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La princesse de Clèves 4ème partie

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Par   •  3 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 170 Mots (5 Pages)  •  589 Vues

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La princesse de Clèves 4ème partie

Le classicisme est un mouvement littéraire qui s’étend pendant le règne de Louis XIV, dans la deuxième partie du XVIIème siècle. Il prône la la raison et la mesure de « l’honnête homme » à la manière des auteurs de l’Antiquité. Mme de La Fayette est une aristocrate reconnue qui fréquente la cour et les gens de lettres de son temps comme le moraliste La Rochefoucauld. En 1678, elle publie anonymement la princesse de Clèves, un roman considéré comme le premier roman moderne français et qui raconte sous la cour d’Henri II le destin tragique d’une jeune fille, mademoiselle de Chartres, confronté au conflit de la passion et du devoir. Son mariage de convention avec le prince de Clèves est en effet suivi d’un coup de foudre pour le duc de Nemours, coup de foudre qui marque le début d’une grande passion. Ce dilemme du cœur et de la raison est pleinement illustré par le passage suivant qui est situé dans la quatrième partie du roman et présente un extrait du dernier dialogue entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours. Ce dialogue a lieu après la mort du Prince de Clèves, décédé de jalousie et de chagrin.  Nous nous demanderons comment ce dialogue permet de comprendre les raisons du renoncement à l’amour de Madame de Clèves.

Nous distinguons deux mouvements dans ce dialogue. Tout d’abord, nous découvrons la peur d’aimer de Mme de Clèves, puis viendra le temps d’une résolution définitive.

LECTURE DU PARAGRAPHE

Dans ce 1er mouvement, de la ligne 1 à la ligne 13, la princesse de Clèves expose d’abord sa peur d’aimer ou sa peur de la Souffrance amoureuse à venir :

En utilisant l’Article indéfini pluriel « toutes » devant les femmes, le champ lexical de la séduction, du sentiment amoureux « plaisiez » « plaire » »amoureux » »aimé » et de nombreuses tournures négatives, Mme de Clèves dénonce le succès unanime de M de N auprès des femmes, une galanterie qui la rendrait jalouse 

L’utilisation du mode conditionnel  montre qu’elle a déjà envisagé les maux que pourrait engendrer une union avec M. de N. Elle imagine ses sentiments avec le lexique de l’imagination « croire » et elle se remémore également la jalousie ressentie lors de l’épisode de la lettre « mon expérience »

La peur de Mme de Clèves que Nemours séduise ou soit séduit se comprend avec les adverbes de temps « toujours » »pas souvent ». Elle imagine un futur décevant et malheureux avec M d N. qui se traduit par l’utilisation du champ lexical du malheur, de la souffrance morale « souffrance » »plainte » »reproches ». Elle envisage Nemours comme mari potentiel et fait ressortir les conséquences néfastes de cette union : la conjonction  « mais » souligne l’opposition entre l’amant et le mari

« on fait des reproches à un amant, mais en fait on à un mari ? » On note une rupture de l’utilisation du conditionnel pour un présent de vérité générale aves le pronom indéfini « on », cette phrase semble être une généralisation de la place de la femme mariée dans la société du XVIIème siècle -

Mme de Clèves évoque ensuite le Spectre (apparition effrayante d’un mort) de son défunt mari M de Clèves qui pourrait encore lui faire des reproches, par l’énumération des verbes à l’infinitif, c’est en fait l’énumération des griefs (motif de plainte) possibles - cela montre la puissance persistante du lien conjugal dans esprit de Mme de Clèves, son sentiment persistant de culpabilité vis-à-vis de son défunt mari est souligné par l’adverbe « toujours » qui insiste sur la permanence de sa culpabilité.

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