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Lecture analytique, Paul Verlaine

Commentaire de texte : Lecture analytique, Paul Verlaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  874 Mots (4 Pages)  •  925 Vues

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 https://jpeuxpasjaibacdefrancais.wordpress.com/2016/12/01/lecture-analytique-n5-s-ariette-3-paul-verlaine/

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I – La mélancolie du poète

A – Une peine amoureuse

Verlaine utilise plusieurs moyen d’écriture pour exprimer sa mélancolie, dès le début du poème : « Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville »il utilise cette image pour proposer une analogie entre la pluie qui tombe sur la ville et les pleurs qui tombent dans son cœur, la comparaison présente renforce cette similitude entre pluie et pleurs. La mélancolie est également visible à travers le champ lexical de la tristesse : « Il pleure » (v. 1, 9), « langueur » (v. 3), « deuil » (v. 12), « peine » (v. 13, 16), est liée à une peine amoureuse en témoigne la répétition à cinq reprise du mot : « cœur » (v 1, v 4, v 7, v 10, v 16). Ce terme se situe à une place importante dans le vers soit à la rime soit à la césure. Le poète ressent une grande tristesse, il en ressent un dégoût évident : « Dans ce cœur qui s’écœure » (v 10) le verbe « écœurer » fait écho au nom : « cœur » mettant en évidence le chagrin amoureux.

 B – Une impuissance à dire les raisons de cette peine

La mélancolie du poète est évidente mais les raisons sont néanmoins vagues. Nous pouvons le percevoir dès les vers 3 et 4 puisque Verlaine se questionne : « Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? » grâce à une phrase interrogative. Il utilise à trois reprises le  mot privatif « sans » (v 12, v15) afin de montrer l’absence de cause de ce chagrin. En effet cette tristesse reste sans raison apparente, mais elle reste douloureuse. Relevons les hyperboles : « la pire peine » v 12 et « tant de peine ! » v 16 qui révèlent l’affliction de Verlaine. Pourtant, le poète semble passer entre joie et peine dans le texte puisqu’il montre son admiration face à la pluie avec les « ô » lyriques v 5 et v 8 : « O bruit doux de la pluie » « O le chant de la pluie ! » et les points d’exclamation qui sont partout dans le poème v 6, v 8, v 16. Il y a donc un paradoxe entre l’admiration de Verlaine face à la pluie et la mélancolie qu’il ressent. La pluie semble à la fois le ravir et à la fois lui rappeler sa tristesse comme le traduit le dernier vers : « Mon cœur a tant de peine ! ».

 II- La musicalité du poème

  1. Le chant de la pluie

Le lyrisme du texte est due grace à la présence appuyée de la pluie. Les références qui y sont faites entraînent de nombreuses répétitions : « cœur » que nous avons relevé plus tôt, « pluie » v 5 et 8, « pleure » v 1 et v 9. Il y a également dans ce poème un travail minutieux sur le rythme. Le poème est constitué de quatre quatrains composés d’hexasyllabes qui favorisent la musicalité du texte. Cela crée une redondance qui montre la monotonie de la pluie et l’ennui du poète : « Pour un cœur qui s’ennuie » v 7. Nous remarquons que les enjambements d’un vers à l’autre amènent à penser que deux vers n’en constituent en fait qu’un seul formant ainsi un alexandrin renforçant le rythme du poème. Ainsi, la musicalité du poème est plus flagrante par de multiples allitérations. Par exemple l’allitération en « l » : Il pleure » (v. 1 et 9) ; « il pleut », « la ville », « Quelle », « langueur » (v. 2-3) ; « la pluie » (v. 5 et 8), « nulle » (v. 11) pourrait nous montrer le son produit par la pluie en tombant. Enfin, le champ lexical de la musique : « bruit doux » v 5, « chant de la pluie » v 8 accentue encore la dimension musicale du texte.

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