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Les Contemplations – Victor Hugo – 19e siècle [1856] Elle était déchaussée

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Par   •  8 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 219 Mots (5 Pages)  •  1 436 Vues

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Texte 1

Les Contemplations – Victor Hugo – 19e siècle [1856]

Elle était déchaussée

Introduction

Les Contemplations est un recueil à caractère autobiographique et à portée universelle qui a été publié en 1856 par Victor Hugo. Cet ouvrage retrace la vie du poète pendant un quart de siècle, de 1830 environ à 1855. « Elle était déchaussée » s’inscrit dans le premier livre de la première partie intitulée « Aurore ». Ce poème appartient donc à une époque passée de la vie de l’auteur. « Elle était déchaussée » est un poème écrit en quatre quatrains d’alexandrins dont les rimes sont croisées et évoque une rencontre amoureuse dans un environnement bucolique. Nous allons donc nous demander comment l’auteur évoque-t-il une rencontre amoureuse dans la nature. Pour répondre à cette question, nous analyserons la rencontre avec la femme puis nous verrons la façon des deux protagonistes à interagir alors qu’ils ne se connaissent pas. En troisième lieu, nous examinerons la réflexion de la jeune fille aux invitations successives et pour finir nous verrons la jeune femme rejoindre le poète ce qui nous obligera à relever le sens implicite.

Éléments d’explication linéaire

Première strophe

Elle était chaussée, elle était coiffée,

Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;

Moi qui passais par là, je crus voir une fée,

Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ?

Dès le premier vers du poème, nous voyons le pronom « elle » qui est répété deux fois et qui répond au pronom « moi » (l.3) et au pronom qui est positionné après la césure, « je » (l.3). Le lecteur voit donc la scène par les yeux du promeneur.

Les deux premiers vers servent à la description du portrait féminin. Dans le premier vers, nous voyons un parallélisme de construction des propositions : sujet/verbe/attribut de part et d’autre de l’hémistiche. Cette construction comporte deux mots « déchaussée » et « décoiffée » avec un même préfixe en « dé » donc le sens signifie « qui enlève ». Ce choix lexical insiste sur le fait que le personnage se défait d’éléments de culture pour rejoindre un état plus naturel.

Pour continuer sur le portrait de la jeune femme, l’expression « pieds nus » (l.2) renvoie à une évocation de la sensualité du personnage.

Présente dans le vers 2, le complément circonstanciel « parmi les joncs penchants » crée une harmonie entre une femme qui a des attributs de beauté naturelle et la nature qui sert de décor à la scène.

Sur le plan formel, le rythme du vers 2 est saccadé, avec la présence de virgule, pour décrire le personnage féminin.

Mais cette rencontre à un caractère surnaturel comme l’indique la présence du nom « fée » (l.3) et du verbe « croire » (l.3).

Dans le vers 4, les personnages sont présents au travers de l’emploi des pronoms. Le pronom « je » est sujet du verbe « dire » et à l’initiative de la parole alors que le pronom « lui » est complément du verbe « dire » et destinataire dans l’invitation. Le narrateur est donc à l’initiative du contact verbal.

La présence du tutoiement dans l’invitation « t’en venir dans les champs ? » (l.4) crée un rapprochement rapide des deux personnages et cette question crée aussi une attente chez le lecteur : la réponse de la femme.

Deuxième strophe

Elle me regarda de ce regard suprême

Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,

Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime,

Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

Le vers 5 et 6 du poème ne comporte aucune pause, le lecteur lit la description de la femme. La réponse attendue n’est pas une parole mais un regard.

Le poète insiste sur ce regard au travers de l’allitération [RE] dans les mots : regarda (l.5), regard (l.5), reste (l.6).

La présence du présent de vérité général permet au narrateur d’interrompre son récit au passé pour faire part au lecteur de sa connaissance des relations humaines et notamment des rapports de force engagés dans les relations de séduction comme le souligne le verbe « triompher ».

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