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Misérable, Rimbaud

Commentaire de texte : Misérable, Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 643 Mots (7 Pages)  •  503 Vues

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Louanne Bletz                                                                                                                   2GT4

 

          Commentaire composé

 

Le XIX siècle généralise la guerre de Napoléon III contre la Prusse qui le conduit rapidement à la défaite et à la perte de l’Alsace- Lorraine. A la suite d’une journée d’émeute parisienne, l’Empire est renversé. Rimbaud est considéré comme un poète précoce ou un adolescent révolté, lors de sa fugue à Paris il écrit un poème les effarés à l´âge de 16 ans. Il reprend le même thème que les Misérable et nous fait ici découvrir une scène de la misère des rues de Paris. Le poème est en octosyllabes de 12 strophes avec alternance rythmique qui nous décrit cinq jeunes enfants de la rue en lutte avec le froid et l'injustice de la société.

Nous nous questionnerons dans quelle mesure ce texte est un poème engagé.

Nous nous demanderons d’abord ce qui fait de cette peinture une scène quotidienne, et ensuite, nous verrons en quoi cette poésie est contestataire.

I : La peinture d'une scène quotidienne

Dans ce poème Rimbaud dénonce une certaine pauvreté présente dans ce tableau. Ici il décrit cinq jeunes enfants seuls, dans le froid, ils sont le centre de cette misère apparente, et de la vision du poète. Nous pouvons ressentir de la compatie pour eux, car ils sont si miséreux, ces pauvres petits meurt de froid et se « blottissent » (vers 13) et ne « bouge pas » (v13) à côté du grand soupirail pour pouvoir se réchauffer. Ils ne portent que de maigres « haillons » (v24), et " crèvent " leur culotte en priant et leur chemise " tremblote " de froid.  Rimbaud les qualifie en un mot : « misère ! »" (vers4). Nous comprenons qu'il est minuit « quand pour quelque médianoche » (v 16), et ils n'ont rien a mangé et reste à côté du four a pain pour pouvoir sentir la bonne odeur qui en sort. On remarque aussi des contrastes de couleur : les petits sont " noirs dans la neige "(v1). Ils sont dans le sombre, alors que la « neige » les entoure comme pour montrer que ses enfants sont salle parmi la neige blanche. Devant le «  trou chaud soufflant la vie » (v22), ce soupirail leur donne de l'espoir. Les petits, misérables, deviennent dans la " neige " et la " brume " de " pauvres jésus de givres. Mais personne ne se préoccupe d'eux ils resteront leurs « culs en rond dans la neige »(v3), au « vent d'hiver »(v36).

Ils sont opposés aux riches, une injustice sociale est donc clairement instaurée, ainsi qu’un déni de l’adulte face à la misère de ces jeunes.

La cruauté de l'adulte est en effet démontrée dans ce poème. Les cinq pauvres enfants sont assis devant les grandes vitres de la Boulangerie « collant leur petit museau rose » (v29) en train de regarder le boulanger faire ses pains. Mais celui-ci ne réagit point. Cet homme devrait les protéger mais il ne se préoccupe pas une seule seconde de ces misérables pauvres petits.  Le « Boulanger », est maître des lieux, on le décrit avec une majuscule. Les petits le « regardent », au vers 5. Son « fort bras blanc tourne la pâte et l'enfourne ». Les enfants semblent le considérer comme un magicien. Cet adulte, pourtant, n' endosse pas le rôle que doive normalement jouer les  grandes personnes ; il ne ressent aucun sentiment de pitié devant ces pauvre petits qui le regardent avec des yeux émerveillés et malheureux, alors que lui garde un « gras sourire » et « grogne un vieil air ». Cette allitération en « g », m’évoque le grognement et l’allure imposante d’un ogre, n’éprouvant aucune compassion, aucun remord à confectionner l’aliment de base de l’homme : le pain.

Cette posture impassible de l’homme est retranscrite tout au long du poème.

 

 

 

 

Il est vrai que le lecteur ressent un effet d´immobilité car Rimbaud semble décrire ici un tableau de la vie quotidienne de l’époque. En effet, dans cette représentation de peinture, on trouve une abondance de couleurs contrastées : au vers 1, « Noirs dans la neige », nous observons un contraste entre le noir rappelant la crasse et la saleté des gamins, et la blancheur de la neige. Cet oxymore permet d’insister sur les réalités contraires de ce poème. Par ailleurs, les autres couleurs, plus chaudes cette fois représentent la vie ou la chaleur, l’amour maternel: Le pain « blond », doré, ou « jaune », le soupirail « rouge » (v.14), les « petits museaux roses » des enfants (v.28) et la rougeur et chaleur d’un « sein ».

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