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Fable V Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : Fable V Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  732 Mots (3 Pages)  •  3 857 Vues

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Commentaire :

Jean de La Fontaine est universellement connu pour ses fables assez critique bien qu’il se distingue dans plusieurs genre littéraires tels que la poésie et le théâtre. « la vieille et les deux servantes » établie un apologue, c’est à dire un récit court à portée morale, dans lequel le fabuliste met en scène l’exploitation de deux jeunes femmes. Comment La Fontaine parvient-il à exprimer son ressenti sur le traitement de ces deux femmes  ? Nous analyserons dans un premier temps les conditions de vie des servantes, avant d’étudier la dénonciation indignée de l’auteur.

Tout d’abord, La Fontaine nous présente les deux servantes en les intégrants dans un cadre mythologiques « les parques » (vers 2-3) nommée par la périphrase « les sœurs filandières ». Suivis d’une comparaison hyperbolique « au prix de celle-ci » signifiant que les deux servantes sont plus douées que les déesses pour filer la laine. Le cadre temporelle lui aussi est présenté grâce au coté mythologique de la fable : « Thétis et Phébus » (vers 6) qui est une périphrase désignant la tombée de la nuit. Mais aussi avec « l’Aurore » (vers 10), métaphore du lever du jour, l’aube est personnifiée en divinité. La Fontaine fait référence à l’Odyssée : « Charybde et Scylla » (vers 31), Charybde était un tourbillon redouté du détroit de Messine. Si on l’évitait on touchait souvent le récif de Scylla tout proche, d’où le proverbe qui signifie aller d’un mal à un autre, pire encore. Le fait de placer les servantes dans ce cadre mythologique prestigieux rend le récit burlesque, le fabuliste se moque du caractère « héroÏque » de leur existence. L’auteur veut dénoncer l’exploitation des servantes par le biais de la vieille. Il utilise des repères temporels qui indiquent le commencement de la journée présents dans les périphrases vers 6 et vers 10 il veux montrer que les servantes travaillent tout le temps. Les deux synonymes « point de cesse, point de relâche » (vers 9) exprime la cadence infernale du travaille. Puis, par l’adverbe aussitôt (vers 12) et l’expression « craignant de laisser passer l’heure », le lecteur comprend que la vieille dame ne pense qu’à faire travailler les deux servantes. Le fabuliste utilise comme temps dominant l’imparfait d’habitude pour montrer la répétition des actions. En somme l’auteur fait une caricature de la vieille qui incarne la tyrannie domestique et l’avarice. Au vers 4-5, il utilise une tournure restrictive : obsession du personnage qui est obnubilé par la distribution des tâches à ses servantes. On peut aussi remarquer dans la fable, que la vieille est comparée à un lutin au vers 24-25. L’appellation « La Vieille » est une généralisation à une classe sociale (ce personnage représente toutes les personnes qui exploitent la misère sociale) avec une hyperbole au vers 14 qui traduit la rapidité du personnage. Enfin, le verbe péjoratif « s’affubler » et les deux adjectifs « crasseux et detestable » (vers 13) révèle un personnage sale et repoussant.

De plus, l’auteur utilise un registre pathétique qui permet d’inspirer aux lecteurs des émotions tristes et fortes devant une situation inhumaine. On s’aperçoit par le texte de l’épuisement

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