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Les travailleurs de la mer, Victor Hugo

Commentaire de texte : Les travailleurs de la mer, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  855 Mots (4 Pages)  •  3 266 Vues

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Victor Hugo est un écrivain du XIXe siècle qui s’inscrit dans le mouvement romantique. Exilé à Guernesey en 1853, à cause de Napoléon Bonaparte, il a trouvé refuge dans ses îles anglo-normandes afin de pouvoir continuer à écrire. Il est alors fasciné par la puissance maléfique de l’océan. Cette expérience sera retranscrite dans son roman romantique « Les travailleurs de la mer » publié en 1866, après « Les misérables ». Le roman est dédié à l'île de Guernesey et à ses habitants. L’extrait à étudier se situe au chapitre quatre « Plainmont » du livre cinquième « le revolver » de la première partie « Sieur Clubin » de son roman. L’auteur y décrit la maison de Plainmont, dont Clubin, capitaine de La Durande, songe à faire son refuge après le naufrage de son bateau. Cette maison, probablement une maison de garde-côte, détruite pendant la dernière guerre et dont on ne voit plus aujourd'hui que les fondations, existait d’ailleurs réellement. Nous examinerons d’abord comment Victor Hugo nous décrit cette maison isolée en apparence normale par une focalisation objective des lieux puis par les détails et le réalisme qu’il apporte à sa narration. Ensuite nous découvrirons comment il décrit une toute autre vision de cet endroit en amenant le lecteur dans une atmosphère inquiétante en le faisant basculer vers le fantastique.

Effectivement Victor Hugo nous montre que cette maison a pu réellement exister grâce à tous les détails de sa description objective et grâce a sa façon de s’en approcher comme s’il faisait un zoom avec une caméra. Cependant, en ajoutant à ce texte des éléments plutôt étranges, il nous amène vers un lieu lugubre créant une atmosphère inquiétante.

Dès le départ, on ressent un sentiment de malaise, lorsque Victor Hugo utilise la répétition du mot « désert » il nous amène vers un lieu inquiétant ce qui est ensuite confirmé avec l’oxymore « il est d’autant plus désert qu’on y voit une maison » puis il renforce cette inquiétude en ajoutant « l’effroi à la solitude » qui amène le lecteur à ressentir de la peur. De plus l’utilisation des cinq phrases courtes en début du texte semble donner un rythme sur l’aspect étrange de cette description. Lorsque Victor Hugo décrit la maison, il insiste sur la répétition du mot « murée »chaque fenêtre et chaque porte ont toutes été cloisonnées, ce qui augmente l’impression inquiétante que nous suggère l’auteur, seule deux petites ouvertures seraient encore existantes mais Hugo utilise la personnification pour exprimer le fait qu’elles ne sont pas accessibles « farouche » et de plus le paradoxe « les faits noires en pleins jour » ou « elles s’ouvrent sur l’ombre du dedans » formule plutôt pessimiste, amplifie le côté sombre et mystérieux de la description. A la fin du passage Victor Hugo revient sur l’aspect désertique des lieux « aucune habitation humaine » et « cette maison est une chose vide ». Enfin, le caractère mystérieux et angoissant de cet endroit est amplifié par l’utilisation d’un champ lexical de la peur « effroi », « hantée », « étrange », « nuit » noir » « ombre » « lugubre ».

Mais Victor Hugo ne se contente pas uniquement de décrire le repaire de Clubin et de lui donner un caractère étrange, il donne à cette maison vide une allure lugubre et fantastique. En effet,

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