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Les liaisons dangereuses

Commentaire de texte : Les liaisons dangereuses. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  508 Mots (3 Pages)  •  289 Vues

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Le XVIIIe siècle en France incarne l'arrivée de nouveaux philosophes apportant, le courant de pensée appelé « Les Lumières », et ayant pour base le principe de liberté. Le roman épistolaire de Laclos, Les Liaisons dangereuses, bien que n'étant pas une œuvre philosophique au premier sens du terme s'inscrit dans ce courant de par les mœurs de certains personnages, qui pratiquent le libertinage, réfléchissent sur la société et sont le résultat de leurs propres réflexions. Les Liaisons dangereuses peuvent se lire comme une critique des institutions de l’époque.

Dans cet extrait Mme de Merteil démontre sa force de volonté et son désir de rester libre, du moins intérieurement. Cela fait aussi référence au statut des femmes à l’époque et à leur éducation qui voulait que la femme soit soumise à l’homme et discrète voire silencieuse, dans l’ombre des hommes. On leur apprenait aussi qu’elles étaient inférieures à l’homme et qu’elle devait le servir, en plus de leur rôle maternel et de procréation. Le couvent était souvent l’instrument de cette éducation pour devenir une bonne épouse innocente et obéissante comme Cécile de Volange l’incarne qui est en quelque sorte l’anti Mme de Merteuil, du moins au début du roman. Ce faisant, la comtesse dresse un état des lieux de la situation -peu avantageuse- des femmes de son époque. En réaction, elle s’efforce donc de cultiver sa pensée individuelle et propre et de ne pas se laisser endoctriner. Ce qui pourrait s’apparenter à un féminisme d’avant l’heure même si elle ne remet pas en question la place des femmes et qu’elle l’accepte du moins en apparence. Elle n’appelle pas à la révolte mais à une prise de conscience. Ainsi elle ne veut pas se conformer aux règles et aux normes patriarcales et vise à restaurer une forme de parité indirecte avec les hommes, elle pointe notamment l’inégalité des sexes précédemment au début de sa lettre lorsqu’elle évoque « Dans cette partie si inégale… » où elle analyse les rapports déséquilibrés hommes-femmes dans les relations amoureuses et de la séduction ; on note au passage la métaphore du jeu avec l’idée de perdre et de gagner qui rejoint aussi celle de la bataille. Merteuil déplore que les femmes ne puissent qu’au mieux « ne pas perdre » mais jamais « gagner ». La vie est envisagée comme une bataille, un combat à mener et Mme de Merteuil se positionne en redoutable tacticienne, forte de sa connaissance approfondie de l’âme humaine qu’elle s’est employée à étudier dans sa jeunesse. Elle insiste tout du long sur le fait qu’elle s’est forgée, faite toute seule à la force de sa volonté. Elle se flatte des compétences et objectifs qu’elle a pu aiguiser et atteindre à un si jeune âge : « Je n’avais pas 15 ans ». La suite de la lettre aborde son éducation sentimentale où elle use aussi de la manipulation pour accéder au savoir. Elle tend un piège au confesseur en prétendant « avoir fait tout ce que font les femmes » pour découvrir les mystères de la chair qu’elle ignore encore.

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