L’action en est toujours simple, le comique efficace.

b. la tragédie

Elle cultive le goût du spectaculaire en privilégiant l’horreur et la violence dans une action particulièrement compliquée et un dénouement toujours catastrophique. Devenue très irrégulière au regard de la doctrine d’Aristote et concurrencée par la tragi-comédie, elle perd les faveurs du public.

                c. la tragi-comédie

C’est le genre le plus en vogue en ce début de XVIIème siècle. Il mêle le tragique et le comique. Les péripéties et les coups de théâtre sont nombreux, le dénouement est en général favorable au héros. Pierre Corneille a illustré ce genre avec Le Cid.

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