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En quoi la pièce Le Tartuffe de Molière questionne-t-elle la notion de sincérité et d'honnêteté de la société du XVIIe ?

Dissertation : En quoi la pièce Le Tartuffe de Molière questionne-t-elle la notion de sincérité et d'honnêteté de la société du XVIIe ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2023  •  Dissertation  •  846 Mots (4 Pages)  •  191 Vues

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Le XVIIème siècle fut marqué, sous le règne absolutiste de Louis XIV, par le développement de la société de cour, société dans laquelle vérité et mensonge se confondent, et où l'être et le paraître ne font qu'un. C'est dans ce contexte que Molière, en 1664, écrit la pièce Le Tartuffe, dont le personnage principal est un faux dévot qui s'immisce dans l'entourage d'Orgon, le fait tomber sous son emprise et le manipule, tirant profit de son manque de discernement. On peut ainsi se demander en quoi la pièce Le Tartuffe de Molière questionne-t-elle la notion de sincérité et d'honnêteté de la société du XVIIe. En premier lieu nous verrons en quoi Molière remet en question l’usage de la pratique religieuse, en second lieu nous verrons en quoi Molière fait l'éloge de la sincérité et de l'honnêteté.

La religion est l’un des thèmes principaux de la pièce Le Tartuffe de Molière. Bien que ce dernier ne critique pas la religion en tant que telle, il remet en question sa pratique parfois douteuse chez certaines personnes mal intentionnées. En effet, à travers le personnage éponyme Tartuffe, Molière dénonce l’hypocrisie de ceux qui se présentent comme des modèles de piété et notamment les directeurs de conscience qui s’introduisent dans les familles et en abusent. Il brosse un portrait peu flatteur des faux dévots, véritables fléaux dans la société du XVIIe, notamment dus à l’existence de l’organisation secrète, la Compagnie du Saint Sacrément. Celle-ci souhaitait restaurer une application stricte des préceptes chrétiens sans pour autant user de méthodes très orthodoxes. Le Roi Louis XIV, bien qu’ayant le pouvoir absolu, ne peut s’affranchir de la religion, dont il a besoin pour pouvoir justifier son droit divin au trône. Il se doit donc d’écouter le parti dévot qui, évidemment, était outré face à une telle pièce, jugée immorale. Cela vaudra à Molière de voir sa pièce Le Tartuffe interdite de représentation. Nous verrons dans le prochain paragraphe comment Molière s’y prend pour dépeindre un personnage de faux dévot.

Tartuffe n’entre en scène qu’à l’Acte III, mais les deux premiers actes suffisent aux spectateurs pour cerner son caractère. En effet dès la scène d’exposition, Dorine en parlant de Tartuffe dit à Madame Pernelle : « Il passe pour un saint dans votre fantaisie – Tout son fait, croyez-moi, n’est rien qu’hypocrisie. ». Toute la famille semble être contre ce bigot, sauf Mme Pernelle et Orgon, qui défendent corps et âme cet homme soi-disant pieux mais sont , comme l’expliquent Cléante et Dorine, entichés : « Et que de son Tartuffe elle parait coiffée – Dorine – Oh ! Vraiment, tout cela n’est rien au prix du fils ». On ne connaît donc au début le personnage et le caractère de Tartuffe qu’à travers les paroles d’autrui, mais si quelque doute devait subsister chez le spectateur quant à ses réelles intentions, celui-ci disparait lorsque Tartuffe déclare sa flamme à Elmire à l’Acte III, scène 3. Non seulement on y apprend qu’il n’a que faire d’Orgon, puisqu’il séduit sa femme, mais en outre il n’a que faire de Dieu et de la religion. En effet, ceci est mis en avant dans sa réplique: « (…)J’aurai toujours pour vous, ô suave merveille,

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