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Les amours de Cassandre

Commentaire de texte : Les amours de Cassandre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  563 Mots (3 Pages)  •  4 852 Vues

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LES AMOURS DE CASSANDRE, ANALYSE

Ce poème est un sonnet en décasyllabes, écrit au XVIe siècle par Ronsard. Ce texte a beaucoup de références à la mythologie et la Grèce Antique.

Tout au long du texte, nous allons retrouver la même métaphore filée sur la guerre de Troie.

Dès le premier vers, Ronsard met explicitement en scène cette dernière, en écrivant « ma guerrière Cassandre » (vers 1) ainsi que « Myrmidon » et « Dolope » (vers 2), Cassandre étant la fille du roi de Troie, Priam, et les Myrmidons et les Dolopes étant des peuples grecs ayant participé à ce combat.

Nous pouvons également remarquer que le champ lexical de la guerre est omniprésent :

De par les combattants, « Archer », « soudard », mais également les actes et les lieux, « tua », « homicide », « mit ta ville en cendre », « t’enlever », « port d’Aulide », « camp armé », « rempart » …

Comme si l’auteur cherchait à nous faire savoir que cet amour n’est pas une bonne chose, et qu’il représente en quelque sorte un combat pour lui.

Le premier vers est également très révélateur : « Je ne suis point » montre que Ronsard ne veut pas être comparé à la guerre que subit Cassandre, mais on peut constater que, au neuvième vers, le poète se qualifie de « ce Corèbe insensé ».

Corèbe est le fiancé de Cassandre de Troie, et malgré les recommandations de celle-ci, il se lance dans la bataille, et meurt.

Ronsard ne souhaite pas être assimilé à la barbarie qu’est la guerre, mais se retrouve dans le personnage de Corèbe, car ce dernier soutient une cause perdue. 

On peut penser que l’auteur se voit comme celui qui est, pour ainsi dire, accablé par la ferveur de son amour pour Cassandre.

De plus, l’amour que Ronsard porte à Cassandre est valorisé car il ne comporte pas de violence, au contraire de Corèbe.

Le deuxième vers montre que son amour est à sens unique. Ronsard écrit « pour t’enlever », et « rempart », ce qui nous fait penser que Cassandre ne lui rend pas ses sentiments, car elle est promise à un autre.

Les deux premiers quatrains font référence à la guerre à l’état pur, tandis que les deux tercets suivants illustrent l’amour qui frappe Ronsard. On assiste donc à une opposition de la violence de la guerre et la violence de l’amour.

Dans la quatrième strophe, l’ « Archerot vainqueur » est Eros, le Dieu de l’amour et du désir chez les Grecs. Cette qualification est, une fois de plus, une référence au combat, et donc à l’amour violent qui frappe l’auteur, les deux étant intimement liés.

« Cent traits » est une périphrase désignant les flèches que lance Eros, ce qui est une preuve de la violence que cet amour inspire à Ronsard.

Ronsard fait part de son amour à Cassandre, et ne se contente pas que de cela : il montre la puissance de ses sentiments par une métaphore filée de la guerre de Troie, et implique également le dieu de l’Amour, pour marquer l’authenticité de ceux-ci.

Il s’identifie à Corèbe, mais en refusant la violence, et montre qu’il souffre beaucoup plus que le héros troyen, par le fait qu’il soit resté en vie, et qu’il doit vivre avec un amour non-réciproque.

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