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La pluie

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Par   •  13 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  2 825 Mots (12 Pages)  •  10 219 Vues

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La pluie

La pluie est un poème en prose extrait du recueil « Le parti pris des choses »  écrit par Francis Ponge en 1942. Ponge est un poète français qui cherche à redonner force et vigueur au langage. Dans ce recueil de poèmes il décrit une grande variété d’éléments du quotidien en étant le plus objectif possible et en ayant recours à tous les moyens linguistiques dont il dispose. Il cherche notamment à exprimer uniquement la réalité en évitant tout recours au lyrisme. Le poète tente de redonner dans ce recueil aux « choses » leur dignité et leur place centrale.                                                                                                                                                                         On peut donc se demander comment Ponge représente de manière originale ce phénomène naturel.  Dans un premier temps nous verrons que le poète porte un regard sans préjugées sur la pluie, puis nous analyserons comment le poète souligne la complexité de l’objet poétique.  

Tout d’abord Ponge nous parle de la pluie en partant d’une observation aussi dépassionnée que possible. En effet, il décrit l’objet poétique de manière objective en évitant tout lyrisme ou sentiment attaché. Il se poste à la fenêtre et observe le phénomène en étant particulièrement réceptacle aux sensations. Nous retrouvons donc dans un premier temps de nombreuses références à la vue, ainsi le verbe « regarder » est utilisé à deux reprises : « que le regard surplombe » « je la regarde tomber ».  Dans la première ligne le verbe s’accompagne du pronom personnel « je », seule référence  directe au poète dans tout le texte.                                        Nous retrouvons également d’autres mots qui indirectement connotent le sens de la vue tel que « allure » et « brillante » mentionnées deux fois. Toutefois une caractéristique de Ponge est de jouer sur le signifié des mots, en effet il fait jouer littéralement et dans tous les sens les mots. Ses deux dernières allusions à la vue sont un parfait exemple. Pour le mot « allure » on peut ou bien penser à l’aspect physique, à l’attitude de la pluie (son aspect) ou bien à sa cadence (vitesse ou rythme avec lequel elle tombe). Quant au mot « brillante » on pense à première vue au fait d’émettre de la lumière (donc une référence à la vue). Mais on peut également personnifier la pluie en disant qu’elle est « brillante », dans ce cas on lui donne de la grandeur et du prestige.                                                                                                                            On retrouve également de nombreuses sonorités qui aident le poète à décrire avec plus de rigueur la pluie.  Ainsi, on mentionne deux fois le mot « bruit » et on emploi les termes « sonnerie », « résonnent », « concert », et « coups de gong ». Il est important aussi de mentionner l’allitération en « g » ligne 16 « glou-glou des gouttières [...] gong ». Cet intérêt uniquement physique ou sonore pour la pluie est original, en effet normalement les auteurs utilisent l’objet poétique comme reflet de leurs propres sentiments, chose que Ponge évite.    On peut repérer aussi que le poète décrit la pluie de manière scientifiques : « présenter donnée d’une masse de vapeur en précipitation », « s’évapore », « météore ».  Ainsi, il met en évidence le but de son entreprise, décrire le plus précisément et objectivement possible la pluie, un dictionnaire poétique.  

En outre, la pluie est un phénomène aux manifestations multiformes et variés. D’une part on remarque que toute les gouttes on la même forme de base, tout au long du poème Ponge fait de nombreuses allusions aux formes rondes ou sphériques. On relève par exemple les termes « ondulation » « bosse » « moire » « convexe » qui connotent la forme circulaire de la goutte. On peut également mentionner l’horloge qui tourne en forme circulaire ainsi que le « soleil ». Ses gouttes ont donc une caractéristique commune. D’autre part ce phénomène ce présente de manières différentes. En effet le parcours de l’eau, des gouttes, est très diverse. Ainsi, certaines tombent de manière « verticale » et d’autres « horizontales » ainsi que d’autres « suspendent ».                                                                                                                                                                    Il est important d'évoquer également les différentes quantités d’eau mentionnées. Ponge joue sur le signifié du mot « chute » ligne 2.  Celui-ci veux dire « tomber » mais également « masse d’eau qui tombe ». Dans le deuxième cas il y a donc une grande quantité d’eau qui tombe rapidement. Dans d’autres parties il décrit néanmoins une brume délicate et un « fin » réseau de gouttes, qui s’oppose a la « chute ». De plus, la gradation « une chute implacable mais relativement lente [....] une précipitation sempiternelle sans vigueur [...] une fraction de météore » fait référence aux différentes cadences de la pluie, qui tombe de plus en plus fortement. On peut conclure donc qu’il y a différentes quantité d’eau progressives.                                                                                              Le poète souligne la différence des gouttes aussi par leur poids ainsi que leur grosseur, l’antithèse formée entre « légères » et « lourdes » appuie sur cet accent multiforme de la pluie ainsi que les trois métaphores « grain de blé », « pois », « bille ».                                                     Finalement les gouttes suivent un chemin précis pour former à la fin d’autres formes en ce rejoignant. Elles créer ainsi « un ruisseau creux », un « filet vertical » et « une nappe très mince ».  Pour décrire avec plus de précision ce phénomènes multiforme Ponge emploie une grande quantité d’adverbes tels que « relativement » « probablement » « parfaitement » et grossièrement », ses caractéristiques citées par le poète ne sont pas subjectives, il cherche simplement à rajouter des indications sur ce phénomène complexe.                          

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