Julien Sorel / Portrait / Le rouge et le noir de Stendhal

dans le roman Stendhal décrit Julien Sorel comme un Héros atypique, détestant ses frères et son père qui le frappe, Julien Sorel apparaît dans ce portrait initial comme un personnage complexe, intérieurement révolté, « il est faible en apparence, avec de grands yeux noirs et une physionomie d’une spécialité saisissante » . Julien Rêveur et idéaliste, Julien a besoin de hauteur, dans tous les sens du terme, pour lire son livre préféré, le Mémorial de Sainte-Hélène (où Las Cases a recueilli les mémoires de Napoléon). Il veut s’élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille. Chez Stendhal l’épervier renvoie à l’aigle impérial et explique la question finale (« C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ? »).  ici  le culte napoléonien qui caractérise Julien et la génération de 1830 et que montre bien son adoration pour son livre fétiche (« qu’il adorait, celui de tous qu’il affectionnait le plus » écrit Stendhal), le Mémorial de Sainte-Hélène .En 1830, Napoléon (mort en 1821) est un modèle idéal pour les jeunes gens, figure d’identification virile, chef glorieux au destin héroïque qui a gravi tous les échelons jusqu’au pouvoir suprême (avant sa chute), et il détermine l’élaboration de la personnalité de Julien. Chateaubriand, dans ses Mémoires d’outre-tombe, critique justement cette admiration fanatique portée à Napoléon après sa mort : « Bonaparte appartenait si fort à la domination absolue, qu’après avoir subi le despotisme de sa personne, il nous faut subir le despotisme de sa mémoire ». Pour faire comprendre aux élèves ce despotisme mémoriel qui traverse Le Rouge et le noir et l’importance du culte napoléonien, il pourrait être utile de leur montrer (ou de leur faire trouver) des images mettant en scène et glorifiant la puissance impériale.

...