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Lecture analytique, Tartuffe, scène d'exposition, Molière

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Par   •  9 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 720 Mots (7 Pages)  •  1 164 Vues

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Lecture analytique de la scène d'exposition de « Le Jeu ... », séquence 5

INTRODUCTION :

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus connu sous le nom de Marivaux, est un écrivain, journaliste et dramaturge appartenant au mouvement des Lumières. En bon écrivain de son mouvement, Marivaux défend dans ses œuvres des valeurs telles que la tolérance, la liberté ou l 'égalité comme dans « L'île des esclaves » où les valets prennent le pouvoir et où les femmes peuvent aspirer à être égales aux hommes. Cependant le sujet qu'il traite le plus dans ses pièces et l'amour. En effet, Marivaux s'interresse grandement au fonctionnement de la passion amoureuse et dans ce sens son style est assez éloigné de celui de Molière, car ses personnages évoluent au cours de l'oeuvre, et se rapproche plus de celui de Racine. Cet auteur a même inventé sa propre vision de la passion amoureuse : le marivaudage, qui intellectualise le sentiment amoureux tout en restant plaisant en le rendant beau et brillant. « Le Jeu de l'amour et du hasard », qui est l'une des œuvres les plus célèbres de Marivaux traite, comme on peut facilement le deviner, d'amour. Dans cette pièce de théâtre comique, on évoque l'histoire de Silvia et Dorante, deux jeunes bourgeois promis l'un à l'autre. Ne se connaissant pas, chacun de son côté et à l'insu de l'autre décide de se travestir en soubrette et valet afin de découvrir la vraie nature de son futur partenaire et s'assurer un mariage heureux. Ils tombent malencoutreusement amoureux sous une identité qui n'est pas la leur et se trouvent par conséquent tiraillés entre l'amour et leur classe sociale.

Cette extrait, que nous avons divisé en deux parties, est la première scène de l'acte d'exposition de la pièce. Silvia et Lisette, sa suivante, ont une conversation sur la rencontre prochaine de Silvia et son promis et cette conversation se transforme rapidement en querelle sur la définition du mari idéal.

Partie A : du début à « qui ne servira peut être à rien »

I-Fonction informative de la scène d'exposition

1)Quoi ?

→ l.5-6 « Monsieur votrepère me demande si vous êtes bien aise qu'il vous marie » et l.29-32 « Ce qu'il n'est pas nécessaire que mon père croie me faire tant de plaisir en me mariant, parce que cela le fait agir... »

On s'imagine dans une intrigue comme dans Molière, le vieux barbon désirant marier sa jeune première déjà amoureuse d'un autre que celui qui lui est promis. Cependant dans la scène 2 nous découvririons que nous avons affaire à un père très conciliant et moderne.

2) Qui ?

→ La pièce est mise en scène dans une classe sociale élevée, dans la première scène on voit une noble ou une bourgeoise et sa suivante. Au classicisme ce couple de personnages entretient des rapports de confidence, dans la tragédie,ou d'adjuvance dans la comédie.

l.5-7 « Monsieur votre père me demande […] moi je lui réponds qu'oui » Cette réplique pourrait traduire cette relation traditionnelle de complicité si elle n'était pas déclencheuse de la dispute entre les deux protagonistes.

l.26 « tu » laisse aussi entendre que la soubrette et sa maîtresse sont très proches.

II- Fonction incitative

1) Quoi ?

→ l.3-4 «  j'ai cru que, dans cette occasion-civos sentiments ressembleraient à ceux de tout le monde » On comprend dès à présent que Silvia ne correspond pas aux attentes que la société attend d'elle.

→ l.7-9 «  « il n'y a peut être que vous de fille au monde, pour qui ce oui-là ne soit pas vrai ; le non n'est pas naturel »

→ l.16-18 « Mon coeur est fait comme celui de tout le monde ; de quoi le vôtre s'avise-t-il de n'être fait comme celui de personne ?

Lisette, elle, croit à l'opinion commune, au préjugé et aux conventions et ne se fie qu'à cela.

→ l.10 « Le non n'est pas naturel, quelle sotte naïveté ! »

→ l.14-15 « ce n'est pas à vous à juger de mon coeur par le vôtre »

→ l.20 « elle m'appellerait une originale »

Quant à elle, Silvia juge « naïf » le préjugé et se croit très profondément différente de sa suivante.

⇒ Ces éléments nous permettent de comprendre que le vrai argument ou nœud de la pièce est le préjugé face au désir du coeur.

2) Qui ?

→ l.13 « Taisez-vous »

→ l.20 « si elle osait, elle m'appellerait une originale »

→ l.21 « de quoi le vôtre s'avise-t-il de n'être fait comme celui de personne »

→ l.22 « Si j'étais votre égale »

La dispute qui début met en évidence, malgré les identités sociales différentes, une rivalité (sous-entend égalité) féminine entre Silvia et Lisette.

⇒ Ainsi Marivaux remet en question les relations maître/valet. Les répliques aux l.14-15 et l.26-28 montrent bien que la relation entre Lisette et Silvia n'est pas si bonne qu'on pourrait le penser et que Lisette n'est pas vraiment la confidente de Silvia.

3) Un début dynamique

→ l.1 « mais » conjonction de coordination censée répondre à une phrase ou en être la suite et « encore une fois » ce n'est pas la première fois que la situation se produit, nous ne sommes donc pasau tout début de l'action.

On assiste à un début in media res.

→ l.9-10 Silvia reprend les propos de Lisette ce qui crée un rythme particulier (un rythme enlevé)

→ l.20-35 la stichomytie donne à la scène un rythme rapide et beaucoup de dynamisme.

⇒ Le lecteur ou spectateur a envie de découvrir la suite de cette pièce qui s'annonce déjà comique et pleine de rebondissements.

Partie B de « Quoi, vous n'épouserez

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