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La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle

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Par   •  1 Février 2023  •  Dissertation  •  2 740 Mots (11 Pages)  •  219 Vues

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SEQUENCE III :

Objet d’étude : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle

Parcours : écrire et combattre pour l’égalité

Problématique : A quel combat nous convie Olympe de Gouges dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?

LECTURE LINEAIRE 3

« Le postambule» (extrait) : de «Sous l’Ancien Régime » à «administration publique»

Extrait de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)

d’Olympe de Gouges

CE QUI ME SEMBLE IMPORTANT A SAVOIR POUR COMPRENDRE L’ŒUVRE d’Olympe de Gouges

C’est long pour une introduction ; prenez les éléments qui vous semblent intéressants

L’important est de dire une phrase sur le contexte, de présenter l’auteur, puis l’œuvre, puis le texte.

Ensuite il faut lire le texte.

Ensuite il faut annoncer le plan. 

Au XVIIIe siècle, pour lutter contre les excès politiques ou religieux et les injustices de plus en plus criantes, les philosophes des Lumières s’engagent : la littérature devient une arme de combat. Prolongeant l'idéal humaniste de la Renaissance, ces auteurs considèrent « que la source de la vérité n'est ni unique ni divine, mais qu'elle peut être conquise par une multitude d'êtres pensants." (M.C. Natta). C’est sans doute en partie grâce à la diffusion de leurs idées que, à la suite de la Révolution française de 1789, les Révolutionnaires mettent fin à la monarchie absolue, rêvent de liberté et d’égalité entre les individus. L’Assemblée nationale rédige d’ailleurs une nouvelle constitution et une Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mais les femmes sont les grandes oubliées de la Révolution, comme en témoigne notamment Olympe de Gouges.  Marie Gouze, de son vrai nom, connait d’abord la vie de toute femme du XVIIIe siècle : elle est mariée contre son gré. Mais l’instruction qu’elle a reçue et la mort rapide de son mari lui permettent de se rendre à Paris et de fréquenter les salons et les esprits brillants. Elle devient autrice, s’engage au théâtre, notamment dans la pièce Zamore et Mirza où elle critique l’esclavage. Elle s’engage également en politique, participe à la Révolution, à la marche des femmes, rédige des affiches qu’elle placarde sur les murs de Paris.  Enfin, en 1791, elle publie un pastiche de La Déclaration des droits de l’homme, qu’elle nomme Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Dans cet ouvrage, Olympe de Gouges emploie des genres argumentatifs divers pour mieux faire entendre son appel à l’égalité entre hommes et femmes. Elle a ainsi recours à l’épître dédicatoire, adressée à la reine Marie-Antoinette, puis à la lettre ouverte polémique, qu’elle adresse à ses concitoyens de sexe masculin. Suivent 17 articles législatifs, écrits sur le modèle de ceux de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, que l’autrice réécrit. Ces propositions de lois mettent en valeur les idées d’Olympe de Gouges, ses demandes concernant le droit au divorce, la reconnaissance des enfants nés hors mariage, la participation de la femme au patrimoine familial ou à la vie publique … L’ouvrage se termine par un postambule, qui est d’abord un discours adressé aux femmes, puis une réflexion argumentée sur les inégalités subies par les femmes. Olympe de Gouges en arrivé à critiquer l’Ancien Régime et certaines femmes « méprisables et respectées » qui profitaient de leurs charmes pour accéder au pouvoir. Puis l’autrice a montré que, depuis la Révolution, les femmes sont « respectables » mais qu’elles sont « méprisées ». Dans cet extrait, elle développe cette idée.

Il serait donc intéressant d’étudier de quelle façon Olympe de Gouges cherche à convaincre et persuader ses lecteurs de légiférer en faveur du droit à la propriété pour les femmes.

Dans un premier temps, des lignes 1 à 10, sera démontré qu’Olympe de Gouges a recours au texte argumentatif pour critiquer l’absence de droits accordés aux femmes sous l’Ancien Régime, ce qui expliquait leur vénalité.

 Dans un second temps, des lignes 10 à 25, sera analysée l’idée que rien n’a changé après la Révolution, si bien que les femmes peuvent être assimilées à des esclaves qui doivent se vendre pour subsister.

  1. Un texte argumentatif, qui décrit le passé pour mieux réhabiliter les femmes dont l’attitude vénale pouvait choquer (lignes 1 à 10)
  1. O. de Gouge fait le blâme de l’Ancien Régime, plutôt que celui des femmes

ID : l’autrice reconnait que l’attitude des femmes, dans le passé, était critiquable sur le plan moral. 

Mais, en fait, elle cherche à démontrer que c’est la société de l’Ancien Régime, et le régime politique alors en vigueur, qui étaient en fait remplis de vices.

Exemples + procédés

l.1 : termes péjoratifs et connotés « vicieux » et « coupable »

l.1 : emploi du pronom indéfini « tout », anaphore de « tout était ».

ID : Elle invite donc son lecteur à s’interroger : la fin de l’Ancien Régime a-t-elle mis fin au vice ?

Exemples + procédés : l.1-2 : interrogation totale : elle a en réalité une portée argumentative, grâce à la négation restrictive : l’autrice utilise ici l’interrogation pour inciter le lecteur à penser comme elle.

ID : L’autrice affirme que, sous l’Ancien Régime, la femme se devait d’avoir deux qualités : être « belle » et « aimable ».

La femme était uniquement considérée à travers ses atouts physiques, ou une absence de caractère.

L’idée de l’autrice est que la femme était sous-estimée et non reconnue à sa juste valeur.

Exemples + procédés : l.3 : 2 adjectifs apparemment mélioratifs mais ici ce sont des critiques, mises en valeur par la négation restrictive « ne…que ».

  1. Olympe de Gouges reconnait ensuite que les femmes sous l’Ancien Régime étaient vénales, mais veut convaincre et persuader son lecteur que la société les y obligeait

ID : L’autrice insiste sur l’idée que la société imposait aux femmes d’être vénales, sous peine d’être mal vues ! Elle montre que de nombreuses femmes étaient vénales et qu’elles étaient récompensées pour leur absence de moralité.

Exemple + procédés : l.4 : métaphore employée dans PSCTemps, introduite par le subordonnant « quand » qui insiste sur la simultanéité entre la principale et la subordonnée.

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