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Guerre de Voltaire

Commentaire de texte : Guerre de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2015  •  Commentaire de texte  •  1 539 Mots (7 Pages)  •  1 223 Vues

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Guerre de Voltaire

Le dictionnaire au XVIIIème siècle

Le XVIIIème siècle apprécie particulièrement les dictionnaires et tous les savoir sont classés selon l’ordre alphabétique au point que pour se retrouver, on imprime un dictionnaire des dictionnaires.

Voltaire participe à deux œuvres alphabétiques : l’Encyclopédie et le dictionnaire de l’Académie française. Ces ouvrages représentent à ses yeux un moyen extraordinairement efficace de diffuser les idées des Lumières – Aussi reproche-t-il à l’Encyclopédie son excessive prudence, son manque de combativité et de véhémence.

Ce reproche ne peut assurément pas être formulé l’encontre du Dictionnaire Philosophique Portatif (1764) qui, dès sa première édition en 1764 sera condamné et être brûlé.

Son dictionnaire est une histoire critique de la chrétienté dans laquelle Voltaire prône la nécessité d’un Dieu « rémunérateur et vengeur ».

Dans son œuvre, Voltaire renouvelle le genre de la satire et multiplie les fictions en les variant sous la forme de lettres, de scènes, de dialogues ou de récits. Le titre souligne que l’auteur voulait en faire un livre de poche.

Ce texte a pour titre « Guerre », le nom n’est précédé d’un déterminant parce qu’il fait partie d’un dictionnaire. La guerre est définie comme « une entreprise infernale », les combattants « des meurtriers ». Ces termes revêtent une valeur péjorative et s’opposent à l’idée que nous nous faisons d’un dictionnaire dont on attend la neutralité. Dans ce passage, Voltaire fait un rapprochement entre la guerre et la religion mais il condamne aussi les responsables de la guerre, ainsi que la guerre elle-même.

Introduction

Commentaire

1. Guerre et Religion :

• Réquisitoire contre la guerre :

Voltaire a recours à un vocabulaire dévalorisant pour évoquer la guerre et les guerriers. L’auteur souligne le caractère sadique des chefs qui ont « le bonheur de faire égorger des milliers d’hommes » .

Voltaire insiste sur les horreurs de la guerre : la destruction matérielle mais aussi la souffrance humaine. Les termes utilisés pour les évoquer sont chargés de barbarie : « détruite de fond en comble » (6), « exterminer » (3), « égorger » (3), « fracasser »(39), « tourments »(40). Les participes présents « mourants » et « expirant »(40) donnent à voir les souffrances des victimes suscitent le dégoût et la pitié du lecteur, sentiments renforcés par le nombre de victimes par « milliers ». L’auteur suggère aussi la futilité des causes de la guerre avec l’adjectif « prétendus » dans l’expression « les prétendus intérêts »(44) et avec le nom « caprices » (34).

• Les reproches adressés à la religion

Cet article reproche à la religion d’être le complice de la barbarie. En effet, elle est présente avant le combat quand le « chef… prochain » (2,3,4) et après le combat quand le chef victorieux fait chanter le Te Deum. Plus grave encore, non contente de cautionner la barbarie, la religion « encourage à toutes les cruautés » (14,15) : l’adjectif indéfini « toute » développé par la longue accumulation dont la violence est soulignée par l’assonance en [i] rend la dénonciation particulièrement efficace.

Le texte reproche aussi à la religion son inconséquence et son hypocrisie.

En effet, la religion nr condamne pas la guerre, la « maladie qui nous déchire en mille morceaux » (32-33) mais on l’entend condamner longuement et violemment de petits méfaits « quelques piqures d’épingles « (32).

L’opposition entre les deux attitudes est marquée par tout un réseau d’oppositions. Le verbe « crier »(31) qui montre la force de la réaction s’oppose à « dire »(32) terme banal ; le pronom rien s’oppose au complément temporel « cinq quarts d’heure »(31).

Voltaire ne parle pas d’une religion en particulier. C’est la description des prêtres qui le prouve ( paragraphe 3) ainsi que les termes exprimant la généralisation (tous-partout). Voltaire ne soutient pas que les religions sont la cause de la guerre mais que les hommes qui font la guerre cherchent dans les religion la bénédiction de Dieu pour tuer, et cela Voltaire ne peut le tolérer.

2. La condamnation des responsables de la guerre :

• Par le découpage du texte en paragraphes :

En parlant du découpage en paragraphes, on se rend compte que l’auteur n’attaque pas les hommes en général mais les responsables de la guerre. Etudions la composition de texte :

paragraphe 1 – Les chefs « chaque chef » (1) « si un chef » (3) => généralisation

paragraphe 2 – comparaison entre deux religions : « la religion naturelle » empêche de commettre des crimes – « La religion artificielle » encourage à toutes les cruautés.

Paragraphes

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