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Lecture analytique, Semper Eadem

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Par   •  23 Juin 2015  •  Fiche  •  839 Mots (4 Pages)  •  21 964 Vues

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Séquence V : Les Fleurs du mal de Baudelaire

Lecture analytique n°4 : Semper Eadem

Intro : 

  • Poème extrait des « Fleurs du Mal ». Il fait partie de la section « Spleen et Idéal »
  • Poème s’adresse à Apollonie Sabatier réputée pour sa gaieté et sa joie de vivre.
  • Placé sous le signe du Spleen : c’est le mal qui ronge Baudelaire
  • Dialogue qui commence par une interrogation affectueuse et poétique venant  de la femme aimée.
  • Baudelaire ne demande pas à sa compagne de le comprendre mais de lui apporter une consolation provisoire

Problématique : Comment Baudelaire dans sa définition du mal de vivre sous la forme originale d’un dialogue explique-t-il le rôle de la femme aimée ?

  1. Les caractéristiques du mal de vivre
  1. Apparence extérieure

               

  • Mélancolie dont l’origine est difficile à définir (v.1) « d’où vous vient ?, étrange » précisée par une comparaison originale réant une image sauvage au rythme harmonieux
  • Spleen évoqué est associé à la mer qui envahit les rochers
  • Image d’un engloutissement radical comme le montre la série des 8 termes monosyllabique «  la mer sur le roc noir et nu »
  • Allitérations en « m » et en « r » : «  montant comme la mer » ; « mer sur le roc noir »

  1. Mal physique

  • « Vivre est un mal » : formule courte, choc, formule qui est une généralité, et Baudelaire a besoin de la compléter avec un oxymore «  un secret connu de tous »
  • Douleur caractérisée par 3 adjectifs « simple ; non mystérieuse ; éclatante » (v.5-6)
  • Spleen est un malaise que chacun peut connaître mais que l’on cache, dont on peut avoir honte (il fait comprendre cette idée 3 fois)
  • Insistance sur la souffrance grâce à une diérèse « mystérieuse » (v.5) : elle ralentit le rythme et il l’a fait rimer avec « curieuse » (v.8)
  • Son but est de montrer que le spleen est un mal naturel mais qui provoque l’étonnement
  1. Mal moral
  • Interrogation sur la polysémie du mot « mal » = souffrance mais aussi erreur, déchéance
  • Absence totale du sens olfactif => signe du malaise de Baudelaire (ce sens est trop synonyme de plaisir et d’émotion
  • Evasion du Spleen se fait par le sommeil (apaisement que la femme peut offrir au poète
  • Poète n’est pas dupe, il sait que le sommeil ne guérit pas son spleen car il fait rimer « songe » et « mensonge » (mensonge est un songe qui ment)
  1. Présence de la mort
  • 2 termes allégoriques pour marquer le caractère universel du mal (majuscule aux termes Vie et Mort dans le 1er tercet) => montre l’emprisonnement de l’homme dans son destin d’être mortel
  • Comparaison v.10-11 marque une sorte de rivalité entre la vie te la mort, rivalité dans laquelle la mort l’emporte «  plus encor que la Vie. La Mort nous tient… »
  • « La Mort nous tient souvent par les liens subtils » :
  • Substantif « liens » est éloquent
  • Adjectif « subtils » évoque les traces cachées de cette mort dans notre vie quotidienne
  1. Le rôle de la femme aimée
  1. La forme dialoguée
  • Apollonie Sabatier est censé intervenir dans le 2 premiers vers sous la formes d’une question
  • Le lecteur note la typographie des guillemets qui signale une parole rapportée et les tirets qui donnent la parole au poète
  • Ce sonnet est davantage un monologue qu’un dialogue si on analyse les disproportions des répliques
  • Dialogue aussi présent dans le titre du poème, énigme symbolique du spleen qu’il décrit
  • Le rôle de la femme apparait sous deux formes dans le texte : rôle => spontané / imposé
  1. Le rôle spontané
  • Celui que la femme joue d’elle-même : sollicitude affectueuse qui interroge sur l’origine du mal
  • Caractère de la femme aimée semble à l’opposé de celui du poète (champ lexical bonheur)
  • Synecdoque de « la boucherie au rire enfantin » signal qu’elle aime communiquer ce qui s’oppose au secret évoqué par Baudelaire
  1. Un rôle imposé
  • Celui que lui attribue le poète, Baudelaire se soumet face à cette nature rieuse et répond aux questions de la jeune femme
  • (v.7) gradation descendante d’une énumération d’impératif
  • Demande plus suppliante dans le 3ème tercet, poète attend une consolation reposant sur le maintien de l’illusion
  • Effet de continuité est souligné avec l'énumération des 3 infinitifs  « s’enivrer, plonger, sommeiller » rappellent le contenu du poème

   

Conclusion :

  • Ce poème évoque directement la marginalité des êtres sensibles au mal du vivre : la société, ici représentée par la femme aimée, ne comprend pas le Spleen.
  • Pourtant existe une solution que Baudelaire associe à la douceur d’aimer : l’oubli. Cet oubli est symbolisé par les cils protecteurs d’Apollonie Sabatier, puisque c’est elle qui génère à la fin du poème le sommeil du poète.
  • On voit aussi qu’on passe du Spleen le plus douloureux à un idéal rêvé.

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