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Les textes « Correspondances » de Baudelaire

Commentaire d'oeuvre : Les textes « Correspondances » de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  496 Mots (2 Pages)  •  701 Vues

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Les textes « Correspondances » de Baudelaire, « L’Art » de Théophile Gautier, « Lettre à Paul Demeny » de Rimbaud et « Art poétique » de Verlaine appartiennent au XIXème siècle et ont comme point commun une réflexion sur l’art poétique. Chaque poète présente ses théories mettant en avant les points forts de son esthétique poétique.

Dans un premier temps, le principe de synesthésie se dégage des textes de Rimbaud et Baudelaire. Tous deux évoquent les « parfums, les couleurs et les sons » qui doivent être mis en relation afin de développer les effets sensoriels. Verlaine est aussi sensible à ces effets grâce à l’importance de la musique. « De la musique avant toute chose » annonce-t-il dès le 1er vers de son « Art poétique ».

Les textes de Rimbaud et Gautier offrent des similitudes au niveau de la souffrance dans le travail poétique. Pour Rimbaud, le poète doit mettre tous ses sens en éveil par « un raisonné dérèglement de tous les sens» et en exploiter la signification poétique. Pour cela, il doit donner « toutes les formes d’amour, de souffrances, de folie ». Gautier parle aussi de « travail rebelle », refusant toute facilité d’expression.

La nature est très présente chez la plupart de ces poètes. Baudelaire parle de « vivants piliers », de « forêts », de « prairies ». De son côté, Verlaine évoque la « menthe et le thym », rappelant les poèmes rimbaldiens. Gautier, en tant que parnassien répondant à la théorie de « L’Art pour l’Art », parle plus de la matière qu’il faut sculpter, ciseler telle « le marbre », « l’onyx » ou « l’émail ».

En ce qui concerne la forme de ces textes, ils sont révélateurs des théories de chacun. Gautier emploie un poème en vers réguliers ; Baudelaire renouvelle le sonnet ; Verlaine aborde dans son poème les vers impairs plus propres selon lui à créer un rythme moins saccadé ; Rimbaud enfin, confie dans une lettre adressée au poète Paul Demeny sa conception de l’écriture poétique. L’aspect inorganisé de sa lettre rappelle combien sa conception poétique est obscure et mystérieuse. Pour lui, la poésie permet de découvrir son moi profond par la célèbre formule : « je est un autre ».

Gautier, Baudelaire et Rimbaud se rejoignent dans la durée et la pérennité du poème. Pour Gautier « l’art robuste seul a l’éternité » ; Baudelaire évoque « l’expansion des choses infinies » ; quant à Rimbaud, il déclare que d’autres reprendront le flambeau là où d’autres auront échoué, signifiant la chaîne infinie des poètes qui se succèdent les uns les autres comme lui-même a renouvelé Baudelaire.

La mise en relation de ces textes a permis de réunir les grands symbolistes que sont Baudelaire, Rimbaud et Verlaine dans l’exploitation poétique des sens et l’emploi des images par le biais des correspondances. La théorie parnassienne elle, rappelle son opposition au romantisme par le refus du lyrisme, préférant l’esthétique et la pérennité du poème.

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