Critique de Thyeste

Thyeste met la main dans le sac

        Thyeste est une pièce de théâtre antique rédigée par Sénèque au 1er siècle, ici mise en scène par Thomas Jolly, désormais bien connu dans le domaine du théâtre « moderne ». Thyeste et Atrée, frères, sont sous le joug d'une malédiction divine et se disputent le trône de par la possession du bélier à la toison d'or. Thyeste commença par dominer le combat en volant à son frère femme et bélier, mais Atrée ne tarda pas à le surpasser et à rêver de vengeance. Ainsi, il fait revenir son frère jusque lors banni du royaume afin de lui faire dîner ses enfants à son insu, acte ignoble de cannibalisme. Thyeste, à la fin du repas, découvre alors l'atrocité de son acte, il s'est délecté et a apprécié le repas de ses propres enfants et dont il ne reste désormais que la tête et les mains, laissées intactes par Atrée afin que Thyeste puisse reconnaître sans doute aucun ses enfants.

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        Le metteur en scène a tout d'abord, lors de son travail, cherché à adapter l’œuvre et le décor au lieu dans lequel se jouerait en premier lieu la pièce : la cour du palais des papes, à Avignon. Cette scène, une scène énorme, cerclée de murs d'enceinte en pierre, inspira alors à Thomas Jolly un décor de taille monumentale pour remplir au mieux l'espace et ne pas causer de problèmes de proportionnalité entre la scène et les décors. Ce décor, s'il impose par sa taille, est en réalité assez simple, en effet il ne se constitue que d'une tête et d'une main au majeur et à l'index tendu. Composé de 150 mètres cubes de polystyrène, il comporté également une structure métallique et de la résine, ainsi il est assez solide et accessible pour les comédiens lorsque ceux-ci se doivent de l'escalader. Pour réussir à monter un tel décor, de taille si colossale, quinze personnes se sont mis au travail, et ce pendant dix semaines. Ces deux éléments de décor peuvent éventuellement se référer aux titans dont descendent les dieux les ayant maudits, eux et leur famille quelques générations auparavant, et serait alors un élément de rappel de l'origine même de cette querelle fraternelle.Il pourrait également être un rappel des derniers restes des enfants dévorés.

        Nous pensons ainsi que les décors crées par Thomas Jolly et son équipe permettent au spectateur de réfléchir sur un potentiel parallélisme entre la pièce d'origine antique et l'actualité. Le décor est moderne, surprenant, et nous a beaucoup étonné, ainsi que beaucoup plu.

Marine Fauvel – 1ES1

Sarah Chessé - 1S4

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