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Dissertation sur le mariage de figaro

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Par   •  9 Avril 2020  •  Dissertation  •  2 288 Mots (10 Pages)  •  4 170 Vues

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Dissertation français : Figaro

Introduction :

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est un dramaturge du XVIIe siècle. C’est une figure emblématique du Siècle des Lumières pour ses idées révolutionnaires à travers ses textes théâtraux. Il poursuit un idéal d’égalité et il souhaite une société fondée sur le mérite. Il écrit sa pièce de théâtre Le Mariage de Figaro ou la Folle Journée en 1778, dans la foulée du Barbier de Séville (1775). Mais en quoi cette œuvre de Beaumarchais est-elle une remise en cause du pouvoir des grands ? Cette pièce a connu une censure pendant six ans avec une interdiction d’être jouée. On retrouve la critique du pouvoir des nobles principalement au théâtre : comme dans Mahagonny de Brecht, Les mouches de Sartre ou encore Les justes de Camus qui sont des pièces de théâtre qui dénoncent des travers de la société. Il est possible de constater que tout d’abord Le Mariage de Figaro se présente comme une critique de la justice. La pièce met également en scène une critique des privilèges. Enfin, elle aborde la question du libertinage doublée d’une remise en cause de l’ordre social.

Tout d’abord, Le Mariage de Figaro, se présente comme une critique de la justice. En effet, il est possible de constater le problème des charges de juge dont il est fait commerce. Les charges de juge sont vendues au plus offrant sans aucune sorte de qualification, dans l’Acte III scène 12 Marceline dans l’Acte III scène 12 (« C’est un grand abus que de les vendre ! ») critique les charges de juge. En effet, il est fait commerce de celles-ci, sans regard pour le talent ou la droiture morale de l’acquéreur. Mais lorsque Figaro, dans son monologue dit « un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent » (Acte V scène 3) il fait aussi référence aux rôles des juges qui abusent de leurs pouvoirs alors qu’ils n’ont aucune qualifications et qu’il y a donc un abus de leurs rôles. Enfin on retrouve le personnage de Double-Main qui, comme son nom l’indique, a deux rôles, il cumule deux fonctions ce qui n’est pas possible en justice actuelle et donc favorise dans la pièce les tribunaux des grands : « L’usage, maître Double-Main, est souvent un abus ; […] que d’ennuyer l’auditoire, et d’endormir Messieurs » (Acte III scène 15) de plus cette réplique est une critique de l’exécution même de la justice.

De même le sujet de La justice inégalitaire est mis en scène. Tout d’abord, lorsque Figaro définit la justice, il en fait une critique claire ,qui montre qu’elle est plus flexible envers les nobles et plus rigide et dure pour les domestiques, par exemple : « Indulgente aux grands, dure aux petits… » (Acte III scène 5). Il y a également la réplique de Suzanne qui dénonce le fait que les grands ont fait la loi et la font toujours, rédigeant ainsi des articles en leur faveur pour s’assurer un pouvoir toujours plus grand. « Les plus forts ont fait la loi. » (Acte V scène 19). Où « voilà comme les grands font justice » (Acte V scène 19) : où ici Figaro parle d’une gifle reçue, et dénonce donc le fait que les grands usent de violence comme moyen de justice là où les domestiques ne peuvent évidemment pas le faire. Il y a également une justice inégalitaire entre les genres. Par exemple lorsque Marceline dit « (Hommes) c’est vous qu’il faut punir des erreurs de notre jeunesse ; vous et vos magistrats, si vains du droit de nous juger, et qui nous laissent enlever, par leur coupable négligence, tout honnête moyen de subsister.» (Acte III scène 16) Elle accuse les hommes d’abuser des femmes uniquement pour le plaisir et qu’en contrepartie aucune justice ne soit rendue, et c’est dans ce passage qu’elle demande justice. Dans la même scène, Marceline encore une fois dénonce le fait que les femmes ne soient pas jugées de même manière que les hommes, et qu’il y a une réelle injustice : « dans les rangs même les plus élevés, les femmes n’obtiennent de vous qu’une considération dérisoire ; […] traitées en mineures pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes ! » Un machisme profond est ici mis en scène par Marceline.

La pièce met également en scène une critique des privilèges. Tout d’abord les nobles sont favorisés… En effet, les nobles par leur haute naissance, sont beaucoup plus favorisés que la basse société ce qui fait de cette société un modèle totalement inégalitaire, Beaumarchais à travers ces textes dénonce ces inégalités. Celles-ci sont bien démontrées à l’acte V scène 19 : « Par le sort de la naissance, L’un est roi, l’autre est berger […] ; Et Voltaire est immortel. Où, ici, Figaro critique nettement la société d’ordre dont il dénonce le fait qu’on puisse tout avoir par la naissance. Il y a également la réplique de Figaro définissant la politique de manière virulente et qui dit que dans cette société ce sont les nobles, par leurs privilèges, qui font la politique : « Feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend, surtout de pouvoir au-delà de ses forces ; avoir souvent pour grand secret de cacher qu’il n’y en a point ; s’enfermer pour tailler des plumes et paraître profond, quand on n’est, comme on dit, que vide et creux ; jouer bien ou mal un personnage ; répandre des espions et pensionner des traîtres ; amollir des cachets ; intercepter des lettres ; et tâcher d’ennoblir la pauvreté des moyens par l’importance des objets. – voilà toute la politique, ou je meure !» (Acte III scène 5). Mais malgré ces inégalités Figaro arrive à se défendre comme par exemple dans la même scène : « Tenez, monseigneur, n’humilions pas l’homme qui nous sert bien, crainte d’en faire un mauvais valet » où il se retrouve dans un duel avec le comte oubliant le rapport maitre-valet, mais Figaro montre son intelligence et utilise la ruse oratoire afin de remplacer le pouvoir de l’autorité, il sous-entend, ici, la dépendance du comte envers son valet, ce qui remet en cause les privilèges. Il met en avant également son sens de la repartie. Enfin il y a une dernière réplique de Figaro qui confirme nettement ce qui est dit plus haut : « Si le Ciel l’eût voulu, je serais fils d’un prince » ce qui signifie clairement que les nobles ont ce qu’ils ont uniquement par le hasard de la naissance.

Mais si les nobles sont favorisés : c’est au dépend des plus démunis. Tout d’abord Beaumarchais dénonce le fait que le mérite des domestiques n’est pas mis en valeur. Il y a l’acte V

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