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Lecture linéaire les obsèques de la lionne

Fiche de lecture : Lecture linéaire les obsèques de la lionne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mai 2020  •  Fiche de lecture  •  1 300 Mots (6 Pages)  •  3 761 Vues

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        Lecture linéaire 12

introduction :

   Cette fable a été écrite par Jean de La Fontaine, c'est une fable du livre huitième. Cette fable « Les Obsèques de la lionne » est tirée du second recueil des fables de la Fontaine publié en 1694. Dans ces fables, les hommes sont souvent représentés par des animaux, dont certains traits de caractères servent à critiquer les travers et défauts humains. Ainsi, le lion représente traditionnellement le monarque orgueilleux et la vie de cour qu'il mène. Dans cette fable, il s'agit d'une situation particulière : une situation de deuil et les manifestations publiques qui en découlent. L'auteur montre ainsi les rapports qui existent entre le roi et ses sujets et développe une critique de la cour et de la noblesse. La fable a par là même une dimension sociale et critique typique du XVIIe siècle puisque derrière cette mise en scène et la figure du lion se cache Louis XIV.

 Plusieurs voix se font entendre dans cette fable. A commencer par celle du narrateur qui narre, qui raconte l'histoire et celles des différents protagonistes, qui prennent la parole par le biais du Discours Direct. Aussi faut-il ajouter celle du fabuliste qui se cache dans son récit pour donner son opinion. Les voix fictionnelles alternent:  Voix du narrateur (vers 1-16, 24-32, 49-51), voix des protagonistes de la fable (discours direct du roi : vers 33-38 ; discours direct du cerf : vers 39-49 + discours indirect d’un flatteur au vers 29 uniquement+ discours direct de la reine qui est mis en abyme dans le discours direct du lion (on peut dire que le discours direct de la reine est enchâssé dans le discours direct du cerf!)).

Autre voix qui résonne : celle du fabuliste (vers 17-23 et vers 52-55 (= la morale).

Cette fable est un fable polyphonique, qui a plusieurs voix.

   Dès lors en quoi cette fable met elle en scène une critique de la Cour ?

Dans une première partie nous verrons la situation initiale du vers 1 à 23, dans une seconde partie nous étudierons les péripéties : l'accusation et la défense du cerf du vers 24 à 51 et dans une troisième et dernière partie nous analyserons la morale de cette fable du vers 52 à 55.  

Développement :

   Dans la première partie nous pouvons voir que le premier vers est une entrée in media res car il exprime directement ce qu'il s'est passé hors-scène, le lecteur est directement plongé dans l'histoire. Au vers 3 nous pouvons remarquer que le caractère imaginaire des animaux (« Lion », « Lionne »)  ne dure pas longtemps en utilisant la périphrase « Le Prince » La Fontaine nous place immédiatement dans le monde politique de la cour.  L'antithèse (compliment/consolation) montre que la cour est un théâtre où la tristesse est jouée plutôt que ressentie. Au vers 5 l'hyperbole « surcroît d'affection » renforce la fausseté du monde courtisans où les sentiments ne sont pas vrais mais joués. La Fontaine nous montre ensuite le pouvoir du roi ou toutes les volontés sont satisfaites, ce qui nous montre une inégalité entre la cour et le roi.  Au vers 9 et 10 les deux propostions : « Pour régler la cérémonie » et « Et pour placer la compagnie » nous fait comprendre dans l'ironie l'organisation du système ou chacun doit être à sa place au service du Prince. Au vers 12 et 16 La Fontaine revient à l'animalisation du Prince et sa cour, ce qui en fait une satire. Au vers 13 l'hyperbole « Tout son antre en résonna » exprime une démonstration de tristesse sincère.

Ensuite, les moralistes ont critiqué le blasphème des courtisans à travers les mots opposés "tristesse, homosexualité" (verset 18) et "existence" / "apparence" rimant dans les versets 19 et 20. Ces oppositions ont souligné la rapidité des courtisans à changer de masque en fonction de la situation. La phrase désordonnée "Prêt à tout, indifférent à tout le monde" (v. 18) montre les limites de l'habileté et de la tromperie. La métaphore «l'homme caméléon, l'homme singe du maître» poursuit l'ironie des courtisans.

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