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Lecture Analytique Rhinocéros Exposition

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Par   •  22 Mars 2014  •  1 791 Mots (8 Pages)  •  2 191 Vues

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L.A. n°1 : L’exposition

Pbatique : Quelle est l’originalité de ce début de pièce?

I- Le cadre spatio-temporel

Traditionnellement, une exposition théâ¬trale fournit au lecteur, comme au spectateur, des indications relatives au cadre spatio-tempo¬rel de l'action. En ce sens, l'ouverture de Rhi¬nocéros reste en partie classique.

1° Le cadre spatial

• Dès la première phrase de la longue didascalie initiale titrée « Décor », le cadre est posé, le lieu est donné : « une place dans une petite ville de Province »

• Le lieu est ensuite décrit de façon détaillée description d’une série d’éléments constitutifs de cette place : l’épicerie, le clocher de l’église, le café, l’arbre. Ces différents éléments sont décrits avec précision grâce à l’emploi de nombreux CCL ( « au fond », « assez sur la gauche », « au-dessus de la maison », « entre l’épicerie et le côté droit » etc.) qui situent les différents éléments les uns par rapport aux autres. Certains éléments évoqués sont détaillés à leur tour précisément : par exemple on évoque les éléments constitutifs de l’épicerie : « porte vitrée », « deux ou trois marches », « premier étage », « deux fenêtres » etc.

• Espace scénique qui renvoie un univers banal et quotidien  le lieu est très détaillé mais reste flou, très vague, il pourrait s’agir de n’importe quelle ville de Province : chaque village possède son église, son café, son épicerie… Univers familier à tout un chacun, donc, ce que renforce l’entrée en scène des personnages : une femme qui va faire ses courses, une épicière qui travaille, deux amis qui vont boire un café  universalité du lieu

• Souci d’ouverture de ce lieu, volonté de lui donner une profondeur  présence du clocher « dans le lointain », « la perspective d’une petite rue » (contraste avec le lieu étouffant de l’acte III, où Bérenger se trouve enfermé dans sa chambre, encerclé par les rhinocéros)

• Destruction de l’illusion théâtrale. Ce décor est artificiel : lexique évoquant le lieu théâtre « coulisses », « plateau », « lever du rideau », « rideau » + évocation de l’ « arbre poussiéreux »  étrangeté, semblable à un élément du décor qui serait resté trop longtemps inutilisé (poussière)

2 ° Le cadre temporel

 La didascalie initiale donne aussi un indice précis sur le cadre temporel : plusieurs indications de temps « C’est un dimanche, pas loin de midi, en été. » Les éléments du décor viennent confirmer ces informations : « ciel bleu, lumière crue », « s’asseoir à une table de la terrasse »//été, midi

 La pièce est bien ancrée dans un moment précis, « on entend carillonner , avant le lever du rideau». Au-delà de la référence temporelle, le bruit du carillon a une fonction plus symbolique: il se substitue aux trois coups de brigadier traditionnels au théâtre qui attirent l’attention du public avant le lever du rideau, ce que confirme le CCT

 Scène située aux alentours de midi, un dimanche, après la messe  moment d’affluence

 Malgré les didascalies assez précises, la pièce n’est pas ancrée explicitement dans une époque précise. L’évocation de l’épicerie, du café, le langage des personnages, leurs costumes nous invite à situer l’intrigue dans une époque contemporaine de l’auteur. Toutefois, la pièce semble refuser tout ancrage historique, ce qui tend à la rendre plus universelle. (cf universalité du lieu)

 Illusion du respect de la fonction informative : des détails précis nous sont donnés mais ne nous permettent pas d’ancrer l’intrigue dans un lieu précis, une époque précise.

II- Les personnages

Dans l’exposition, on doit également donner des informations sur les personnages principaux.

1° L’entrée en scène des personnages

• La scène s’ouvre sur le passage silencieux d'un personnage, la ménagère. Puis c'est l'apparition de l'épicière, premier personnage à prendre la parole  personnages sans nom, sans identité, l’un indifférencié dans la masse grâce à l’article indéfini « une femme », l’autre désignée par son métier, « l’épicière ». De même l’épicier qu’on ne voit pas encore mais qui est bien présent « à son mari qui est dans la boutique », lui aussi pas de nom, juste désigné par un lien familial.  Les premiers personnages évoqués semblent être des personnages secondaires, vides, sans consistance.

• Permet de mettre en valeur l’entrée en scène de Jean et Bérenger, seuls personnages à posséder un nom (mais seulement un prénom) + leur entrée est mise en valeur également par le court silence qui précède leur arrivée (« traverse en silence la scène »)

• Sont les seuls personnages à être décrits physiquement. Dès leur apparition en effet, des détails nous sont donnés sur leur aspect physique, dans la didascalie. La plupart des renseignements donnés sont d’ordre vestimentaire (champ lexical : « costume », « souliers », « cravate », « vêtements »…). Difficile de se les figurer précisément.

• Au travers de leur dialogue, on comprend que ces personnages sont amis ou tout du moins qu’ils se connaissent bien, qu’ils ont l’habitude de se retrouver, comme le montrent les adverbes temporels :

« Toujours en retard évi¬demment », « Comme vous ne venez jamais à l'heure ».

2° Jean et Bérenger : un couple antithétique

• Opposition marquée dès leur arrivée sur scène : déplacement sur scène révé¬lateur : leur apparition simultanée s'effectue par les deux côtés opposés du plateau (parallélisme antithétique

• « Par la droite apparaît

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