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Jean Anouilh, Médée, 1946

Commentaire d'oeuvre : Jean Anouilh, Médée, 1946. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 712 Mots (7 Pages)  •  2 349 Vues

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Jean Anouilh est un écrivain français du XXème siècle qui est né le 23 juin 1910 et mort le 3 octobre 1987. Il est un dramaturge et scénariste français, il a commencé à écrire ses premières pièces en 1932 mais sans succès c’est seulement en 1937 qu’il fut reconnu grâce à sa pièce Le voyageur sans bagages.  Il a écrit de nombreuses œuvres dont Antigone en 1944 et Médée en 1946.Il a une vision du monde considérer comme pessimiste sur la vie humaine.

        Médée a été écrite en 1946 et créée en en mars 1953 au théâtre de l’Atelier, dans une mise en scène de Barsacq. Si Anouilh reprend les éléments du mythe de la magicienne, fille de roi, petite-fille du Soleil, au moment où celle-ci est abandonnée de Jason, il se distingue de Corneille par plusieurs éléments : il recentre néanmoins l’intrigue sur le couple Médée-Jason pour opposer deux visions du monde antithétiques, il fait de Médée une bohémienne vivant dans une roulotte et il choisit l’écriture en prose, en un bloc, sans actes ni scènes. Le passage que nous allons étudier se situe presqu’à la fin de la tragédie, lorsque Médée tue ses enfants et l’avoue à Jason. La pièce diffère de la version de Corneille puisque c’est Médée qui mourra et non Jason.

        Ainsi, nous allons nous demander quel portrait de Médée dresse Anouilh dans cet extrait.

        Pour répondre à cette question, nous allons dans un premier temps montrer comment Anouilh dresse ce personnage comme ambigu, qui suscite à la fois terreur et pitié puis ensuite qu’elle est une héroïne tragique qui retrouve symboliquement une forme de liberté.

        

        Le début de cet extrait montre toute l’ambivalence du personnage de Médée, qui affiche une détermination proche de la folie. La première réplique montre qu’elle regarde ses enfants avec une amertume désabusée ; ils ne sont que le reflet de la trahison de Jason : « Innocences ! Piège des yeux d'enfants, petites brutes sournoises, têtes d'hommes. » Elle apparait comme une mère qui pose à ses enfants des questions banales (« Vous avez froid ? »,

« Vous avez peur ?») mais dont les réponses décalées témoignent de sa folie : « Je ne vous ferai pas de mal. Je ferai vite. Juste le temps de l'étonnement de la mort dans vos yeux. ». L’antithèse « Je ne vous ferai pas de mal » / « Juste le temps de l’étonnement de la mort dans vos yeux » montre que Médée est déjà hors du réel. Le spectateur peut être saisi d’effroi en même temps que de pitié quand Médée entend serrer ses enfants dans ses bras : « Allons, que je vous rassure, que je vous serre une minute, petits corps chauds. On est bien contre sa mère ; on n'a plus peur. Petites vies tièdes sorties de mon ventre, petites volontés de vivre et d'être heureux... ». La répétition de l’adjectif « petites » amplifie ce malaise : cet adjectif traduit-il l’affection d’une mère pour ses enfants ou le mépris qu’elle ressent pour ces « petits » Jason ?

        Dans cet extrait pour commencer Médée parle à Jason de sa famille « Voilà ta famille » ce qui nous fait pensait qu’elle n’en fait plus partis :  c’est la famille à Jason et non la sienne. Nous pouvons voir par la suite que Médée présente la famille comme « tendrement unis » cette antiphrase pourrait exprimer un certain regret du passé. Médée vient a parlé d’elle-même a la troisième personne comme si la Médée d’aujourd’hui n’est plus celle d’avant car pour se citer elle utilise des éléments du passé.  Il et questions de se demander si « Médée n’aurait pas aimé, elle aussi, le bonheur et l’innocence », « si elle n’aurait pas pu être, elle aussi, la fidélité et la foi » par cette figure de parallélisme, par la répétition de « elle aussi », par l’emploi du conditionnel et pour finir l’évocation de la famille, nous pouvons constatés que Médée regrette le temps passé. Le champ lexical de l’enfance est très présent « bonheur, innocence, foi, fidélité, pure, tendre, ». Médée est perçu comme un personnage héroïque autrefois « exigeante et pure », « une petite Médée tendre et bâillonnée au fond de l’autre ». Le spectateur la voit comme un personnage plus humain, plus tendre qui regrette l’innocence du passé.

Sa nous ramènerai à la question : Jason serait-il le seul coupable ?         

        Médée, nous montre qu’elle accuse Jason de lui avoir voler son pays et sa virginité « j'ai retrouvé ma patrie et la virginité que tu m'avais ravies ! ». Nous pouvons voir que Médée utilise beaucoup de phrase exclamative pour s’exprimer : « Ils sont morts, Jason ! », « j'ai retrouvé ma patrie et la virginité que tu m'avais ravies ! », « Je suis Médée, enfin, pour toujours ! », « regarde-moi bien, Jason ! », « C’est moi ! C’est l’horrible Médée ! Et essaie maintenant de l’oublier ! » toutes ses phrases exclamatives nous montrent l’énergie de Médée, sa volonté d’être mauvaise et son regret de son innocence et de sa jeunesse. C’est un personnage qui use de la persuasion pour accabler Jason elle lui remet toute la faute sur lui, en lui rappelant les faits.                   

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