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LES FEMMES SAVANTES, ACTE I, SCÈNE 1

Commentaire de texte : LES FEMMES SAVANTES, ACTE I, SCÈNE 1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 396 Mots (6 Pages)  •  958 Vues

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Molière , de son vrai nom Jean Baptiste Poquelin, est un dramaturge du XVIIème siècle qui reste le plus joué de nos jours. Après des premiers pas malheureux dans la tragédie , il devient un maître de la comédie qu’il introduit à la cours de Louis XIV, donnant ainsi ses lettres de noblesse à un genre populaire. Dans ses pièces, il crée un équilibre entre farce et satire sociale, reprenant à son compte le célèbre « castigat ridendo mores ». Il dénonce les travers des Hommes et s’intéresse aux problèmes de la société notamment à l’éducation des femmes qui agite la noblesse depuis les précieuses. S’il semble féministe pour son époque admettant que les femmes doivent accéder à l’éducation, ce « féminisme » a ses limites et il condamne les excès que sont pour lui la préciosité et le désir de certaines d’être savantes…

Ainsi dans Les Femmes Savantes, il cherche à montrer, à travers les déboires amoureux de Clitandre et Henriette, que si une femme doit avoir « des clartés de tout » elle doit cependant rester modeste et savoir garder sa « place »……

Ce dialogue est extrait de l’acte I scène 1 et oppose Henriette et sa sœur Armande sur la place de la femme : pour l’une c’est dans son foyer et pour l’autre dans l’étude.

Les entrées : les études, la femme au foyer, la relation homme femme , la critique de la femme savante, les oppositions, l’argumentation

Les études :

Armande fait l’éloge des études. Tout d’abord elle cherche à expliquer à sa sœur que les études élèvent. On remarque qu’elle utilise le champ lexical de la hauteur, repris ensuite par Henriette : « haut », « élever » (v8), « monte », « au-dessus » (v20), « élévation » (v32), « montent » (v33), « hautes régions » (v39). La métaphore filée de l’élévation est méliorative car elle correspond à la fois à la supériorité et à la spiritualité. De plus les études permettent à la femme d’être honorée reconnue à sa juste valeur, ainsi (v13) les hyperboles « on honore en tous lieux » ou (v20) « au dessus de tout le genre humain », « des plus nobles »(v9), de même l’utilisation d’un vocabulaire mélioratif organisé sur un rythme binaire tel que : « grand et beau génie»(v38), « de l’âme et des nobles désirs »(v44) ou « d’esprit et de lumière »(v46). (sachant le rythme binaire met en place une sorte de symétrie qui correspond à la perfection esthétique au 17ème S)

Cependant les études demandent une réelle implication , pour Armande c’est un engagement de l’âme et de l’esprit, il y a donc un certain spiritualisme et un parallélisme avec la religion donc rejet de la matérialité : « les sens et la matière » / « Esprit » (v10/11). De plus comme une religieuse qui entre en religion, les études sont envisagées comme une union sacrée, un mariage voir l’hyperbole et l’impératif, « Mariez-vous, ma sœur »(v19) « donnez-vous toute entière »(v11). La métaphore du mariage est filée avec le champ lexical de l’amour tel que (v24) « beaux feux » « doux attachement » et (v16) » charmantes douceurs » ou (v17) « l’amour de l’étude ». Enfin les études sont associées à la lumière avec le champ lexical (v15) « clarté » , (v46) « lumière »

La femme au foyer :

C’est une femme moquée par sa sœur , décrite avec le champ lexical de l’étroitesse « bas »(v1,7) « petit »(v2,35), « claquemurer »(v3), « terre à terre »(v34), « terrestre »(v41), « ici-bas »(v41).

De plus la description de la femme au foyer « ménage »(v3), « époux »(v5), « enfants »(v5) est dégradée car associée à des termes péjoratifs tels que « marmots »(v5), « grossier », « vulgaire »(v6)

Armande , pourtant très précieuse dans son vocabulaire, utilise des termes peu précis pour parler du foyer que ce soit « chose »(v3), ou « sortes »(v7) ou «gens », « personnes »(v6) et montre ainsi son mépris , mot qu’elle emploie d’ailleurs au vers 10. Elle rabaisse la femme au foyer avec des comparaisons peu élogieuses : métaphores « en esclave asservie »(v18) et

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