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Eustache Deschamps, le poète de la cour de Charles VI / Ballades 8 et 9

Commentaire de texte : Eustache Deschamps, le poète de la cour de Charles VI / Ballades 8 et 9. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  1 423 Mots (6 Pages)  •  408 Vues

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Explication linéaire :

Eustache Deschamps, le poète de la cour de Charles VI, était également un moraliste strict. Sa poésie, d'une manière plus moderne, rompt avec la tradition de la mise en musique. Dans cette double ballade (Ballades 8 et 9), le poète nous donne un bon exemple de l'unité du rythme intérieur et de la forme extérieure dans son écriture.

Problématique : Comment le poète combine-t-il le manque de vertu avec le désir d'amour ?

Dans ce poème, le poète crée un monde de moralité inversée et de perte de vertu, dans lequel l'amour devient une référence synonyme de la vertu. Dans son appel à la solitude, le poète choisit finalement de garder les nobles valeurs de la vérité dans la solitude.

1. une image du monde bouleversé Bal.8

Ce poème se compose de trois strophes et d'un envoi. Les rimes suivent la règle ABAB/BCBC et chaque vers est composée de dix syllabes, ce qui donne au poème une forme soignée et un effet musical harmonieux.

1.1 Le monde à l'envers : une paire de forts contrastes positifs et négatifs v.1-16

Dès la première strophe, le poète crée immédiatement un tableau de contraste strict.

"Se ce temps tient, je devendray hermite"v.1

La virgule divise le vers en deux parties, et au niveau syllabique, la première moitié de la strophe occupe quatre syllabes, tandis que la seconde en occupe six. Cela donne au poème un rythme de plus en plus rapide. Sur le plan du contenu, le poète construit un ensemble de comparaisons « temps-je ». Et il place ensuite le point de vue sur le "je".

"Car je n'i voy fors que deuil et tourment.

Les maulx..."

Dans le deuxième vers, le poète explique le « temps » du vers précédent, c'est-à-dire « deuil et tourment ». Le poète utilise ensuite deux séries de contrastes du troisième vers au cinquième vers pour décrire la source de la réalité de ce sentiment subjectif, « les maulx—bonne » et « les mauvais--le voir ». Le poète souligne l'inversion de ce monde par le changement du singulier et du pluriel, c'est-à-dire qu'il ne se contente pas d'énoncer la nature du caractère de cette inversion, mais il montre aussi son déséquilibre quantitatif.

Le choix par le poète de deux mots trisyllabiques dans le quatrième vers, « gouvernement », et le septième vers, « longuement », crée une accélération du rythme du poème. De même, sur le plan du contenu, le premier explique la conquête du monde par « les mauvais », tandis que le second exprime l'impossibilité de la propre existence de l'auteur.

Dans le refrain, le mot « Malebouche » est composé de quatre syllabes et se termine par une syllabe fermée ; elle est utilisée comme une collection d'images dans le poème, et sa prononciation rapide et sa fin brusque renforcent les connotations négatives qu'elle représente.

Dans la deuxième strophe, le poète utilise l'accumulation comme procédé d'écriture pour décrire métaphoriquement la chute du monde moral. En ce qui concerne la structure linéaire du contenu du poème, les sujets (vérité, justice, etc.) sont placés dans la première partie du vers, tandis que leurs variations se reflètent dans la fin du vers (detruit, lâche, etc.). De même, le poète enterre une paire de contrastes horaires, « anciennement—presentement », à la fin des vers 13 et 15. Il met continuellement l'accent sur le lien étroit entre le passé et la vertu, transmettant un appel moraliste.

1.2 L'antithèse du poète au monde v.17-28

La troisième strophe peut être divisée en deux parties. La première partie suit la fin de la deuxième strophe, « Qui puist.../Gaste et destruit », dans laquelle le poète utilise trois verbales consécutives pour commencer les vers. Le poète ramène l'écriture à la réalité du moment présent, où le verbe représente un état constant d'action, contrastant fortement avec le nom statique de la strophe précédente, alors que le poète tente d'ajouter un effet de terreur au présent. Au v.19, le poète remplace le sujet par une virgule, « et convoitier—partout », ce qui crée une impression de staccato tonal. Cette dissonance met en évidence la relation logique entre l'action et le résultat.

Dans la première moitié du v.20, les deux adjectifs juxtaposés « gaste et destruit » expriment la réalité du résultat et sa nature. Le poète présente un ensemble complet d'actions et leurs résultats en trois lignes et demie.

Dans la seconde moitié du poème, cependant, le poète tourne à nouveau son attention vers le passé. Les verbes « chacoit » et « pugnissoit » ajoutent un fort sentiment de confrontation au poème, mais cette confrontation s'inscrit dans deux dimensions temporelles. La tension entre le poète et le monde devient également plus forte. En combinant les trois vers v.7, v.15, v.23, les émotions du poète tombent en cascade lorsque le « vivre » répété deux fois est remplacé par « ne...plus...estre ».

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