Commentaire sur "Des Cannibales" et "Des Coches" de Montaigne

Dans « Des Coches », Montaigne écrit « notre monde vient d’en trouver un autre ». L’Amérique que représente Montaigne dans « Des Cannibales » et dans « Des Coches » est-elle véritablement un "autre monde" ?

Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre lecture des deux essais, sur les textes du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Le XVIème commence avec les Grandes Découvertes. Elles permettent aux navigateurs européens de découvrir de nouvelles contrées : en particulier l’Amérique, abordée par hasard en voulant gagner les Indes par une route maritime occidentale. Mais aux explorateurs succèdent les conquistadores qui vont essayer de civiliser les populations locales que les Européens considèrent comme très différentes d’eux et incivilisés. Nous nous demanderons ainsi si le nouveau monde que décrit Montaigne est véritablement un autre monde. Pour cela nous verrons dans un premier temps que l'Europe se compare à ce nouveau monde, ensuite nus montrerons qu'en réalité ceux sont des hommes assez proches des Européens et enfin nous verrons si les Amérindiens sont des Barbares.

1. Un nouveau monde au quel l’Europe se compare

1. Des Européens qui s’estiment supérieur aux autres / Des Européens ethnocentriste

• A la vue de leur nudité les Européens les ont considérés comme des personnes incivilisé, n’ayant pas de meurs. Rapporté par Montaigne dans “Des Coches”, on peut aussi voir ça dans le journal de Christophe Colomb.
• Les amérindiens découvrent à peine l’alphabet, l’écriture et les mesures, n’ont pas d’arme, ni de chevaux, ainsi à cause de ce retard, les Européens les considèrent comme des êtres inférieurs à qui dieu ne leurs a pas donné la même faculté qu’à eux.

1.  Selon Montaigne les Amérindiens sont supérieurs aux Européens

• Montaigne considère que la nature est supérieure à la culture. Les Cannibales sont authentiques, simple et en fort lien avec la nature.  Alors que les européens sont artifices, et Montaigne assimile la culture à l’artifice.
•  Selon Montaigne les Amérindiens ont même une société plus vertueuse que la nôtre : car pour lui ils ont respect des Anciens, honneurs et fidélité. Montaigne éloge ces peuples, qui ne jalousent ou ne désirent pas ce qu’ils n’ont pas et vives selon leurs besoins, contrairement aux européens.

1. Des hommes en réalité assez proche des Européens / Des hommes pas si différents que ça  

1. Le cannibalisme pire que les pratiques Européennes ?

• Montaigne montre que quand les Européens critiquent le cannibalisme, qu’ils considèrent cruel, en réalité des pratiques aussi cruels voir même plus. Comme par exemple la torture, ou encore la virulence des conquistadores qui ont exterminé les Aztèques et les Incas, par pure cupidité.
• Le cannibalisme est symbolique selon lui, puisqu’il s’exerce contre des ennemis, ce n’est pas un acte cruel. Ils mangent leurs prisonniers par vengeance, après les avoir assommés. Les Portugais, eux, les enterraient jusqu’à la ceinture, puis les tuaient à coups de flèches avant de les pendre, ce qui est bien plus barbare.  

1. Une polygamie présente sur les deux continents

• La polygamie présente chez les amérindiens est valorisé dans leurs sociétés puisque les hommes ont plusieurs épouses, et elles sont heureuses si leur mari en a beaucoup. Ce mode de fonctionnement choque les Européens car il trouve ceci barbare or ça ne l’est pas puisque les femmes sont d’accord et de plus cela leurs fait plaisirs. De plus Montaigne rapproche la polygamie de certains épisodes de la bible, cette coutume est donc partagée.

1. Les Amérindiens, des hommes capables de réfléchir comme les Européens

• Trois Cannibales ont été ramenés à Rouen à la cour de Charles IX, où Montaigne les a vus. Ils trouvent étrange que le roi soit un enfant, et que les pauvres ne se révoltent pas contre les riches. Et étonné que ce soit un système héréditaire avec des inégalité aussi forte. La visite en France des Cannibales aboutit à l’évidence qu’ils sont civilisés, capable de réfléchir, de remettre en question le fonctionnement d’une société et d’en trouver les failles

1. Des barbares ?

1. Le sens du mot barbare détourné

• Au vu du sens grec du mot barbare : personne qui ne parle pas le grec, c’est donc un étranger, on peut donc dire que les Amérindiens sont bien des barbares si on s’en tient à cette définition. Mais dans l’Europe colonial la définition de barbare change qu’elle que peu, puisqu'elle désigne les population « sauvages » ou « primitives ». Il oppose ainsi ces populations à la définition de civilisé selon les Européens, en effet les Cannibales ne vivent pas de la même façon que les Européens or ces derniers considèrent que si on ne vit pas comme eux, on n'est pas civilisé. Et cette appellation de barbare permettra aux Européens de justifier la christianisation des Amadiens pour les rendre “civilisé”.

1. Montaigne montre qu’être barbare n’est pas signe d’incivilisation

• Montaigne créer une nouvelle définition de barbare qui reprend la définition grecque mais qui est plus d’actualité : barbare se dit de quelqu’un qui ne correspond pas à nos mœurs. Avec cette définition il montre que les amérindiens sont un peu différents des Européens, mais n’en sont pas moins civilisé, ils sont juste civilisés d’une autre manière avec des meurs différents de celles des Européens.

1. Une faible connaissance de ce nouveau monde

• Montaigne rappel à plusieurs reprises que les Européens viennent à peine de découvrir ce monde, il montre ainsi que même si nous jugeons il faut prendre du recul, car nous ne savons pas tout et donc notre vision des amérindiens peut changer à tout moment.

Pour conclure nous pouvons voir qu'en fonction du point de vue que nous avons la vision de ce nouveau monde est totalement différente. En effet la plupart des Européens considèrent ce monde comme totalement différent alors que Montaigne à une parole beaucoup nuancé, contraire. La controverse de Valladolid qui est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda, permet d’enrichir le point de vue des Européens sur ce nouveau monde.

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