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La Princesse de Clèves, quatrième partie

Résumé : La Princesse de Clèves, quatrième partie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2020  •  Résumé  •  1 453 Mots (6 Pages)  •  1 864 Vues

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Le silence à tout prix

Lecture linéaire n° 3 : La Princesse de Clèves, quatrième partie

1. une épreuve chevaleresque

La scène emprunte à la littérature courtoise du Moyen-Age qui voit le chevalier accomplir un certain nombre d’épreuves pour sa Dame. Après avoir été tenue à distance par Mme de Clèves, le Duc de Nemours rencontre ici un obstacle dans sa quête :

Les palissades l’accent est mis sur la difficulté avec le pluriel de palissades. étaient fort = difficultés renforcées par l’adverbe « fort » hautes nature de la difficulté liée à la hauteur et à une force physique que le personnage devra mobiliser. Le terme « palissades » est aussi symbolique de la lutte de Mme de Clèves contre la passion. : , et il y en avait encore derrière La narratrice renforce l’idée de cette difficulté , pour empêcher qu’on ne pût entrer le lieu secret de Mme de Clèves est bien gardé, l’objectif symbolique étant de montrer que l’amour adultère est en fait un interdit dont elle se protège. ; en sorte qu’il était assez difficile de se faire passage. Grâce à la proposition de conséquence introduite par en sorte que (= de telle sorte que), les prouesses de M ; de Nemours deviennent bel et bien exceptionnelles M. de Nemours en vint à bout néanmoins = le caractère exceptionnel du Duc sont mises en valeur par l’utilisation du passé simple et l’adverbe d’opposition « néanmoins » qui le distingue du commun des mortels. ; sitôt qu’il fut dans ce jardin, il n’eut pas de peine à démêler où était madame de Clèves ; L’action se précipite avec le subordonnant de temps « sitôt que » et plonge le lecteur au cœur de l’intrigue : « trouver Mme de Clèves ».

La scène gagne maintenant en intensité car nous passons de l’extérieur (le jardin) (sur la symbolique des lieux, voir les compléments de la LL2, mis en ligne sur ED) à l’intérieur (le cabinet) La narratrice a utilisé jusque là le point de vue omniscient, le lecteur perçoit cette fois les lieux du point de vue de M. de Nemours

il vit (le sens de la vue est sollicité = focalisation interne) beaucoup de lumières dans le cabinet (mise en valeur de la scène puisque le cadre est nocturne) ; toutes les fenêtres en étaient ouvertes la notion d’abondance invite à penser à un cadre luxueux, digne du rang des personnages ; et, en se glissant le long des palissades, il s’en approcha l’action se poursuit : l’utilisation des verbes d’action « se glisser » et s’en approcher » met néanmoins en attente le lecteur qui suit les gestes du personnage masculin. avec un trouble et une émotion qu’il est aisé de se représenter. Mme de La Fayette joue avec le lecteur en le renvoyant à ses émotions (utilisation de la forme pronominale « se représenter ». La périphrase utilisée a d’ailleurs une valeur de litote pour dire la passion intense de M. de Nemours. Il se rangea derrière une des fenêtres qui servait de porte, pour voir ce que faisait madame de Clèves. Ce dernier s’érige en voyeur, comme le lecteur qui est invité à partager les émotions du Duc en « se les représentant » : l’objet de son attention se précise avec les termes « fenêtre » et « porte » qui sonnent comme une invitation à entrer aussi dans ce pavillon.

2. un portrait voluptueux

Le portrait de Mme de Clèves se précise sous les yeux du Duc de Nemours (= avec le point de vue interne encore)

Il vit qu’elle était seule ; mais il la vit d’une si admirable beauté, qu’à peine

fut-il maître du transport que lui donna cette vue. Le thème du regard est primordial et assure la cohérence de la scène. Le vocabulaire est pauvre est répétitif (il vit / il la vit / cette vue), mais l’intensité dramatique est très forte : la Princesse est « seule », au summum de sa perfection physique comme nous indique l’intensif « si » et l’adjectif antéposé « admirable ». Il faut noter le lien cause - conséquence la vue de l’être aimé est cause de troubles violents parfois. Dans ce cas de figure, le Duc de Nemours subit des forces qui le dépassent puisqu’il est à peine « maitre de [s]on transport ». C’est une scène qui renouvelle le topos de l’innamoramento (terme italien désignant le coup de foudre amoureux, thème très à la mode au XVI° siècle dans la poésie amoureuse), « renouvelle » car nous l’avons déjà rencontré dans la scène de la bijouterie et dans celle du bal (c’est l’occasion d’enrichir la LL1 !).

L’émoi du Duc de Nemours se traduit dans une description plus précise de la belle princesse langoureuse :

Il faisait chaud détail important

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