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L’émigrant de Landor Road : poème narratif de Guillaume Apollinaire

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Par   •  7 Février 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 297 Mots (6 Pages)  •  1 993 Vues

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LA POESIE : LECTURE LINEAIRE 2

« L’émigrant de Landor Road », poème de Guillaume APOLLINAIRE

« L’émigrant de Landor Road», poème narratif de Guillaume Apollinaire est un récit encré dans un contexte réaliste qui raconte l’histoire de l’amant délaissé. Ce poème contient des références mythologiques. Apollinaire rentre de son voyage. Le poème s’organise en strophes hétérométriques. Ce texte à une entrée in medias res avec une focalisation externe. Le poète récrit son histoire. Annie l’a abandonné et est partie à New York. Il rêve d’un voyage sans retour.

Dans ce passage on peut observer trois mouvements :

1 à 16 : préparatifs du départ

17 à 28 : idées noires du poète

29 à la fin : départ du voyage

« A André Billy » est une dédicace à son ami.

1- On est directement plongés dans l’action. « Il », de qui parle-t-il ? On entre dans une focalisation externe grâce à ce pronom. Ce vers donne un signe de richesse avec « très chic ». Faire un tailleur sur mesure coûte cher, et il le renforce avec « fournisseur du roi ». Humour inquiétant, on ne sait pas si les têtes coupées étaient sur des mannequins vivants ou non. Le roi s’impose. Le peuple respecte les codes, il est rigoureux (il habille ses mannequins comme ils devraient l’être). Réalisme et humour noir.

2- On entend la foule dire au revoir car elle se remue dans tous les sens. Opposition avec les deux vers suivants. Ombres par terre/ oiseaux qui renvoie toujours à l’amour. De plus, enfer 🡪 ombres (mort aux enfers) 🡪 Omer. « Mains vers le ciel » est un mouvement d’élévation. Pousse vers le haut. Métaphore des oiseaux blancs comme si la foule tenait des mouchoirs. Le blanc donne un sentiment de liberté. Lyrique lumineux.

3- On apprend la destination concrète du narrateur (Amérique). « Mon » est un adjectif possessif et futur de certitude (partira), il est décidé, « mon » montre le changement d’énonciation. « Ne jamais » renforce l’insistance avec de nouveau un futur de certitude. Jamais appuie le définitif (Titanic). On voit qu’il a bien gagné sa vie grâce à ses poèmes. Il n’est plus lui-même, il guide son ombre. Il serait l’ombre de lui-même si il reste là, poète aveugle comme Omer ou Œdipe.  

4- Dans cette partie il évoque le fait de s’enrichir. « Revenir c’est bon pour un soldat des Indes » 🡪 référence à ceux qui partaient en Inde pour s’enrichir. « Revenir c’est bon pour » montre un peu son côté supérieur », « soldats des Indes » évoque les mercenaires. Dans le vers suivant, le champ lexical de la saleté et du mépris est présent, il parle d’argent sale, il crache sur l’argent « on vendu tous mes crachats d’or fin ». « Mais habillé de neuf je veux dormir enfin » montre l’idée du tailleur, costume pour ne pas avoir de vieux vêtements ; il montre qu’il veut repartir de 0, et oublier Annie Pledenne. Le dernier vers offre un côté idyllique de son désir d’oublier son passé, avec un champ lexical plaisant.

5- Personnification des mannequins dans le premier vers (polyphonie), « s’étant déshabillés » idée d’un striptease. « Battirent » 🡪 battre au passé simple. « Le vêtement d’un lord mort » 🡪 essayer le vêtement d’un mort nuancer avec humour « sans avoir payé ». « Au rabais l’habilla comme un millionnaire » 🡪 bonne affaire, le tailleur veut se débarrasser du costume.  Touche d’humour noir

6- Les deux premières strophes montre le temps d’avant qui le regarde repartir à neuf, de zéro, il veut tout oublier. « Les mannequins victimes » 🡪 allégorie. Paragraphe angoissant.

7- Le poète retombe dans ses idées noires, tout se passe dans sa tête, ce n’est pas cohérent. Le premier vers évoque qu’il voit les années passées, « journées veuves » 🡪 journées seules. Vendredis chrétiens, associés à « lents enterrements ». Blanc et noir sont enfaite les jours qui le sont. Le dernier vers fait référence à Annie Pledenne en évoquant : « la femme du diable ».

Dans les strophes 6 et 7, le regard se porte extérieur avec un défilement d’images qui apparaissent comme un rêve. Le poète possède des hantises. Ces strophes s’opposent à son désir d’évasion.

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