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Lecture analytique de "Marine", Paul Verlaine, Poèmes saturniens

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Par   •  6 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  26 157 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE N°15 : « Marine »

introduction

  • Présentation de l’auteur et du contexte

Paul Verlaine est poète de la fin du XIXe siècle, héritier du Romantisme et déjà tourné vers la modernité poétique du XXe siècle.

  • Présentation de l’œuvre

« Marine » est un poème tiré du recueil Poèmes saturniens de 1866, premier recueil écrit par un jeune homme et placé sous le signe de la noire mélancolie.

  • Présentation du poème : situation dans le recueil et caractérisation rapide

Le poème étudié se trouve dans la deuxième section du recueil qui s’intitule « Eaux fortes », en référence à ce procédé chimique utilisé en gravure. Nous retrouverons la référence aux arts plastiques dans le titre « Marine » qui désigne en peinture une toile de sujet maritime.

Il s’agit ici de seize pentasyllabes organisés en quatrains faisant la description d’une tempête en mer dans une atmosphère nocturne, temporalité concordante avec celle les poèmes qui l’encadrent « Cauchemar » et « Effet de nuit ».

  • Lecture expressive et respectant la versification
  • Problématique

Comment Verlaine parvient-il à évoquer une tempête marine violente dans un poème aussi court ?

  • Annonce de plan

Dans un premier temps, nous montrerons que ce poème n’est pas qu’une toile marine à voir, mais un tableau vivant faisant appel à plusieurs sens pour transmettre au lecteur la violence de la scène.

Dans un second temps, nous verrons que cette tempête est elle-même décrite comme un être vivant brutal : un monstre marin qui pourrait révéler les tourments qui rongent le poète de l’intérieur.

  1. Faire voir et sentir la violence de la tempête

  1. Faire voir la violence : une toile marine

Outre le titre, plusieurs éléments de ce poème font référence à la peinture en utilisant des procédés propres à cet art et qui font de ce poème une toile qui « palpite sous l’œil » (v. 2) du lecteur :

  • Une toile composée

Dans chaque Q. le poète décrit un élément (l’Océan, l’éclair, les vagues, l’ouragan) composant la scène qu’il représente sur sa toile. La répétition du « et que » au début des Q3 et Q4  superposition de vignettes descriptives.

  • La couleur

v. 7 : « ciel de bistre » → une couleur d’un brun noirâtre utilisée pour le fond de la toile poétique.

  • L’éclairage

Le poète privilégie des sources d’éclairage naturel en lien avec son sujet : v. 3 « la lune » ; v. 5 « éclair » et v. 8 « d’un long zigzag clair » → la rime accentue l’effet d’éclairage soudain.

  • Les jeux visuels

v. 3 « De la lune en deuil » → concrètement, il s’agit de la lune voilée par un nuage lourd (celui qui fera éclater l’éclair).

v. 9 « Et que chaque lame » → le mot « lame » pour vague constitue presque une métaphore qui fait venir à l’esprit l’image d’une lame de couteau qui brille sous la lune et les éclairs. D’ailleurs, cette « lame » « luit » v. 12 → allitération en « l » pour insister sur cet effet visuel.

  1. Faire ressentir la violence : un tableau vivant et mouvant

Mais le poète ne se contente pas de « décrire » une tempête ou de composer son poème comme une toile à voir, il en fait un tableau mouvant et vivant pour plonger le lecteur au cœur de la scène :

  • Un tableau narratif : un événement au cœur

Q1: le calme ; Q2 : la tempête → le bouleversement est indiqué par le connecteur « tandis que » → le verbe « palpiter » intervient deux fois dans le Q.1, il s’oppose aux « bonds convulsifs » v. 10 = gradation de la violence.

-    Un tableau mouvementé

Enumération v. 12 « va, vient, luit et clame » → le roulis d’un bateau ds la tempête, celui sur lequel serait le lecteur ?

Le pentasyllabe → un vers impair, considéré comme bancal, comme un navire qui serait transporté dans cette tempête.

  • Un tableau sonore

v.1 « L’océan sonore » → l’adjectif choisi n’est pas visuel mais fait appel à l’ouïe pour d’emblée solliciter ce sens. L’assonance en « o » crée d’ailleurs une harmonie imitant le bruit des vagues.

Le verbe « clamer » v. 13.

Allitération en « r » tout long du poème, surtout dans le Q4 → la rugosité de ce son transmet la brutalité de la scène. Allitération en « v » au v. 12 → le son du vent ?

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