Les Amours de Cassandre

DEFINITIONS :

Thème lyrique / Le lyrisme :

- A l’origine : la légende d’Orphée : Orphée s’accompagnant de sa lyre pour charmer par la beauté de ses chants les dieux, les hommes, les animaux, la nature même

- Orphée devient l’emblème du poète :

o le lyrisme heureux : l’hymne à la nature et à l’amour , chant, célébration

o le lyrisme élégiaque : la déploration, la douleur du « je » face à la mort, un homme seul

- La poésie sert à exprimer ses émotions personnelles, ses passions (thème principal : l’amour)

- Thème lyrique : la condition humaine : questionnement religieux ou exaltation, fuite du temps, mal de vivre, angoisse…

- Les marques du registre lyrique :

o Emploi de la première personne du singulier

o Les apostrophes

o Le vocabulaire des émotions et des sentiments (ex : champs lexicaux)

o Une ponctuation expressive (points d’interrogation et d’exclamation)

o La présence d’adverbe d’intensité (beaucoup, tellement)

o L’emploi de figures de styles (comparaisons, métaphores, personnification...)

La condition humaine :

- Questionnement religieux ou exaltation

- Fuite du temps

- Mal de vivre (spleen)

- Angoisse…

INTRODUCTION :

Ronsard, « Prince des poètes » et « Poète des princes » a chanté le thème de l’amour à travers ses poèmes, intitulés Les Amours et consacrés à des femmes aimées, dont les plus connues sont Cassandre Salviati, rencontré lors d’une fête à la cour de Henri II Marie Dupin, jeune paysanne, morte à 20 ans, et Hélène de Surgères qu’il sera chargé, par la reine Catherine de Médicis d’immortaliser dans ses poèmes pour la distraire de la mort de son fiancé. Ce poème est le 17ème du premier livre des Odes, consacré à Cassandre. Il est constitué de 3 sizains d’octosyllabes, dont les 2 premiers forment un diptyque mettant en scène une rose au début et à la fin de sa vie. Le 3ème sizain évoque la leçon que le poète veut donner à Cassandre.

I- Ronsard, personnage

II- Ronsard, stratège

III- Ronsard, moralisateur

I- Ronsard personnage :

Ce poème de Ronsard, retranscrit une scène vivante. En effet, grâce au personnage, au décor ainsi qu’à l’histoire représentant le fil conducteur de ce poème, Ronsard nous invite à imaginer un tableau.

A) Des personnages

A) a- Ronsard

- 1ère personne du singulier (« me » v.12) caractéristique du registre lyrique (cf. page1)

- narrateur interne à la scène à 1ère pers. du plur. (« allons » v.1)

- Enonciation directe : l’émetteur et le destinataire sont face à face

- On peut donc se demander à qui Ronsard s’adresse-t-il ? Cassandre

A) b- Cassandre

- Destinataire du poème à apostrophe (v.1,8,11)

à 2ème pers. du plur. (« vôtre » v.6, « vous »v.13, « votre »v. 18)

- Le poète inclut Cassandre d ans la scène à « allons », « voyez »v.7, « votre »v.14.

- Ces différents procédés utilisés par Ronsard donnent l’impression que Cassandre se tient là debout juste devant lui.

- contribue au côté vivant de ce poème

On peut cependant noter un certain décalage entre les deux personnages. En effet, on observe un rapport de supériorité par rapport à Cassandre sans doute lié à l’âge. D’un autre côté on observe un rapport assez intime entre les deux personnages de ce poème.

A) c- La rose

- La rose est l’élément central du poème

à désignée par sa catégorie (« la rose »v.1)

à par son hyperonyme (« fleur » v.11.17)

à par la 3ème pers. du sing. (« elle », + adj. poss. « sa », »ses »)

- sujet des verbes d’action (« avait déclose »v.2 « a…laissé choir »v.8-9)

B) La Nature un décor prisé par les poètes témoin de la scène

Evoqué implicitement à travers la fleur et le nom « la place »v.8à extérieur

la présence du soleil, v.3

les couleurs de la nature (« pourpre »v.3, »verte »v.15)

C) Une histoire fil conducteur de la scène

Une histoire en 2 temps :

- 1 : Le matin : - indiqué avec précision : démonstratif + nom (« ce matin »v.2)

- évoqué comme achevé (plus que parfait : « avait déclose »v.2)

- évoquant la beauté de la rose, à travers une personnification, exprimée par l’emploi du champ lexical du vêtement attribué à la fleur (« robe »v.3, « plis de sa robe »v.5)

- évoquant la jeunesse de la rose/de Cassandre : sa naissance (« déclose »v.2) et son éclat : à travers la reprise de « pourpre »

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