Fiche synthèse du commentaire de Cyrano de Bergerac Acte I scène 4

Acte I, scène 4, Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

Inspiré d’Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, la pièce d’Edmond Rostand, datant de 1897, présente un personnage célèbre par sa complexité et son intérêt littéraire. Renouant avec le drame romantique qui avait été délaissé depuis Victor Hugo dans les années 1850, Edmond Rostand parvient dès la 1ère représentation à séduire Paris malgré ses doutes et ses craintes prononcés à Coquelin quelques minutes avant le 1er levé de rideau. La pièce prise d’un énorme succès faudra d’ailleurs à Rostand la légion d’honneur.

Ce n’est qu’à la scène 4 que l’on voit Cyrano mais il aura déjà été introduit par ses amis dressant ainsi un portrait pour le lecteur. On le qualifiera de « rimeur », « musicien », « physicien » ou encore « bretteur » et aura déjà mentionné la taille de son nez. Dès ses 1ère répliques, on comprendra qu’il est en conflit avec un certain Montfleury et que son nez et source de discorde (mais aussi d’amusement de sa part). La tirade qui s’en suit et que nous allons étudier permet à Cyrano d’humilier le Vicomte de Valvert, qui vient de lui faire « un de ces traits d’esprits »

I-La supériorité de Cyrano

        A-Littéraire et historique

• Barbarisme « hippocampéléphantocamélos », « Aristophane » (auteur antique -Vème), « Pyrame » : personnage de la tragédie de Théophile de Viau en 1621 Les amours tragiques de Pyrame et Thisbée
• Rostand et Viau ont la même structure « il en rougit le traître » chez les 2 + référence au voile rouge

        B-Eloquence et capacité à improviser

•         Improvisation réelle : ponctuation « … » = hésitation brève « ! » = étonnement
• Cyrano = 53 vers avec aucune hésitation + 20 fois la même chose différemment VS vicomte = 1 adjectif
• Argumentation « par exemple, tenez » = tirade est juste un exemple + facilité à improviser et inventer

        C-Moquerie

•         Insultes : « sot » « le plus lamentable des êtres » : superlatif = il n’y a pas pire (manque de culture, effet pédant)
• « Un atome » le vicomte n’a pas une infime partie d’esprit = hyperbole = ridiculisant encore plus
• Antanaclase « lettres » = 2 insultes dans le même vers = aucune culture littéraire = pas de lettre
• « C’est un peu court » = litote dire le moins pour suggérer le plus + antithèse grand nez

II-La mise en abîme

        A-Cyrano devient « acteur »

•         Incarnation de différent perso : adjectif à valeur didascalique + Cyrano expulse et remplace Montfleury

        B-Cyrano devient « metteur en scène »

•         Cyrano imagine + met en place, il décide lui-même de la tournure de la pièce, invention pure des persos
• Edmond Rostand fait revivre le vrai poète HSCDB

        C-Cyrano se donne en spectacle

•         Incarnation différents persos + joue une scène seul + prend la place de Montfleury
• Cyrano monopolise le théâtre et tout le monde semble l’écouter = pas de didascalies qui interrompent
• Métaphores burlesques + hyperboles : tonalité comique

III-Une scène comique

        A-Différents types de comiques

•         Mots : barbarisme, adj à valeur didascaliques, métaphores, hyperboles = exagération grandeur du nez de Cyrano
• Situation : logorrhée verbale : Cyrano monopolise la parole + utilisation de l’autodérision

        B-Exagérations et métaphores pour le drame romantique

•         Répliques et métaphores liés nature idéal romantique + « Ô » = utilisation comique + mépris mais pas admiration

        C-Souffrance de Cyrano

•         Registre pathétique (il a honte), les 2 derniers vers = douleur Cyrano + « rire pour ne pas pleurer

Avis = capacité à improviser de Cyrano + argumentation

Ouverture = la scène du duel = capacité physiques de Cyrano

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