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Lecture analytique DIABLE AU CORPS

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Par   •  31 Mars 2019  •  Analyse sectorielle  •  481 Mots (2 Pages)  •  1 695 Vues

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Lecture analytique Le diable au corps, chapitre 9- Radiguet

Le Diable au corps est publié en 1923, Raymond Radiguet a 20 ans lorsqu’il le fait découvrir au public. Le chapitre 9 du Diable corps présente la première scène d’amour entre Marthe et le narrateur. Ce passage n’est ni érotique ni sensuel mais plutôt sobre. Cette scène soulève un problème moral, Marthe trompe son mari avec un jeune homme mineur pourtant le désir de l’autre efface toute leçon de morale de la scène.

[Lecture]

Nous pouvons nous demander en quoi ce passage est-il scandaleux ? Nous verrons que cette scène présente des signes tragiques tout en critiquant les valeurs de la société, abordant le sujet de la Guerre et du mariage.

Tout au long de l’extrait, Le narrateur emploie des termes révélant une souffrance et une douleur qui s’apparente à de la tragédie ; « Si tu me quittais, j’en mourrai ». L’amour devient alors paradoxale et a une connotation négative ; « Faux plaisir m’apportait une vraie douleur ». Ce qui rappelle les tragédies classiques où le héros doit choisir entre amour et honneur. Le lexique est celui de la tragédie et de la mythologie ; « chimère », ou encore « douleur ». Certains paradoxes représentent la dualité de la situation ; « chimère enfantine », « bonheur criminel ».

D’autres renvoient directement à l’incipit, lorsque le narrateur déclare : « Je devais à la guerre mon bonheur » on pense directement à la phrase choc du début de son récit, dans l’incipit même : « Quatre ans de grandes vacances ».

La Guerre n’est plus une période sombre et malheureuse, pour le narrateur elle représente la liberté puisque les cours n’ont plus lieu et que globalement il a l’impression que le temps s’est arrêté.  Il est triste de la fin de la guerre car Jacques va définitivement revenir ; « la fin de la guerre qui sera celle de notre amour ». La Guerre est ici montrée d’un point de vue extrêmement positif contrairement au mariage qui est lui très critiqué.

Dans le texte, après la Guerre c’est l’adultère qui rend le plus heureux le narrateur, et le mariage est la source de malheur de son amour pour Marthe. Jacques devient le symbole de ces conventions sociales, le narrateur le hait pour ce qu’il représente ; « Je hais la certitude de tout devoir à cet homme que nous trompons ».

En plus de défendre ouvertement l’adultère, Radiguet fait de la Guerre une chose positive. En prenant en compte que cette œuvre a été publiée en 1923 et donc juste après la Guerre, ces propos peuvent paraître choquants et déroutant. Tout en inversant totalement les codes de la société en défendant l’adultère, il utilise le tragique pour en faire la narration. Ce passage est ouvertement scandaleux, tous les bons comportements de la société du XIXème siècle sont bafoués et inversés et Radiguet s’en joue ouvertement.

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