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Ronsard, Les Amours, Les Amours de Cassandre, Sonnet XLII (42)

Commentaire de texte : Ronsard, Les Amours, Les Amours de Cassandre, Sonnet XLII (42). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 208 Mots (5 Pages)  •  5 715 Vues

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RONSARD,

LES AMOURS, « LES AMOURS DE CASSANDRE », SONNET XLII

Le sonnet XLII nous parle lui aussi de cette beauté → réf. au sonnet I.

Une description de la femme aimée.  

Une continuité phonique dans le dernier vers « ciel », « obéir » et « yeux » →  yod.

Description de l’ordre du texte

Elle doit commencer à répondre à nos axes directeurs de la puissance de la femme.

D’où vient-elle ? Nous avons à faire à un sonnet en décasyllabe.

Cette perception peut se voir dans le visage, un portrait dans le quatrain toujours mis en avantage.

L’emprise de Cassandre sur l’univers pourra se dire, dans les tercets, et finira par se concentrer sur les yeux de la femme aimée, extraordinaire, exceptionnelle qui dépasse tous les éléments de la nature et de la divinité.

Le sonnet est une forme qui demande plus d’invention au poète, petite étincelle dans les tercets.

Avec les rimes « lieux » et « yeux » nous avons un écho avec « dieux ». Une impression de domination, possession et création, à l’origine de l’ordre du monde.

Les tercets vont plus loin que les quatrains qui se contentaient de décrire le visage. Les tercets eux, donnent un pouvoir sur le monde.

Le dernier quatrain rompt cette description « Un pré de fleurs émaille sous ses pieds ». Une figure qui produit, transforme le monde. Les tercets vont introduire la dimension mythologique de façon explicite là où elle n’est qu’implicite dans les quatrains.

L’intervention du poète permet d’aller plus loin et de montrer de façon exacerbée la fascination exercée par Cassandre « Que dirai plus ? ».

Elle est associée à des dieux maîtres de l’univers. La présence d’un portrait fait en gradation pour montrer la fascination exercée par cette femme.

La domination de Cassandre est rendue perceptible par le poète au moyen d’un portrait qui va nous fasciner, nous montre par la beauté du portrait que son regard est fasciné par cette femme. Ce n’est pas une figure banale, mais plutôt attire le regard et est sublime par ses attraits. Tout est beau et admirable, tout dépasse des autres réalités les plus fascinantes et le plus belles.

Tout d’abord ce visage attire l’œil. C’est sur celui-ci que la focalisation se fait tout d’abord, le regard du poète se pose d’abord sur son teint, il nous entraine avec lui et nous oblige de la regarder plus que « les lis et les œillets ». Il commence par une comparaison ; une image qui va du moins (les lis et les œillets → des fleurs) vers le plus (le pourpre de sa face). Les fleurs sont emblématiques, dans le code de la poésie évoquent les couleurs et sont toujours associées au teint des femmes aimées. Le lys pour la pureté, la blancheur du teint, et l’œillet pour le rouge, dire que c’est vivant.

Le premier vers rassemble les deux couleurs autour de la césure. Cela produit un effet de déploiement des fleurs, mais surtout « les lis les œillets » sont placés côté à côte, comme un bouquet donné mais sans coordination, pas organisé. La forme permet de réunir les fleurs dans un tout et de surprendre davantage le lecteur avec cette profusion qui nous remplit le regard. Les deux premiers vers montrent la supériorité de Cassandre par rapport aux fleurs codés de la poésie amoureuse. Nous sommes au-delà de l’usage, des habitudes, Cassandre incarne cette beauté végétale, et nous sommes entrainés à admirer son visage comme la sublimation du bouquet de fleurs.

Une liquidité qui se transforme avec Cassandre avec l’itération du « p ». Il y a un attrait sensuel créé par la beauté de Cassandre.

Nous passons du végétal au minéral à partir du troisième vers. Le visage n’est plus pertinent mais nous évoquons ses cheveux, caractérisés par l’or, la blondeur, le métal.

La chevelure de Cassandre est au-delà de la réalité.

Cette beauté est mouvante et fixe « tressés » et « desliés ». Le portrait n’est pas fixé à un instant du temps, mais qui renvoie à plusieurs moments du temps puisque cette figure bouge sur nos yeux, en cheveux défaits ou cheveux liés, empêche de voir Cassandre comme une statue figée, elle a une emprise sur le temps.

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