Parcours mémoires d'une âme

Parcours « Mémoires d’une âme »

I/ L’autobiographie

• Listez les éléments les plus importants du pacte autobiographique tel qu’il a été théorisé par Phillipe Lejeune ?

Les éléments les plus importants du pacte autobiographique tel qu’il a été théorisé par Phillipe sont : la vérité, le détail dévalorisant, le récit rétrospectif, la prose, la personne réelle, la propre existence, la vie individuelle, l’histoire de la personnalité.

II/ « Si je mourais là-bas… », Guillaume Apollinaire, in Poèmes à Lou, 1915

• Quelle hypothèse initiale fait le poète ?

Guillaume Apollinaire fait l’illusion de donner l’hypothèse d’avoir été sur le front pendant la Première Guerre mondiale et donc de mourir.

• Des vers 3 à 5, à quoi son souvenir est-il comparé ? Comment justifiez-vous cette comparaison ?

Des vers 3 à 5, son souvenir est comparé à un obus qui éclate ce qui est identique à l’éclosion d’un mimosa. Cette comparaison est utilisée pour mettre en valeur la violence, ainsi que le choc de la disparition, car cela est arrivé d’un seul coup et surtout définitif. Cela renvoie donc à une image de fleur qui éclot pour montrer la vie qui continue de vivre malgré ce tragique évènement. Son souvenir va donc faire du mal aux gens, puis celui-ci s’étendra brusquement.

• En quoi le souvenir se transforme-t-il à partir de la deuxième strophe ?

A partir de la deuxième strophe, le souvenir se transforme en une pluie qui créer de grandes marées et donc inonde le monde entier. Il est donc comparé à une catastrophe, un bouleversement ou encore un séisme.

• D’après le poète, quelles sont les fonctions de la poésie par rapport à sa vie ?

D’après le poète, les fonctions de la poésie sont notamment d’imager un fait, mais aussi d’y mêler des impressions ou des ressentis personnel par rapport à l’action d’imager. Cela peut donc surement aboutir à une déformation d’une image, à un visuel abstrait par la vision différente des éléments par le poète. Dans son poème « si je mourrais là-bas, il n’hésite pas à amplifier et à déformer la réalité des événements par les comparaisons et les métaphores imagées. Cela arrive donc à nous faire nous projeter dans son monde imaginaire ainsi que voyager dans ces différents états d’esprit. Au cours de la lecture de ces poèmes, nous voyons des images violentes et très brutales mais pourtant cela est vite atténué par une évocation douce et calme, par exemple : « couvrirait de mon sang le monde tout entier » est atténué par « les soleils merveilleux murissait dans l’espace ». Par ces oppositions constantes, nous avons toujours l’impression que guillaume Apollinaire nous communique sans cesses des douleurs et conflits intérieurs. On a l’impression que celui-ci vit dans un mode chaotique et qu’il cherche qu’une seule chose c’est nous emmener avec lui.

III/ « Je naquis au Havre un vingt et un février », Raymond QUENEAU, in Chêne et chien, 1937

• Quels événements de sa vie le poète relate-t-il ?

Le poète relate tous les évènements de son enfance depuis sa naissance.

• Quelle image Queneau donne-t-il de son entourage familial et de la place que ce milieu accorde à l’enfant ?

Queneau veut montrer une certaine proximité et intimité avec sa famille. On parle d’injustice, et de travail ignoble pour un enfant, il était en quelques sorte soumis et forcés au travail car son entourage consacrait leur vie au travail pour subvenir à leurs besoins.

• Comment le poème fait-il percevoir au lecteur à la fois les sentiments éprouvés par l’enfant et la distance teintée d’humour que prend l’adulte à l’égard de ces sentiments d’enfant ? (200 mots)

IV/ « Oime il bel viso oime il soave sguardo », Louis ARAGON, in Le roman inachevé, 1956

• A quel souvenir fait référence le poète ?

Le poète fait référence à un mauvais souvenir, dans lequel il veillait sur sa femme malade, mourante, et dont il pensait ne jamais s’en sortir.

• Relevez les anaphores. Quels effets produisent-elles ?

« Toute une nuit » revient plusieurs fois pour montrer l’éternité de la nuit qui passait, elle était interminable pour le poète, rempli de souffrance et d’inquiétude.
« Quelque chose » représente, l’incertitude, la confusion, les questionnements et les hypothèses que le lecteur ressent vis-à-vis de sa femme mourante.

• Comment le poète exprime-t-il la puissance de ses émotions ?

Le poète exprime dans son recueil de poèmes la puissance de ses émotions à travers différents moyens. Tout d’abord il utilise des anaphores qui montre son insistance et sa détresse sur le sujet. La manière dont il répète les choses, peut aussi faire allusion à quelque chose d’interminable et de douloureux qui n’a pas l’air de vouloir s’arrêter.
Le poète utilise également le registre lyrique dans son texte pour exprimer ses sentiments, ses émotions. Il utilise également beaucoup de comparaisons et de métaphores pour parler de sa femme souffrante ainsi que de la maladie qu’elle a contractée. On peut remarquer un champ lexical de la détresse et de l’angoisse qui accentue la situation émotionnelle dans laquelle semble se situer le poète au moment où il écrit ces mots.

V/Bilan partiel : comment raconter sa vie ?

• Les poèmes sont classés par ordre chronologique. Pouvez-vous en proposer un autre ? Justifiez-le.

On pourrait proposer l’ordre suivant pour les raisons suivantes :
En premier, « Je naquis au Havre un vingt et un février » car dans ce poème, l’auteur évoque son enfance, sa naissance, le début de sa vie.
En deuxième, « Oime il bel viso oime il soave sguardo » car dans ce dernier, le poète parle de la maladie, de la souffrance, d’une mort prochaine.
En dernier, « Si je mourais là-bas… » car dans ce texte, l’auteur évoque l’hypothèse d’une mort soudaine sur un champ de bataille dans une lettre à sa compagne.

• Comment ces trois poèmes font-ils l’autobiographie des poètes ?

Ces poèmes forment à eux trois l’autobiographie des poètes car ils racontent tous en détails des moments de vie personnels de l’auteur en incluant les moments tristes et même des détails dévalorisants. Dans ces poèmes, on raconte la naissance, l’enfance, la maladie, les moments difficiles et la mort. Ces poèmes seraient caractérisés d’autobiographique selon les critères du pacte autobiographique de Philippe Lejeune. On remarque que les poèmes sont écrits à la première personne ce qui confirme le fait que c’est l’auteur qui s’exprime et qui raconte sa propre histoire ainsi que ses propres expériences. Les auteurs écrivent ces poèmes comme s’ils écrivaient dans un journal de bord ce qui montre l’intimité et la réalité qu’ils veulent dévoiler. On peut également constater qu’en effet ces trois poèmes forment une chronologie sans le vouloir, avec un début, un milieu et une fin. 

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