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La Mort Arthur

Dissertation : La Mort Arthur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2022  •  Dissertation  •  1 108 Mots (5 Pages)  •  1 675 Vues

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                        DISSERTATION SUR LA MORT ARTU 

Introduction :

        Derniers maillons de la longue chaîne des récits arthuriens, La Mort Artu est née de l’assemblage de récits épars, provenant de la tradition orale caractéristique de l’époque médiévale qui les a vus naitre, car bien que sa paternité ait été attribuée au clerc Gautier Map, il est communément admis que son rôle ait davantage été celui de traduire et assembler les diverses sources narratives qui ont formé cette œuvre finale, que d’en écrire lui-même l’intégralité. L’étonnement que l’on peut éprouver devant ce roman sans auteur définit, vient de la cohésion et de la cohérence des événements et des personnages qui en résulte, d’un récit du cycle à un autre, malgré cette pluralité des sources, qui n’a donc pas empêché l’histoire narrée d’aboutir à une forme d’unité et de constance des éléments narratifs. Cette réussite tient peut-être du fait que la personnalité propre des personnages n’est pas développée en profondeur, dans ce récit épique dont la richesse et la rapidité des actions prévaut à l’analyse psychologique des protagonistes. Autrement, le défit de coordonner les divers récits ayant participé à l’élaboration de cette œuvre finale aurait certainement atteint un niveau de complexité difficilement surmontable. C’est justement car la psychologie des divers personnages est peu analysée que les diverses sources ont pu s’approprier successivement les protagonistes sans porter atteinte à la cohésion narrative. Il est plus facile de relier les événements d’un roman à l’autre du cycle que de reprendre et faire durer un schéma psychologique humain. Dès lors, il est possible de vouloir, comme Steinbeck, « faire du roi Arthur ce qu’il se plaisait à appeler « an understandable character ». Les soucis de ses prédécesseurs médiévaux […] étaient tout autres. Ce qui a présidé à leur conception du roi Arthur et de la destinée de son royaume, ce n’est pas le désir d’expliquer les actions du roi « en termes humains » ou psychologiques, mais d’utiliser le mythe d’Arthur afin de rendre plus vivantes leurs préoccupations d’ordre idéologique ». De fait, on peut se demander dans quelle mesure La Mort Artu est une œuvre qui présente, de part son origine métissée, une identité complexe dont la finalité ne réside pas uniquement dans la simple opposition binaire entre la volonté d’exhiber des valeurs exemplaires à des fins idéologiques, ou celle d’analyser la dimensions psychologique des personnages dans le but d’entrer en empathie avec le lecteur qui comprendrait mieux leurs actions. Pour ce faire, nous allons d’abord définir le statut ambigüe d’un point de vue narratif de La Mort Artu, dont les fondements historiques sont souvent concurrencés par la romancisation de l’Histoire. Cette part de fiction est mise au service de l’intention de l’œuvre qui peut se lire, comme nous le démontrerons ensuite, comme un véritable manifeste idéologique. Et enfin, nous en déduirons les raisons pour lesquelles l’aspect psychologique de ces héros épiques, notamment le roi Arthur, chargés de véhiculer les valeurs de la chevaleries existe dans le roman, mais ne peut être davantage approfondie.

Plan détaillé :

  1. La Mort Artu : un statut narratif ambigüe
  1. Un récit historique
  • Inspiré de faits réels, d’événements historiques avérés :

 « Si se test ore atant mestre Gautiers Map de l’estoire de Lancelot, car bien l’a donc menee a fin selonc les choses qui en avindrent, et fenist ici son livre si outreement que après ce n’en porroit nus raconter qui n’en mentist de totes choses ».

  1. Un récit historique romancé (placere et docere)
  • Besoin d’écrire la fin de l’histoire pour boucler la boucle du cycle arthurien :

« si fu avis au roi Henri son seignor que ce qu’il avoit fet ne devoit pas soffire se il ne recontoit la fin de cels de cui il aviot fet mencion et coment cil morurent de cui il avoit les proeces ramenteües en son livre ».

           (transition ) La fiction, nécessaire à la création du lien entre les épisodes et les personnages, permet aussi de mettre en scènes « de manières plus vivantes les préoccupations d’ordre idéologique ». [pic 1]

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