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Le chat, Baudelaire

Synthèse : Le chat, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2019  •  Synthèse  •  3 026 Mots (13 Pages)  •  1 520 Vues

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Le poème Le Chat est un sonnet dans le sens qu'il comprend deux quatrains, puis deux tercets. Mais ici Baudelaire n'utilise pas d'alexandrins puisqu'il alterne entre un décasyllabe et un octosyllabe, et ne respecte pas le schéma traditionnel des rimes. Ainsi Baudelaire oscille entre tradition (sonnet) et modernité (non respect de la versification et des rimes). Cette irrégularité diffuse dans tout le poème le trouble et la confusion du poète. On peut également remarquer que les rimes sont quasiment toutes croisées et pour l’essentiel suffisantes à riches à l’exception d’une qui est pauvre ; amoureux/yeux. Quelques rimes purs nous indiquent que l’auteur à particulièrement soigné son écrit ; regard/dard ; loisir/plaisir. De plus, il y a une alternance entre les rimes féminines et masculine.

Nous savons que durant toute sa vie Baudelaire a eu une relation orageuse avec la fameuse « Vénus noir » autrement dit Jeanne Duval. Cependant, cette liaison ne l’empêcha pas de s’éprendre en 1847 de Marie Daubrun. Il l’a rencontré lorsqu’elle jouait "La Belle aux cheveux d’or » au théâtre à Paris. Les yeux mystérieux de cette actrice de la Gaité, firent d’elle la nouvelle muse de Baudelaire. Ils eurent une brève liaison, car en fin de compte elle préférera le poète Théodore de Banville. Malgré cela, celle-ci restera tout de même importante car Baudelaire lui a consacré certains de ses poèmes notamment le Chat.

Le premier poème que je vais analyser est le « Le serpent qui danse ». Ce poème de neuf strophes est composé de quatrains qui sont eux même composé d’une alternance entre octosyllabes et pentasyllabes. On peut remarquer que les rimes sont croisées et noter qu’il y a également une succession de rimes féminines et masculines. Cette régularité de la strophe et du vers aide à donner un rythme régulier, comme celui d’une danse justement, qui fait référence au titre. Quelques rimes pures nous indiquent que l’auteur a particulièrement soigné son écrit : beau-peau ; amer-fer ; paresse-mollesse.

Sur la décision du conseil de famille qui veut le soustraire à ses mauvaises fréquentations, Baudelaire est envoyé en Inde. Le voyage, qui devrait durer 18 mois, s’achève prématurément. Le poète ne supporte décidément pas le dépaysement. Il revient en France en février 1842. C'est dès son retour qu'il fait la connaissance de la métisse Jeanne Duval. Celle-ci devient sa muse et sa source d’inspiration poétique. De nombreux poèmes des Fleurs du mal lui sont consacrés, dont l’un des plus célèbres, « Le Serpent qui danse ».

Ce dernier appartient à la section « spleen et idéal » des fleurs du mal. Dans cette partie, voulant guérir de son mal-être, le poète s’adresse à la poésie et à l’amour. Ici nous pouvons constater qu’il évoque son amour passionnel pour Jeanne. Il s’interroge sur l’amour et non sur la poésie.

Nous remarquons environ sept champs lexicaux dans l’ensemble du poème. Tout d’abord, il a le champs lexical de la mer/eau avec les termes ( navire, flots, mer, vergues) qui est omniprésent et amène une métaphore maritime filée. Ensuite, nous avons le champs lexical de l’exotisme/voyage, (inspiré par Jeanne Duval qui est métisse et représente elle-même l’exotisme). Les termes sont les suivants ; voyage, évasion, serpent, éléphant. Le champs lexical du corps est prépondérant dans ce poème ( corps, chevelure, yeux, tête ), et également celui des sens ( odorante, âcres parfum, goût ; vin de bohème, l’ouï ; glacier grondant ). Et pour finir, nous constatons qu’il y a les champs lexicaux du mouvement ( marcher, se balancer, se pencher, s’allonger ) et de la beauté ( si beau, parfum, doux, bijoux, belle ).

Nous pouvons noter que dans le premier quatrain, le «je » s'adresse à un « tu ». Le « je » est le poète et le « tu » est Jeanne Duval, Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle et le tutoiement indique une intimité (présente dans tout le poème ). Il y a donc une proximité dans le vécu mais aussi une proximité spatiale. Cette relation d'intimité entre le poète et la femme à qui il s’adresse, évoque en effet la beauté de la "peau" du "corps" féminin, ce qui suggère qu'il contemple le corps dénudé de la femme. Il a même de l’admiration hypnotique pour elle comme un serpent capable d’hypnotiser, ici la femme hypnotise le poète avec son corps. Il y notamment dans cette strophe l’assonance en  « o » qui semble être l’obsession de ce corps féminin et également l’assonance en « ai » , « an » qui exprime peut être son émerveillement. De plus, les formules exclamatives « Que j’aime voir » et « si beau » viennent accentuer son admiration. Ensuite dans les vers 3-4, nous pouvons voir qu’une forte sensualité est mise en valeur. Avec la comparaison entre le corps et l'étoffe : «De ton corps si beau, comme une étoffe vacillante...», d'où «étoffe» représente un tissu précieux, venu d’ailleurs et «vacillante» signifie souple, brillant comme la peau du serpent, référence au titre. Évocation du corps dénudé de la femme « miroiter ta peau » + « chère indolente »... qui montre une intensité amoureuse allitération m

Dans la deuxième strophe, nous distinguons que la beauté féminine charme les sens. En effet, non seulement est elle belle a regarder, mais elle dégage une odeur enivrante. Nous le constatons grâce au champs lexical des sens, plus précisément l’odorat et avec les termes suivants : « Aux âcres parfums »;« mer odorante ». Sans oublier l’allitération « r » qui signifierait peut être l’odeur. Ne négligeons pas que l’odorat occupe une place prépondérante dans la poésie Baudelairienne. Ensuite, la parti du corps qui va être traité dans cette strophe est la chevelure. En effet, celle-ci représente le symbole de la féminité. Il nous parle de cette féminité avec profondeur, constatons le notamment avec les assonances « o », « on » qui pourraient représenter cette profondeur et également avec le terme « profond ». Au 3 et 4ème vers, le poète compare la chevelure de la femme à la mer. Il nous dit que son corps et donc sa chevelure est en harmonie avec les éléments naturels puisque le « bleu » renvoie à la couleur de la mer et le « brun » à la couleur des cheveux de la jeune femme. « Vagabonde » pourrait signifier l’infidélité, l’inconstance de Jeanne Duval.« âcre parfum » : elle mêle le noble et l’ignoble.

Dans le couplet qui suit, de part ses comparaisons et ses personnifications, Baudelaire fait une métaphore liant la 2ème et

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